Certaines banques feraient preuve de "frilosité" sur les reports de PGE

Créé par l'État pour assurer la survie aux entreprises qui ont du fermer pendant les confinements, le prêt garanti arrive à échéance fin mars pour certaines entreprises. Le ministre Bruno Le Maire promet la souplesse mais la réalité est encore différente.
(Crédits : Charles Platiau)

La Confédération des petites et moyennes entreprises (PME) a regretté lundi la "frilosité" de certaines banques à accorder aux entreprises un report d'un an supplémentaire pour le début du remboursement des prêts garantis par l'État (PGE), souscrits pour faire face à la crise.

"Dans la pratique, la décision d'accorder ou non ce délai, portant ainsi le différé de remboursement à 2 ans, appartient aux banques. Il apparaît aujourd'hui que certaines font preuve de frilosité", affirme la CPME dans un communiqué, appelant les banques "à ne pas abandonner les entreprises au milieu du gué".

En créant le PGE au début de la crise, l'État avait instauré un délai d'un an avant que les banques puissent exiger le remboursement des crédits.

Ce délai va donc arriver à échéance fin mars pour certaines entreprises, alors que beaucoup d'entre elles "restent à la peine", souligne la CPME.

> Vers un relèvement du fonds de solidarité et un remboursement différé des PGE, dit Le Maire

Lire aussi : Les PGE vont-ils changer les entreprises françaises en zombies ?

Un total de 638.000 PGE

L'hôtellerie-restauration est ainsi le deuxième secteur en nombre de PGE souscrits, derrière les entreprises de réparation automobile, selon le bilan au 1er janvier publié par le ministère de l'Économie.

Au total, plus de 638.000 PGE ont été accordés par les banques, pour un montant d'environ 130 milliards d'euros.

"Imaginer qu'elles dégagent à très court terme une rentabilité supérieure est illusoire. Bien au contraire, pour un grand nombre d'entre elles, les difficultés s'accumulent et la trésorerie comme les fonds propres sont au plus bas", insiste la CPME.

Elle demande donc un délai supplémentaire d'un an "de droit, a minima pour les entreprises continuant à faire l'objet d'une fermeture administrative ou celles dont l'activité dépend de ces secteurs".

La CPME réitère aussi sa proposition de créer un "prêt de consolidation" qui regrouperait toutes les dettes et créances des entreprises. Il pourrait être garanti par l'État et amortissable sur dix ans, pour laisser le temps aux entreprises de se relever de la crise.

Lire aussi : Face à la crise : les secteurs meurtris et les survivants

Commentaire 1
à écrit le 11/01/2021 à 17:22
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Prendre oui, de suite et beaucoup même, donner "heu ben ça va être compliqué hein..." Les banksters

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