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L'INFO À SUIVRE - Le conseil scientifique français juge inutile la fermeture des écoles
Malgré l'apparition d'un variant anglais plus contagieux du coronavirus sur le territoire, le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy ne juge pas utile de fermer les écoles à ce stade. Il a ainsi expliqué que « les données anglaises sur la pénétration du virus dans les écoles ne sont pas suffisamment claires pour nous pousser à fermer les écoles en France ».
En revanche, « nous recommandons un certain nombre de mesures de surveillance beaucoup plus strictes qu'on a eues jusqu'à maintenant ». « C'est de l'ouverture sous surveillance », a-t-il dit, préconisant la fermeture des classes ou établissements dès l'identification d'un premier cas de variant anglais.
Jean-François Delfraissy a également plaidé pour la reprise d'une partie des cours en présentiel à l'université à partir des vacances de février, face aux dégâts psychologiques créés par la crise sanitaire chez les étudiants. « C'est un problème de santé publique majeur. (...) On demande énormément à cette population jeune en France », a-t-il souligné.
Optimiste quant aux vaccins, Jean-François Delfraissy a estimé que la France pourrait sortir en grande partie de cette crise sanitaire en septembre prochain.
« Je fais le pari qu'il y aura bien sûr toujours un certain nombre de gens qui ne voudront pas se faire vacciner mais qu'une grande partie de la population française va comprendre l'intérêt des vaccins et on pourrait sortir en grande partie de cette crise - pas totalement, on continuera à porter des masques - autour de septembre 2021 », présage-t-il. Et d'ajouter : « Il y a trois mois difficiles à venir, les choses iront mieux au printemps et devraient s'améliorer à la fin de l'été ».
En Angleterre, où des mesures plus strictes de confinement ont été décidé, le National Education Union, le syndicat des enseignants et professeurs, a mis en ligne une carte pour connaître précisément la situation sanitaire autour de son école. En France, des cartes locales ont vu le jour ou encore l'initiative collaborative sur Framacarte / Openstreetmap.
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LE CHIFFRE - 50 pays avec le variant
Le nombre de pays et territoires où se trouve dorénavant le variant du Covid repéré en Grande-Bretagne s'élève à 50. Il est de 20 pour le variant identifié en Afrique du Sud, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce variant représente en France environ 1% des tests positifs au coronavirus, selon les résultats préliminaires d'une enquête menée sur deux jours la semaine passée, d'après le ministre de la Santé Olivier Véran.
L'autre variant, dit sud-africain, également détecté en France, inquiète aussi notamment parce que des questions sont posées sur sa possible résistance aux vaccins.
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LE GRAPHIQUE - Les défaillances d'entreprises au plus bas depuis 30 ans
Les défaillances d'entreprises en France ont reculé de 39,5% sur un an à la fin décembre d'après les données provisoires de la Banque de France. Soit le plus bas niveau depuis décembre 1991.
Comme le souligne l'institution, cette baisse « n'indique pas une réduction du nombre d'entreprises en difficulté ». Elle résulte de « l'impact momentané qu'a eu à la fois la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales » ainsi qu'à des évolutions réglementaires sur les délais de déclaration des cessations de paiement.
D'autre part, la Banque de France rappelle les mesures d'aide à la trésorerie ainsi que les réductions et reports de charges dont ont bénéficié les entreprises, et dont le but affiché par le gouvernement est précisément de réduire les faillites pour maintenir l'emploi et les compétences.
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EN RÉGIONS - Le remède normand pour abaisser le taux de létalité du PGE
La perspective empêche de dormir les patrons toujours sous le coup d'une fermeture administrative. De fait, c'est en mars que les entreprises commenceront à rembourser les premières traites du Prêt Garanti par l'État (PGE). Et sauf à ce que les banques leur consentent un sursis - ce qu'elles ne semblent pas toutes disposées à faire, note la CPME -, le cap sera difficile à passer pour beaucoup d'emprunteurs.
Pour éviter que les PME ne se fracassent sur le mur du PGE, nombreuses sont les collectivités qui cherchent la parade. Exemple en Normandie où la Région s'apprête à lancer un fonds de prêts participatifs avec la complicité de l'Ordre des experts comptables. Objectif : permettre à des entreprises, viables mais trop endettées, de substituer au PGE un emprunt de haut de bilan remboursable sur une longue période.
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À L'ÉTRANGER - En Europe, un nouveau vaccin pour février ?
Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) devrait déposer le mois prochain auprès de l'Union européenne une demande d'autorisation de son candidat vaccin, a déclaré un élu du Parlement européen, citant la commissaire européenne à la Santé.
Selon le New York Times, Johnson & Johnson s'apprête à publier prochainement, sans doute dans les deux semaines à venir, des résultats cliniques de son candidat vaccin.
En Pologne : la fronde anti-confinement
Les stations de ski, les restaurants et les hôtels des régions du sud de la Pologne, très dépendants du tourisme, ont annoncé qu'ils défieraient les restrictions contre le Covid-19 et qu'ils rouvriraient la semaine prochaine.
Quelques centaines d'entrepreneurs ont ainsi rejoint le mouvement "Veto des montagnards", dont le chef Sebastian Piton a annoncé la campagne de désobéissance. « Les entrepreneurs sont extrêmement déterminés parce qu'ils se rendent compte qu'ils ne survivront pas (économiquement) un mois de plus - ils n'ont donc pas le choix », a-t-il déclaré.
Les montagnards ne sont pas les seuls à perdre patience face au dispositif gouvernemental visant à enrayer la pandémie. De nombreux propriétaires de petites entreprises ailleurs en Pologne se tournant vers les médias sociaux pour annoncer leur ouverture. Le compte Twitter @OtwieraMY ("NOUS ouvrons") publie ainsi les noms et adresses de bars, restaurants, patinoires et autres lieux qui ont choisi de défier le confinement.
Des membres de l'industrie polonaise du tourisme et de l'hôtellerie ont également intenté une action en justice contre le gouvernement, exigeant des compensations du Trésor. Le secteur du fitness ainsi qu'une association de commerçants ont aussi annoncé vouloir poursuivre le gouvernement en justice.
En Suisse : le durcissement des mesures
La Suisse a annoncé une nouvelle série de mesures pour maîtriser l'épidémie. À partir de lundi 18 janvier, le télétravail deviendra obligatoire, les magasins ne vendant pas des biens de consommation courante devront fermer et les manifestations privées et les rassemblements seront soumis à de nouvelles restrictions.
Les restaurants, établissements culturels, installations de sport et de loisirs, qui sont fermés déjà depuis le 22 décembre, le resteront jusqu'à fin février, soit 5 semaines de plus que ce qui était initialement prévu.
Ces décisions sont justifiées aux yeux du Conseil fédéral, parce que « la situation épidémiologique demeure extrêmement tendue : le nombre d'infections, d'hospitalisations et de décès ainsi que la charge pesant sur le personnel de santé restent très élevés ».
Au Japon : extension de l'état d'urgence
L'état d'urgence va être étendu au Japon aux départements d'Osaka, Kyoto et Hyogo (ouest), Aichi et Gifu (centre), Fukuoka (sud-ouest) et Tochigi (est). Avec Tokyo et sa grande banlieue où il était déjà en place, onze départements du pays seront ainsi concernés, ce qui représente 60% du PIB nippon et totalisent 70 millions d'habitants, soit 56% de la population nationale.
Moins contraignant que celui imposé au printemps dernier, le dispositif cible principalement les restaurants et bars, appelés à cesser de servir de l'alcool après 19h00 et à fermer leurs portes à 20h00, et recommande aux habitants d'éviter les sorties non indispensables.
La loi japonaise ne prévoit pas de sanctions en cas de non-respect des consignes, même sous état d'urgence, mais le gouvernement prépare une modification de la loi qui permettrait de verbaliser les entreprises récalcitrantes. Des incitations financières ont également été annoncées pour les entreprises qui respectent les règles.
Aux États-Unis : un test négatif pour les voyageurs arrivant par avion
Tous les voyageurs souhaitant se rendre aux États-Unis par avion devront présenter, à partir du 26 janvier, un test négatif au Covid-19 afin d'être autorisés à voyager, ont annoncé mardi les autorités sanitaires américaines. Ce test devra être réalisé dans les trois jours précédant le départ. Les compagnies aériennes seront chargées de le vérifier.
Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la principale agence fédérale de santé publique aux Etats-Unis, ont justifié ce changement de politique sanitaire par l'émergence de variants du coronavirus, dont certains se révèlent plus contagieux. Les États-Unis avaient déjà annoncé fin décembre une telle mesure pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni.
Au Sénégal : le programme Covax et vaccin chinois
Le Sénégal est en discussion avec la Chine pour l'acquisition de 200.000 doses de vaccin contre le Covid-19, en plus de ceux qu'il recevra par le programme international Covax, en vue d'une campagne qui visera initialement 20% de sa population, selon les autorités. L'idée est de « très prochainement acquérir ces doses pour commencer la vaccination », explique le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Le ministre n'évoque cependant pas d'échéance.
Une stratégie nationale de vaccination devait être remise ce mercredi au président Macky Sall. Les autorités sénégalaises cibleront en premier lieu les personnels de santé et d'action sociale, les personnes présentant des comorbidités et celles d'un certain âge.
Le Sénégal, relativement préservé comme de nombreux pays d'Afrique, fait face à une deuxième vague de la pandémie qui met à l'épreuve le système sanitaire de ce pays jeune mais pauvre. Il a déclaré plus de 21.000 cas de contamination et 480 décès.
(Avec AFP et Reuters)