COVID-19 en 24h : PGE non-remboursés, certificat de vaccination, retards de livraisons…

L'idée d'un certificat de vaccination au niveau européen proposée par le président grec cette semaine a trouvé un écho positif auprès d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un sujet éminemment politique qui sera peut-être discuté lors du sommet entre les Vingt-Sept prévu la semaine prochaine. Voici les neuf informations éclairantes de ces dernières 24 heures à suivre sur l'actualité Covid, en France et dans le monde.
(Crédits : POOL)
  • L'INFO À SUIVRE - Sanofi fabricant des vaccins de ses concurrents ?

Sanofi, qui travaille au développement de deux vaccins mais ne sera pas en mesure d'en proposer un avant la fin 2021, pourrait-il mettre d'ici-là à disposition ses chaînes de production pour fabriquer des vaccins d'autres groupes pharmaceutiques ? La ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher a en tout cas indiqué le lui avoir demandé.

« On est en train de regarder avec eux, et eux regardent avec d'un côté BioNTech et de l'autre côté Janssen si c'est possible », des laboratoires « avec lesquels il y a le plus de chance d'y arriver », a-t-elle déclaré.

Sans citer aucun nom de laboratoire, Sanofi, interrogé par l'AFP, a indiqué qu'il « évalue en particulier la faisabilité technique d'effectuer temporairement certaines étapes de fabrication pour soutenir d'autres fabricants de vaccins Covid-19 », en soulignant qu'il s'agissait « à ce stade » d'« une réflexion encore très préliminaire ».

Lire aussi : « Sanofi est résolu à développer un vaccin sûr et efficace contre la Covid-19 », Olivier Bogillot (Président France)

  • LE CHIFFRE - Entre 5% et 10% de PGE non remboursés

C'est la crainte de Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française. « On estime entre 5 et 10% les entreprises qui aujourd'hui pensent que ce sera difficile pour elles in fine de rembourser les PGE », a-t-il déclaré sur Radio Classique. Soit un montant d'environ six milliards d'euros, a-t-il indiqué, tout en précisant que ces chiffres sont à prendre avec prudence étant donné qu'« il y a beaucoup d'aléas ».

« Nous allons rentrer dans cette phase où les PGE sont remboursables, à partir d'avril, mai ou juin (...) nous allons voir dans quelques mois la réelle situation des entreprises », a ajouté celui qui est par ailleurs directeur général du groupe Crédit Agricole SA.

Il pense néanmoins que « compte tenu qu'une majorité des entreprises considèrent que leur situation financière est saine aujourd'hui, nous pourrions avoir probablement la moitié des PGE qui pourrait être remboursée la première année, au total les trois quarts en deux ans ».

Concernant le remboursement des PGE, le dispositif prévoyait initialement un délai d'un an avant que les banques puissent l'exiger. Mais dans un contexte plus incertain que jamais, les entreprises auront finalement le "droit" de bénéficier auprès de leur banque d'une année supplémentaire pour commencer à les rembourser.

Au total, plus de 638.000 PGE ont été distribués par les banques, pour un montant d'environ 130 milliards d'euros, selon les chiffres du ministère de l'Économie et des Finances.

Lire aussi : La durée de remboursement des PGE s'allonge avec le 2ème confinement

  • LE GRAPHIQUE - Inflation modérée en France et en Espagne en décembre

La croissance des prix est restée stable en France à 0% en décembre, pour les mesures nationales et harmonisées, contre 0,2% en novembre, selon les données relevées par la société d'études Oxford Economics. En Espagne, l'indice national des prix a baissé de 0,5% et l'indice harmonisé a baissé de 0,6%, bien qu'il s'agisse d'une augmentation (par rapport à -0,8% en novembre).

Dans le détail pour la France, les prix de l'alimentation ont été moins dynamiques que le mois de novembre (+1,0% après +2,0 %) sur un an et ceux des produits manufacturés ont baissé davantage (-0,9 % après -0,3 %). En revanche, les prix des services (+0,7%) et ceux du tabac (+12,5%) ont progressé, sur un an, au même rythme qu'en novembre. Quant aux prix de l'énergie, ils ont subi un recul de 7%, un peu moins fort que le mois précédent, toujours sur un an.

Les chiffres de l'inflation de la zone euro pour décembre sont attendus pour la semaine prochaine. Il devraient se situer à -0,3% pour le quatrième mois consécutif d'après Oxford Economics.

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Lire aussi : Zone euro : l'inflation finit l'année 2020 en territoire négatif

  • EN RÉGIONS - Distribution des vaccins : un accélérateur pour la start-up Koovea

La start-up montpelliéraine Koovea, qui a conçu un service connecté de suivi des températures dans le transport et le stockage de produits thermosensibles des secteurs de la santé ou de l'agroalimentaire, se positionne sur la chaîne logistique du transport de vaccins. Un regain d'activité pour la jeune pousse.

« L'impact est difficile à évaluer aujourd'hui et le succès ne repose pas sur le Covid mais on peut déjà dire que le transport de vaccins nous amène 20 à 30% d'activité supplémentaire. C'est un pic ponctuel. On est sollicité chaque jour, et nous avons déjà équipé des transporteurs. C'est indéniablement un accélérateur », se réjouit Adrien Content, cofondateur (en 2018) et CEO de la start-up.

Le dirigeant tire un bilan d'étape déjà satisfaisant mais reste prudent, notamment parce que la stratégie de vaccination est évolutive et parce qu'on ne connaît pas encore suffisamment bien à ce jour ce que sera la distribution des vaccins.

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Koovea

  • LAISSER-PASSER - Bruxelles favorable à un "certificat de vaccination" européen

La Commission européenne est favorable à l'idée d'un certificat de vaccination qui soit « mutuellement reconnu », a indiqué sa présidente, Ursula von der Leyen, dans un entretien accordé à plusieurs médias portugais avant sa visite à Lisbonne ce vendredi.

« C'est un impératif médical d'avoir un certificat de vaccination. C'est pour cette raison que je me réjouis de l'initiative du Premier ministre grec (Kyriakos Mitsotakis, ndlr) pour un certificat de vaccination mutuellement reconnu », a-t-elle déclaré. Et d'ajouter : « Si cela donne priorité ou accès à certains biens, c'est une décision politique et juridique qui doit être discutée au niveau européen ».

Les Vingt-Sept tiendront jeudi prochain un nouveau sommet sur leur coordination face à la crise sanitaire. Le chef du gouvernement grec avait appelé mardi l'Union européenne à adopter un certificat "standardisé" de vaccination pour donner un coup de pouce à l'industrie du tourisme, terrassée par la pandémie du coronavirus.

Des pays de l'ue s'inquietent de la lenteur de livraison des vaccins

Lire aussi : CARTE. La course à la vaccination en Europe, par pays

  • À L'ÉTRANGER - En Europe : retards de livraison du vaccin Pfizer

Les livraisons aux pays de l'UE des quantités prévues de vaccins Pfizer/BioNTech vont connaître des retards dans les trois à quatre prochaines semaines en raison de travaux dans l'usine où ils sont fabriqués, a indiqué vendredi le ministère allemand de la Santé. Ce dernier ne précise pas sur quelle quantité de doses vont porter ces retards.

Une situation qui concerne également la Norvège, le pays n'étant pas membre de l'UE mais étroitement associé dans de nombreux domaine, dont l'achat de vaccins anti-Covid.

Dans une lettre commune, les ministres du Danemark, de l'Estonie, de la Finlande, de la Lituanie, de la Lettonie et de la Suède dénoncent une situation « inacceptable » portant préjudice à la « crédibilité du processus de vaccination ». Berlin dit cependant avoir la garantie que les quantités promises pour l'ensemble du premier trimestre seront livrées avant l'échéance de celui-ci.

Lire aussi : Logistique : comment Pfizer déploie ses vaccins en France

Au Danemark : le succès de la vaccination

Le pays nordique a déjà vacciné plus de 2% de sa population, se classant ainsi meilleur élève de l'Union européenne. Sa stratégie : utiliser au plus vite ses premières cargaisons du vaccin Pfizer/BioNTech, quand d'autres ont préféré garder de nombreuses doses au congélateur en vue de la deuxième injection.

Cela conjugué à une logistique bien rodée et une campagne rapide dans les maisons de retraites - où la quasi totalité des volontaires ont déjà été vaccinés - le Danemark ressort ainsi nettement en tête de l'UE, devant l'Italie et la Slovénie, avec un rythme près de trois fois supérieur à la moyenne des 27, selon les données compilées par l'AFP.

Au dernier pointage hier, plus de 129.170 personnes avaient reçu une première dose au Danemark depuis le coup d'envoi de la vaccination dans l'UE le 27 décembre, soit 2,2% de la population. Fort d'un État-providence robuste, le royaume nordique explique aussi son bon départ par des infrastructures de santé gérées au niveau régional et facilement mobilisables.

Lire aussi : Le Danemark, ce champion des campagnes de vaccination

En Italie : prolongement des mesures restrictives

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a signé un nouveau décret durcissant les mesures visant à freiner l'épidémie de coronavirus. Ce nouveau décret prolonge jusqu'au 5 mars le couvre-feu instauré dans tout le pays entre 22h00 et 05h00 et confirme le système de restrictions échelonnées par région en fonction de la gravité du niveau d'infection.

Les salles de sport et les piscines resteront fermées dans toute la péninsule et la restauration à emporter ne sera plus autorisée après 18h00.

Le texte prolonge aussi jusqu'au 15 février l'interdiction de circuler d'une région à l'autre, sauf exceptions pour motifs professionnels, de santé ou d'urgence, ainsi que la fermeture des stations de ski. Le gouvernement autorise toutefois la levée de mesures de restriction dans les régions dans lesquelles le taux d'infection aura suffisamment diminué.

L'Italie a enregistré à ce jour près de 81.000 décès liés à l'épidémie, ce qui la place au sixième rang du classement des pays les plus touchés du monde.

L'italie prolonge a son tour ses restrictions face a l'epidemie

En Allemagne : plus de télétravail demandé

Le chef de l'Etat allemand Franck-Walter Steinmeier a appelé à un recours renforcé au télétravail dans les entreprises, alors que l'Allemagne se prépare à un nouveau tour de vis face au virus.

Près de 25% des salariés allemands, soit dix millions de personnes, travaillent exclusivement à domicile, selon une étude du syndicat des entreprises du numérique Bitkom, parue en décembre. Un chiffre que les autorités veulent augmenter. « Chaque entreprise, chaque administration doit vérifier s'il n'est pas possible de faire encore plus de travail à distance », estime le porte-parole d'Angela Merkel Steffen Seibert.

Lors d'une réunion de la direction de son mouvement conservateur, la chancelière Angela Merkel a estimé que le virus ne pourrait être contenu qu'avec des mesures nettement durcies, a souligné une source ayant participé à la rencontre. La réunion sur le sujet avec les chefs des Länder, initialement prévue le 25 janvier, a été avancée à mardi, a annoncé M. Seibert.

Lire aussi : Le télétravail, un « crash test » pour le management de l'entreprise

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 18/01/2021 à 10:53
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Je trouve hallucinant qu'on commence a mettre la faute du retard de vaccination sur Sanofi alors qu'on a toujours pas fini d'utilisé la première série de 500 000 doses reçues fin octobre...

à écrit le 16/01/2021 à 9:54
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"L'idée d'un certificat de vaccination au niveau européen proposée par le président grec cette semaine a trouvé un écho positif auprès d'Ursula von der Leyen" Bah le temps qu'ils auront pris une décision on sera tous morts de vieillesse. Pito...

le 17/01/2021 à 22:00
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Les gens d'ehpad auront leur "passeport" rapidement, et pourront prendre l'avion. Les touristes étrangers à l'UE venant visiter la France voire l'UE, ils auront leur passeport vaccin ? Ou seront refoulés ? Ça me surprend de penser "Europe" et pas "M...

le 23/01/2021 à 8:52
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Si bien dit !

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