"Desserrer la vis" ? Macron attendu au tournant demain soir sur le "déconfinement progressif"

Le pic épidémique semblant franchi, le président promet d'utiliser son allocution télévisée, mardi à 20 heures, pour apporter "de la clarté" et "un cap" sur la crise sanitaire.
(Crédits : POOL)

Noël, commerces, déplacements... l'arbitrage d'Emmanuel Macron est attendu cette semaine sur de lourdes questions, alors que monte l'impatience d'un allègement des contraintes imposées aux Français pour affronter la deuxième vague de Covid-19.

Le pic épidémique semblant franchi, le président promet d'utiliser son allocution télévisée, mardi à 20 heures, pour apporter "de la clarté" et "un cap" sur la crise sanitaire.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a déclaré :

"Rien n'est pire que l'incertitude et l'impression d'une morosité sans fin" (...)"Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap. Savoir ensemble où nous allons et comment y aller."

Lire aussi : Castex "espère" une réouverture des commerces "dans quelques jours"

"C'est difficile, car la pandémie est par essence imprévisible et mondiale", explique-t-il, "mais c'est la clé de la confiance, qui, elle-même, est la clé du succès."

Selon M. Macron, "il n'y a pas de fatalité. Les crises peuvent être, à la fin, des accélérateurs de progrès. Nous devons être au rendez-vous de l'Histoire. Et la France a tous les atouts pour l'être".

Impératifs contradictoires

Comme à chaque étape depuis le premier confinement en mars, le chef de l'État devra trancher en s'efforçant de concilier les impératifs de protection sanitaire et ceux de l'économie, sans parler du moral de la population de plus en plus affecté par de longs mois de vie "normale" mise entre parenthèses.

Et si l'exécutif a dit et répété ces derniers jours qu'un déconfinement était exclu à ce stade, Emmanuel Macron s'apprête bien à desserrer la vis mardi.

Les "assouplissements (...) se feront en trois étapes au regard de l'évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d'abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d'année, puis à partir de janvier 2021", a expliqué au JDD le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Questionné sur les vacances de Noël au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a appelé à distinguer "la question du souhait et la question de la réalité".

"Si d'aventure l'évolution est positive, tant mieux, et à ce moment-là je pense qu'il y aura des mesures qui seront prises. Il y aura une deuxième série de décisions qui sera prise vers le 20 décembre", a-t-il poursuivi.

Dans l'immédiat, la réouverture des commerces "autour du 1er décembre" est quasi acquise, avec des protocoles adaptés. Mais "certains établissements, comme les bars et restaurants, continueront à connaître des restrictions", a souligné Gabriel Attal. Par ailleurs, l'attestation pour se déplacer restera en vigueur.

Qu'en sera-t-il des cinémas et des théâtres, des salles de sport, des stations de ski?

Les interventions de ces secteurs se sont multipliées ces derniers jours pour attirer l'attention de l'exécutif sur leurs difficultés, tandis que montait la critique des oppositions.

- "absurdie totalitaire" -

"Il y a une obligation de penser à des alternatives au confinement comme méthode", alors que "le gouvernement ne prend jamais une longueur d'avance", a asséné sur France 3 Jean-Luc Mélenchon, candidat des Insoumis à la présidentielle de 2022.

Jordan Bardella (RN) a lui aussi jugé sur France Inter qu'il y avait eu "un défaut d'anticipation majeur pendant cette crise". Demandant de "sortir de cette absurdie totalitaire", il s'est toutefois dit satisfait que l'on "fasse enfin preuve de bon sens, de souplesse, et qu'on permette une reprise."

Invité d'Europe 1-Les Echos-CNEWS, l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg a pointé "des problèmes de misère qui surgissent dans notre pays".

Après avoir été reçus vendredi par le Premier ministre Jean Castex, les dirigeants de l'opposition ont dit leur impression - pour s'en plaindre - que tout était suspendu à la décision solitaire du président, symbolisée par les "conseils de défense sanitaire" qu'il préside désormais chaque semaine.

Une posture qui ne nuit pas pour l'instant à Emmanuel Macron, dont la popularité progresse dans une série de sondages.

Le chef de l'Etat devrait également esquisser mardi sa stratégie en matière de vaccins.

Selon Gabriel Attal, la France a déjà signé trois contrats avec des laboratoires, en a "au moins trois autres très avancés, et d'autres en discussion", avec "en moyenne 30 millions de doses par contrat".

215 personnes sont décédées du Covid au cours des dernières 24 heures, mais le nombre de patients en réanimation poursuit sa décrue pour le 6e jour consécutif, selon les statistiques officielles publiées dimanche. 48.732 personnes en France sont mortes du coronavirus depuis le début de l'épidémie.

Commentaires 7
à écrit le 24/11/2020 à 10:55
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rien a attendre de l'illusionniste jamais il a eut un discourt clair et precis que ce soit la crise des gilets jaune ou le premier confinement jamais de mesure de correction efficace la preuve est la nomination du 1er ministre un haut fonctionnai...

à écrit le 24/11/2020 à 8:37
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Quelques soient les décisions, il y aura toujours à redire et c'est un vrai défi de trouver un équilibre... quant à moi je m'offusque de la terminologie de retour à la normale ... Pourra-t-on gommer d'un trait le souvenir de la crise sanitaire que no...

à écrit le 23/11/2020 à 11:03
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"Il" va parler... Comme De Funès dans Rabbi Jacob. Une farce pour nous farcir le cerveau. A la longue, ça pourrait ne pas finir dans une danse.

à écrit le 23/11/2020 à 9:37
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Vous nous fatiguez à déjà nous exposer les fachos comme seule opposition à Macron, les gars ils ont voté la loi qui agresse nos droits, vos droits je vous ferais dire, que les LREM ont proposé à savoir seulement deux partis politiques étaient à fond ...

à écrit le 23/11/2020 à 9:35
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le president n'a plus besoin de parler puisque depuis plusieurs jours beaucoup ont donné leur avis et comme d'habitude il y auras des decus qui ne se priverons pas de raler alors que chacun se taisent et suivent les gestes barrieres la France irait b...

le 23/11/2020 à 13:53
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C'est vrai ca. La France irait beaucoup mieux si il n#y avait pas ces clowns. On nous a promis 400 000 morts. Des services de réa remplit de 9000 cas covid. Où en est-on. Des promesses toujours des promesses. Ce qui N'est pas une promesse c'es...

le 23/11/2020 à 19:15
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La solidarité de quoi ? Des personnes mises au chômage , plongée dans la misère, des personnes qui voudraient travailler mais sont interdites de travail... tout ça pourquoi? pour "sauver" 0.5% de la population. Il y a peu, d'ailleurs ces gens là ...

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