Emploi : les embauches ont continué de progresser au troisième trimestre

En France, les embauches ont continué de progresser au 3e trimestre, selon des données publiées jeudi par l'Urssaf. Surtout en CDD. Tous les secteurs, ainsi que toutes les entreprises, petites et grandes, sont concernés par cette progression des contrats de travail signés entre juillet et septembre.
Le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) a continué de progresser de 2,2% au troisième trimestre, après une hausse de 3,4% au trimestre précédent.
Le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) a continué de progresser de 2,2% au troisième trimestre, après une hausse de 3,4% au trimestre précédent. (Crédits : DR)

Malgré le coup de frein de l'activité, l'emploi continue de résister en France. Un nouvel indicateur vient confirmer cette situation inédite. Selon l'Urssaf, le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) a continué de progresser de 2,2% au troisième trimestre, après une hausse de 3,4% au trimestre précédent, a indiqué jeudi l'organisme dans un communiqué.

Le niveau trimestriel atteint ainsi « un nouveau pic historique, à 2,6 millions, soit 18% de plus qu'au quatrième trimestre 2019 juste avant la crise » liée au Covid-19, selon les données de l'Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss). Sur un an, les déclarations d'embauche de plus d'un mois augmentent ainsi de 6,3 %.

Début octobre, une note de la Dares, le service statistiques du ministère du Travail, faisait état pour le deuxième trimestre 2022, d'une hausse de 6,1% de contrats de travail signés dans le privé par rapport au premier trimestre, et même 8,1% de mieux qu'au quatrième trimestre de 2019, avant le Covid.

Confirmant les tendances de la Dares, d'après l'Urssaf, la progression des embauches est portée par les CDD (contrat à durée déterminée), de plus d'un mois (+3,4% après +1,5%). Les embauches en CDI progressent aussi, mais dans une moindre mesure (+1% après +5,2% au trimestre précédent).

Tous les secteurs et toutes les entreprises concernés

Toutes les entreprises sont concernées par cette progression des contrats de travail signés, celles de moins de 20 salariés comme celles de plus grande taille. Tous les secteurs aussi. Au troisième trimestre, l'industrie connaît une forte hausse des embauches (+5,1%). Dans le BTP, c'est plus modéré (+2,8%), ainsi que dans le secteur tertiaire (+1,9%), précise l'Urssaf.

Les embauches sont même plus importantes qu'avant la crise sanitaire, au quatrième trimestre 2019 : +20,5% dans l'industrie, +18,4% dans le tertiaire et en progression de +3% dans le secteur de la construction.

Pénurie de main-d'œuvre

Alors que la pénurie de main-d'œuvre reste le premier sujet de préoccupation des employeurs, le ministre du Travail Olivier Dussopt a annoncé la semaine dernière un nouveau plan de lutte contre les tensions de recrutement passant par la création de « viviers de demandeurs d'emploi » rapidement employables et un renforcement des contrôles pour « ceux susceptibles de travailler dans un métier en tension ».

Chaque agence constituera un « vivier » de 100 à 150 demandeurs d'emploi pour répondre aux besoins de recrutement de trois secteurs « les plus en tension » -l'hôtellerie-restauration, la santé et le transport-entreposage -, détaille le ministre. L'idée est qu'ils soient « rapidement opérationnels » grâce à une formation courte. Le mécanisme pourra être adapté en fonction des besoins des territoires. Le ministre affirme aussi vouloir continuer à « renforcer le contrôle en recherche d'emploi de ceux susceptibles de travailler dans un métier en tension ». D'après les prévisions de l'Insee, le taux de chômage se maintiendrait à 7,4% cette année.

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ZOOM - Le climat des affaires « stable » en octobre

En septembre, l'Institut national de la statistique avait fait part d'un «assombrissement» du climat des affaires, les chefs d'entreprises s'étant montrés plus pessimistes sur leur activité et leurs perspectives. Le climat des affaires en France est resté stable en octobre, indique jeudi l'Insee, qui note que les perspectives se « détériorent légèrement » dans les services sur un mois, tandis que la conjoncture « s'améliore un peu » dans les autres secteurs. L'indicateur qui synthétise le climat des affaires s'affiche à 102, similaire au mois de septembre, et « légèrement » au-dessus de sa moyenne de longue période, qui est de 100 points.

Dans le commerce de détail (y compris commerce et réparation automobiles), le climat des affaires « reste dégradé mais s'éclaircit un peu, porté par le rebond des soldes d'opinion sur les intentions de commandes et les perspectives générales d'activité du secteur », précise l'institut. Dans le bâtiment, le climat des affaires « reste favorable », avec notamment une amélioration de l'opinion des chefs d'entreprise sur leur activité récente. Dans l'industrie, après trois mois consécutifs de baisse, « le climat des affaires se redresse légèrement, à la faveur notamment du rebond des soldes d'opinion relatifs à la production prévue et aux carnets de commandes », poursuit l'institut. « Enfin, dans les services, l'indicateur de climat des affaires est quasi stable: la bonne tenue des soldes d'opinion sur l'évolution récente de l'activité et des effectifs est contrebalancée par un moindre optimisme des chefs d'entreprise concernant les perspectives générales d'activité ».

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 20/10/2022 à 20:37
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7.4% en 2022 et 8.1% au T4 2019 - avant la pandémie et le conflit géopolitique/énergétique (Quid)

le 22/10/2022 à 19:10
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La baisse de la hausse ou la hausse de la baisse : c'est comme on veut. En tous cas, y'a pas de hausse des salaires ;-)

à écrit le 20/10/2022 à 17:48
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Centraliser les contrats au lieu de supputer ! ;-)

à écrit le 20/10/2022 à 14:54
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Si la santé était un secteur en tension, on aurait réintégré les soignants suspendus depuis longtemps

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