François Fillon a été mis en examen mardi dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié sa famille, a appris l'agence Reuters auprès du parquet.
Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle, qui a été entendu mardi matin par les juges, est mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives, a précisé cette même source, confirmant une information du Canard enchaîné et de RTL. Le chef de "trafic d'influence" n'a pas été retenu.
Depuis le 25 janvier et la révélation des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope comme assistante parlementaire et conseillère à La Revue des deux Mondes, François Fillon est plongé dans une procédure judiciaire qui n'en finit pas et le condamne pour l'heure à une élimination dès le premier tour si l'on en croit les sondages. Les révélations n'ont cessé de s'accumuler, y compris ces derniers jours.
Révélations en série
Le Journal du dimanche a fait état dans sa dernière édition d'achats de costumes pris en charge par un donateur anonyme et offerts à l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, pour un montant de 13.000 euros au cours du seul mois de février.
Mardi, Le Parisien a révélé que deux enfants du couple Fillon avaient versé à leurs parents une part importante des rémunérations perçues en tant qu'assistants parlementaires de leur père, au Sénat, entre 2005 et 2007. Marie Fillon a notamment reçu 46.000 euros nets pour le travail qu'elle dit avoir assuré auprès de son père au Sénat et elle a effectué en parallèle des virements pour un montant total de 33.000 euros sur le compte bancaire de ses parents.
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Fillon ira jusqu'au bout
François Fillon avait annoncé le 1er mars sa convocation mercredi 15 mars devant les trois juges d'instruction chargés de l'information judiciaire en vue de sa mise en examen. Le calendrier aurait donc été modifié.
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Le candidat, qui se dit victime d'une enquête "exclusivement à charge" et privé du traitement dû à "un justiciable comme les autres", a réaffirmé lundi qu'il irait jusqu'au bout de sa campagne malgré ses ennuis judiciaires. Après un moment de flottement dans sa campagne, il s'est assuré le soutien de son parti et des militants.
(avec Reuters)
