
Un petit coup de pouce pour les retraités. Chez nos confrères de France Inter, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé un geste fiscal qui concernera 300.000 retraités dès 2019 pour compenser la hausse de la CSG, entrée en vigueur le 1er janvier dernier - et non 100.000 comme initialement prévu. Pour les finances publiques, cela représente un "effort" de 350 millions d'euros.
Cette "mesure correctrice" était déjà dans les tuyaux du gouvernement depuis mars afin de répondre à la grogne (grandissante) des retraités qui voyaient leur pouvoir d'achat affecté. Mais aucune précision n'avait été faite par Matignon jusqu'à présent sur la façon dont allait s'articuler cette disposition.
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"Deux ans en continu au-dessus du seuil" pour être frappé par la hausse de la CSG
Initialement, la "mesure de correction" devait concerner 100.000 retraités qui se trouvaient juste au-dessus du revenu fiscal de référence, fixé à 14.404. En fin de compte, elle concernera donc 300.000 retraités.
"Il faudra être passé pendant deux ans en continu au-dessus du seuil qui a été arrêté l'année dernière pour être frappé par l'augmentation de cette CSG", a précisé Edouard Philippe
Il faut dire que depuis l'investiture d'Emmanuel Macron à la présidence, les retraités ont plutôt le blues. Le 1er janvier, la CSG a, en effet, augmenté de 1,7 point pour compenser la suppression de certaines cotisations salariales. Pour l'exécutif, la mesure doit permettre de redonner du pouvoir d'achat aux actifs en faisant contribuer l'ensemble des revenus (dont les pensions et l'épargne) au financement de la protection sociale. Mais dans cette histoire, les 60% des retraités concernés - soit 7,5 millions de personnes -, s'estiment "sacrifiés".
Cette annonce intervient aussi quelques jours après un recadrage par le chef de l'Etat du délégué général d'En Marche, Christophe Castaner, qui avait ouvert la porte à une modification de l'impôt sur les droits de succession - aussitôt refermée. En petit comité, Emmanuel Macron avait tout simplement tonné qu'il fallait "arrêter d'emmerder les retraités." Dont acte.
(avec agences)
Les aides-soignantes de l’Ehpad privé des Opalines à Foucherans, dans le Jura, se sont mises en grève le 3 avril 2017, dénonçant des cadences infernales et, partant, des soins aux résidents prodigués sans égard. Elles réclamaient des embauches, une augmentation de 100 euros sur leur salaire de 1 250 euros par mois, et une prime pour les dimanches travaillés.Il a fallu 117 jours de grève pour que se termine ce conflit, le plus long qui ait jamais eu lieu dans un établissement pour personnes âgées.Qui est Didier Mennechet ? Avec Philippe Péculier, il est l’un des actionnaires du réseau d’Ehpad SGMR Les Opalines. Les deux hommes étaient à la tête de supermarchés Leclerc avant d’acheter leur première maison de retraite. Depuis, ils ont bâti un petit empire : ils possèdent 64 maisons de retraite médicalisées sur tout le territoire français, et en vingt ans, ils se sont hissés à la 365e place du palmarès Challenges des plus grosses fortunes de France. Selon le magazine, leur fortune est estimée à 200 millions d’euros en 2017, en augmentation de 33,33% par rapport à 2016.
Le serrage de ceinture, vous croyez que les actifs y ont échappés ?
C'est toujours les autres ?
En effet et tout d'abord, il ne remboursera pas aux bénéficiaires de cette mesure le surplus de CSG déjà prélevé. Ensuite, le pouvoir d'achat de l'ensemble de retraités sera encore gravement dégradé par l'inflation prévue (+2.1 % sur un an) et ce n'est pas les malheureux 0.3 % d'augmentation qui changeront la donne. (Et encore, si cette "augmentation" se réalise !)
Et des présentateurs qui devraient y être depuis longtemps d'ailleurs.
J'attendais ma retraite pour flamber et profiter de tous mes efforts. Patatras, je subis la perte de mon argent et en plus nous devons subir les commentaires d'une jeune députée( qui elle n'a jamais fait plus de 50 heures par semaine) nous dire d'un certain TON faite des efforts les retraités ! cette personne ne fera pas 45 annuités de boulot mal payé et une pension truffée d'erreur (comme beaucoup de retraités !). Ils finissent par nous dégoûter et par la-même allez savoir pourquoi ? nous n'avons plus envie de consommer......
En fait de cadeau, Philippe ne desserre pas le garrot, il le resserre toujours, mais un peu plus lentement.
Donc 300.000 personnes âgées = un effort
Et quand on donne 5 milliards aux plus riches par an, c'est quoi le terme?.
Des choix à faire et des équilibres à trouver.
La méthode et le manque préalable de concertation paraissent être les causes des réaménagements, puisque systématiquement ils entrainent des effets secondaires plus ou moins graves et pourtant prévisibles.
Peut-être la peur que les réformes soient paralysées avant même leur annonce ? C'est du déjà vu, mais une fois l'effet de surprise passé, il faut bien avancer.
Le fond ou la réforme ?
Plus généralement, à force de vouloir tout conserver en l’état ou en l'Etat, on n'est pas près de voir le pays évoluer et s'adapter aux écarts dépenses-recettes.
On ne sait comment sortir de ces contradictions, parfois exploitées politiquement comme des pléonasmes, en promettant tout et son contraire les contradicteurs ne semblent pourtant pas avoir mieux à proposer.
Même si les reformes sont indispensables, il va falloir que les gouvernants trouvent un axe rationnel de mobilisation de la société et de compromission. Cela va obliger à se montrer exemplaire et pédagogue sur le fonctionnement d'un État et sur les modes de financement des uns et des autres. Non pas sur quelques cas individuels, ou sur le salaire, ou les frais, ou le diplôme de tel ou tel, mais sur les diverses catégories qui fondent la société et qui participent à la cohésion de l'ensemble.
C'est aussi le rôle des médias économiques que de montrer les cohérences et incohérences.
2) la fraction déductible l'est pour tout le monde, riches et pauvres. la suppression de cette déductibilité aurait pour effet amusant de faire payer de l'impôt sur le revenu à des gens qui actuellement n'en paient pas.
3) le PAS va faire prendre clairement aux gens qu'ils paient de l'impôt sur l'impôt (puisque la somme prélevée au titre de l'impôt prélevé à la source sera imposable) et donc, à un niveau bien plus élevé que la CSG non déductible, leur fera prendre conscience de l'écart béant entre le net perçu et le revenu imposable. Le ras-le-bol fiscal risque d'exploser avec le PAS...