Laurent Berger (CFDT) appelle Hollande à mieux protéger les nouveaux travailleurs du numérique

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger attend du président François Hollande, qui doit dévoiler lundi un plan d'urgence contre le chômage, qu'il soit "capable de décider du modèle économique de demain", mais aussi "du modèle social qui va avec".

"Moi, j'attends du président" qu'il "soit capable de décider du modèle économique de demain, dont les défis sont énormes", a déclaré Laurent Berger dimanche dans l'émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, en citant "la transition énergétique, la transition numérique".

Cette dernière "crée de nouveaux travailleurs" qui, "eux aussi, ont besoin de protection, de formation", a fait valoir le numéro un de la CFDT, qui souhaite un "équilibre entre des besoins de souplesse et des besoins de sécurité pour les salariés".

A cet égard, le responsable syndical a dit qu'il "ne (croyait) pas" le patronat quand il avance que davantage de flexibilité facilitera les embauches. "Les CDD, ça existe, l'intérim, ça existe", a-t-il rappelé.

Sur l'aide à l'embauche pour les TPE et PME qui doit être annoncée lundi, le secrétaire général de la CFDT s'est dit "pas fan du tout", mettant en cause "des effets d'aubaine" pour les entreprises qui avaient de toutes façons décidé d'embaucher. Donc, "on arrose un peu le sable", a-t-il observé, alors que "ça coûte très cher".

Laurent Berger a demandé que cette aide aux PME soit "partie intégrante" du pacte de responsabilité, avec une réorientation des fonds au détriment de "ceux qui n'ont pas joué le jeu". Il veut aussi qu'elle soit "ciblée sur des emplois fixes", contrats à durée indéterminée (CDI) ou CDD longs, et "surtout qu'il y ait une conditionnalité" pour son obtention, avec une réflexion sur la "formation" et le "parcours" des personnes embauchées.

"Il faut que le patronat rende des comptes" sur l'emploi des sommes versées aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité, a répété le responsable syndical.

Commentaires 2
à écrit le 17/01/2016 à 19:28
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Il ne faut plus compter sur les entreprises pour protéger les salariés. Ca apparaît comme une évidence avec le numérique mais cette mutation est en fait générale. Seul l'état peut protéger l'individu et ça ne se limite pas à la protection physique ou...

à écrit le 17/01/2016 à 18:11
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Berges va gardes les moutons

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