Le déficit a ainsi poursuivi sa décrue après le pic atteint cet été, en raison du rebond post-confinement, et retrouve ainsi son "niveau moyen mensuel de 2019". En octobre, signe que le pays tourne au ralenti, le déficit énergétique "se maintient à un niveau historiquement bas de 2 milliards d'euros", selon le communiqué. En outre, la recrudescence du virus et les mesures de confinement ont plombé les espoirs d'une reprise rapide de l'économie et du commerce mondial.

Rebond des exportations

Hors énergie, le déficit recule, "dans un contexte de reprise marquée des exportations", qui augmentent de 1,2 milliard d'euros, et de stabilisation des importations, qui augmentent de 200 millions d'euros.

Toutefois, "en cumul sur les douze derniers mois glissants, le déficit se maintient depuis trois mois à un niveau record (depuis janvier 2013) de 67 milliards d'euros", notent les Douanes.

En octobre, le solde des échanges de biens se dégrade avec les 26 pays de l'Union européenne (-4,4 milliards), mais s'améliore avec les pays tiers (-2 milliards) et notamment avec l'Asie.

La balance des paiements retrouve des couleurs

Grâce à l'amélioration de la balance commerciale, le déficit de la balance des paiements (qui inclut les services et les investissements) se réduit de 1,9 milliard en octobre par rapport à septembre pour atteindre 3,7 milliards d'euros, selon la Banque de France.

Le solde des services se détériore en revanche de 1 milliard d'euros et ressort légèrement déficitaire (-200 millions d'euros), ce retournement de l'excédent provenant des services aux entreprises (conseils, R&D ou liés au commerce).