Le président de Taittinger renonce à être candidat à l'élection présidentielle

Deux jours après avoir annoncé sa candidature dans la presse, Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison de champagne Taittinger et fils d'un ancien ministre de Georges Pompidou, fait machine arrière.
Parmi les idées phare du fils de l'ancien député-maire de la Ville de Reims, point de champagne remboursé par la Sécurité sociale, mais la volonté de "restaurer rapidement le plein-emploi en France".

Article publié le 20 juillet à 13 heures, mis à jour le 22 juillet à 11 h 30

Coup de théâtre. Après avoir annoncé mercredi dans le quotidien L'Union sa candidature à l'élection présidentielle, le président de la maison de champagne Taittinger, Pierre-Emmanuel Taittinger, se rétracte. "Un événement personnel sérieux survenu jeudi soir me contraint à abandonner ce projet", élude le président de la maison de champagne dans un article paru ce matin sur le site internet du journal marnais, sans plus de détail.

Une décision qui étonne, compte tenu de ses déclarations il y a seulement deux jours."C'est un engagement personnel, mûri de longue date", précisait-t-il ainsi à propos de sa candidature dans une interview accordé à nos confrères de France 3 Champagne-Ardenne. "J'ai toujours aimé la politique et j'ai le sentiment qu'il faut apporter dans le panier politique des Français des choix différents." Ce chef d'entreprise se présentait en effet sous aucune étiquette partisane. "Mon étiquette, c'est la France", affirmait-il dans L'Union.

Restaurer le plein-emploi

Parmi les idées phares du fils de l'ancien député-maire de la Ville de Reims, la volonté de "restaurer rapidement le plein-emploi en France".

"Je souhaite que notre pays cesse le processus de guerre dans lequel il s'est engagé sans en avoir les moyens ni la légitimité, ni la vision et ceci sans l'accord des Français", avait-il affirmé en référence à la réponse gouvernementale à la série d'attentats subis par la France depuis début 2015.

"Avant de faire la guerre à l'extérieur, il faut résoudre la guerre économique et sociale à l'intérieur du pays", ajoutait Pierre-Emmanuel Taittinger, proposant "une politique budgétaire et financière saine et une libéralisation complète des forces économiques".

"Je serais président dans neuf mois"

Quant à ses chances d'être élu, le Marnais voulait y croire : "Je serai président de la République dans neuf mois" avait-il affirmé à nos confrères de L'Union. "Comme tout-à-chacun, quand on a le sentiment que son pays connaît des difficultés, on a le droit de se présenter, ajoutait-il au micro de France 3 Champagne-Ardenne. La politique n'est pas un métier. C'est un temps donné au service des autres". Restait à ce chef d'entreprise de recueillir les 500 parrainages d'élus nécessaire à la validation de sa candidature.

Pierre-Emmanuel Taittinger ne rejoindra donc pas la liste des patrons qui souhaitent briguer  les plus hautes fonctions de l'Etat en 2017. En février dernier,  bien loin des bulles de champagne, le Haut-Savoyard Yves Bontaz, ancien sponsor du club de football Evian-Thonon-Gaillard, a annoncé à la presse locale sa candidature. L'industriel avait déjà tenté sa chance en 2007 et 2012, sans obtenir le nombre de signatures suffisantes. Pour ce scrutin, Yves Bontaz pourrait aussi se frotter à un autre chef d'entreprise, Rafik Smati, premier candidat déclaré à l'élection présidentielle.

(Avec AFP)

Commentaires 11
à écrit le 25/07/2016 à 15:28
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"Il cherchera à le renforcer pour renforcer l'Etat" En effet quand il s'agit de montrer les muscles les politiciens nous abreuvent de beaux discours sur les Etats protecteurs des libertés civiles bla bla... mais quand il s'agit de résorber la pau...

à écrit le 22/07/2016 à 14:00
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Bien dommage!Avec tout ce qu'il avait fait pour les gens(notamment les amateurs de vins fins),il était légitime pour se présenter

à écrit le 21/07/2016 à 12:18
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On se fait des illusions avant les élections et on se fait manipuler après!

à écrit le 20/07/2016 à 22:50
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De toute façon, comme le temps de parole a été encore plus verrouillé pour les "petits" candidats, on n'entendra quasiment pas parler de lui et les veaux ne voteront pas pour lui. Sauf révolution, les deux partis au pouvoir le resteront surtout avec ...

à écrit le 20/07/2016 à 19:29
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Dommage que les bonnes intentions avant les élections ne sont plus que des illusions perdues après, tout n'est que manipulation!

à écrit le 20/07/2016 à 18:51
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C'est quoi son programme: champagne pour tous et gueule de bois assurée après les élections :-)

à écrit le 20/07/2016 à 16:27
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On aimerait juste savoir comment il compte s'y prendre parce que les promesses de l'éradication du chômage nous en avons soupé. Quel président aura le courage d'instituer un mandat impératif ? Parce que les promesses actuellement en politique n'e...

le 20/07/2016 à 17:17
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Ceux qui ont fait de la politique un métier et qui sont complètement déconnecté des réalités économiques de leurs concitoyens , on les connaît: en 40 ans ils n'ont apporté que peu de choses et plus ils restent et plus ça ce dégrade ... Lui il vient ...

le 21/07/2016 à 9:07
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"On aimerait juste savoir comment il compte s'y prendre" Merci

le 21/07/2016 à 10:23
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@citoyen blasé: pour la détestation, c'est Hollande qui gagne, d'abord parce les sans dents ne l'intéressent pas et ensuite parce que tous les matins il entend le doux son du tiroir caisse ...qu'il continuera d'ailleurs d'entendre puisque je crois sa...

le 21/07/2016 à 14:29
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Padetrikb: pensez vous que hollande est la cause également des attentats des twin towers ?

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