CSP : le reclassement des licenciés économiques s'est amélioré

Le reclassement des bénéficiaires du contrat de sécurisation professionnelle (CSP), dispositif d'accompagnement des licenciés économiques, s'est "nettement amélioré" depuis la réforme de 2014, la part des inscrits à Pôle emploi passant de 70% à 61% en un an, selon une étude de l'Unédic publiée mardi.

"La part des bénéficiaires du CSP toujours inscrits sur les listes de Pôle emploi après 12 mois a baissé de 9 points, passant de 70% en 2014 à 61% en 2015. Il ne semble pas s'agir d'un effet de conjoncture", explique l'Unédic, l'organisme qui gère l'assurance chômage.

Créé en 2011, le CSP offre aux licenciés économiques une allocation et un accompagnement renforcé vers l'emploi pour une durée d'un an. Il a été réformé en 2014 afin d'"accélérer le reclassement durable": allocations passées de 80 à 75% du salaire journalier, prime pour les bénéficiaires trouvant un emploi durable (plus de six mois) dans les dix premiers mois de leur CSP, allongement de la durée du CSP jusqu'à trois mois supplémentaires lorsque le bénéficiaire reprend un emploi temporaire dans les six derniers mois du contrat.

126.000 licenciés ont adhéré à la version 2015 de la CSP

Parmi les adhérents au nouveau CSP entre février et avril 2015, "6 sur 10 sont toujours demandeurs d'emploi à l'issue du dispositif", alors que sur la même période en 2014, ils étaient 7 sur 10.

Cette amélioration par rapport à l'ancien dispositif "intervient dès les premiers mois suivant l'entrée en CSP": après quatre mois, 90% de ses bénéficiaires sont toujours chômeurs, contre 95% pour les entrants en "CSP 2011". Et cet écart se creuse après 8 mois: 78% contre 87%, poursuit l'étude.

Selon une étude du ministère du Travail (Dares), également parue mardi, 56% des bénéficiaires du CSP "considèrent que l'accompagnement a amélioré leurs chances de retrouver un emploi, contre un peu plus d'un tiers pour les autres demandeurs d'emploi". Pour 36% des adhérents au CSP, le niveau d'indemnisation plus élevé que celui de droit commun constitue la motivation principale.

Ils sont en moyenne plus âgés et viennent de secteurs plus sinistrés (industrie, construction...) que les autres publics interrogés, ce qui pourrait expliquer, selon la Dares, qu'ils sont plus nombreux à rester inscrits au chômage.

La moitié de ses bénéficiaires du CSP "a réalisé au moins une formation, contre 15 à 19% pour les autres demandeurs d'emploi", ajoute la Dares qui souligne néanmoins que "le CSP ne favorise pas l'accès à la formation des publics les moins qualifiés".

(Avec l'AFP)

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