Le réveil de l'industrie : mythe ou réalité ?

Au premier trimestre, la production manufacturière a reculé de 0,7% par rapport au quatrième trimestre 2015 selon l'Insee. Dans l'industrie, c'est un repli de 0,6% qui est observé. Quelques bonnes nouvelles viennent néanmoins égayer ce tableau morose : la reprise progressive de l'activité dans la construction se confirme et les chefs d'entreprises confirment leurs ambitions élevées en matière d'investissement.
Fabien Piliu
Selon l'Insee, le secteur de la construction a vu son activité augmenter de 1,2% entre février et mars.

Optimistes, choisissez la boule de cristal. Pessimistes, jetez un oeil dans le rétroviseur si vous voulez vous faire du mal. L'Insee nous laisse le choix. Si l'on observe les statistiques portant sur la production industrielle, on peut s'interroger sur la vigueur de la reprise. En effet, au premier trimestre, la production manufacturière a reculé de 0,7% par rapport au quatrième trimestre 2015. Dans l'industrie, c'est une baisse de 0,6% qui est enregistrée.

Sur un an, la production industrielle n'a progressé que de 0,5%. Dans le secteur manufacturier, le redémarrage est un peu moins poussif (+0,9%). Au regard de cette batterie de statistiques, la reprise, si reprise il y a finalement, doit être relativisée. Seule bonne nouvelle, la construction sort de l'ornière. La production dans ce secteur sinistré par trois années de crise a vu son activité augmenter de 1,2% entre février et mars.

Des prévisions maintenues

En revanche, un coup d'œil sur les prévisions des chefs d'entreprises permettent d'envisager l'avenir avec un peu plus de sérénité. Ainsi, les chefs d'entreprises confirment leurs ambitions élevées en matière d'investissement. Selon l'enquête sur les investissements dans l'industrie de l'Insee, les chefs d'entreprises tablent toujours sur une augmentation de 7% de leurs investissements. Certes, les résultats de cette enquête traditionnellement optimistes en début d'année sont très souvent révisés à la baisse. Mais à la différence des années précédentes, les espoirs ne sont pas douchés dès l'arrivée du printemps.

Il ne reste plus qu'à espérer que les chefs d'entreprises maintiennent leurs prévisions. On en saura plus en août, au cours duquel la prochaine enquête sera publiée. Si tel est le cas, et à condition que la consommation des ménages ne s'effondre pas - rien ne semble le présager actuellement -- l'économie française verrait deux de ses trois moteurs allumés. Il ne resterait plus qu'au commerce extérieur de décoller.

Fabien Piliu
Commentaires 13
à écrit le 11/05/2016 à 7:31
Signaler
La tendance de fond est au depart de toute la production Pourquoi investir dans un pays surtaxé champion de la complication administrative alors que les frontières sont ouvertes et que tous est plus simple et moins cher à 4 heures de camions Idem ...

à écrit le 10/05/2016 à 22:50
Signaler
Tout dépend quel ministre la donne... Ainsi on apprend qu'ils achètent 6 euros la baguette...

à écrit le 10/05/2016 à 21:52
Signaler
En imaginant que les citoyens puissent payer avec leur propre monnaie en concurrence avec l’euro, aurons-nous un jour d’Indépendance ?

à écrit le 10/05/2016 à 19:51
Signaler
A suivre. Un trimestre vaut pour un trimestre. D'après le GFI, Groupe des Fédérations Industrielles, l'industrie française a progressé de 2,6 % fin 2015 par rapport à 2014, alors que l'Allemagne ne faisait que +0,4%, avec une Europe au ralenti et l...

à écrit le 10/05/2016 à 18:16
Signaler
Pour le commerce extérieur ce n'est pas gagné les Airbus A320 NEO ont des problèmes de moteur, les A350 des problèmes de cloisons, de sièges voir de WC. Certes ils seront livrés plus tard. les A 380 se vendent mal. Airbus Hélicoptère n'ai pas au mieu...

à écrit le 10/05/2016 à 17:18
Signaler
On parle d’un réveil industriel, chante-t-on clair comme un vrai coq ou bien fait-on des coqs de type Castafiore un jour mon prince viendra ? Investira-t-on sur un remboursement des impôts contre un découennage fonc en mode direct et virtuel en faisa...

à écrit le 10/05/2016 à 16:19
Signaler
Les mites dans le bâtiment, c'est une réalité... ;)

à écrit le 10/05/2016 à 16:14
Signaler
La France n'est presque plus un pays industriel (12% du pib). La France est un pays socialiste de chômage et de fonctionnaires. Alors de quoi parlons-nous? C'est fini et c'est mérité. Il ne reste plus qu'à faire de la morale républicaine :-)

le 10/05/2016 à 22:35
Signaler
19,4% du PIB en 2014. La désinformation, c'est mal.

le 11/05/2016 à 11:14
Signaler
http://www.gouvernement.fr/partage/3813-l-industrie-en-france 12,4%, même le gouvernement le dit (et on appréciera aussi la dégringolade de 16,6% à 12,4% depuis 2000, soit -25%, depuis le début de l'application des 35h). Vous avez raison, Clairvoya...

le 11/05/2016 à 14:42
Signaler
@ bruno_bd Où bien l'instauration de l'Euro et les articles du TFUE permettant les délocalisations ainsi que les mouvements de capitaux sans contrôle.

le 13/05/2016 à 12:00
Signaler
cela fait belle lurette que notre industrie a foutu le camp, cela ne date pas que de ce gouvernement. Il n'améliore pas la situation mais le problème est plus profond. Le mal vient tout d'abord de notre passé industriel et de la transmission du patri...

le 19/05/2016 à 20:53
Signaler
@ Ou bien : il y a quand même pas mal de pays qui ont adopté l'€ sans voir leur industrie se contracter de 25%.... Bien essayé mais la vérité est ailleurs...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.