Malgré la légère reprise, les défaillances d'entreprises ont augmenté en 2015

En 2015, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 1% pour s'élever à 63.081 selon le cabinet Deloitte. Les entreprises de plus de 20 salariés ne représentent que 3% des défaillances mais 40% des emplois menacés.
Fabien Piliu
Les défaillances d'entreprises ont augmenté de 1% en 2015.

Certes, la reprise s'amorce. Mais elle peine encore à produire de véritables effets. En 2015, le PIB a progressé de 1,2%. C'est 0,2 point de plus que la prévision du gouvernement. C'est 1 point de plus qu'en 2014.

Pourtant, ce redémarrage de l'activité n'est pas assez vigoureux pour faire reculer le nombre de défaillances d'entreprises. En 2015, celles-ci ont augmenté de 1% pour s'élever à 63.081 selon la 11ème édition de l'étude Deloitte Altares " L'Entreprise en difficulté en France ". C'est beaucoup. C'est même le nombre le plus élevé depuis 2011.

Les TPE concentrent les deux tiers des défaillances

Seul point positif de cette étude, le nombre d'emplois menacés continue de baisser depuis deux ans, pour atteindre 234.453, ce qui représente son seuil le plus faible depuis 2011. " Cette amélioration est largement corrélée à la baisse enregistrée des procédures collectives pour les PME et ETI ", note le cabinet.

Qui sont les entreprises les plus touchées ? Les TPE, sans surprise. En effet, les entreprises de 2 salariés ou moins concentrent les deux tiers de la sinistralité, soit 45.000 défaillances.

En revanche, les entreprises de plus de 20 salariés ne représentent seulement que 3% du total des défaillances mais 40% des emplois menacés. Certains secteurs sont davantage touchés que d'autres, notamment les services à la personne, l'agro-alimentaire, la santé, le tourisme, le secteur Energie et la distribution, notamment textile.

Quand la solution à l'amiable se démocratise

Autre enseignement de cette étude, les dégâts sociaux auraient pu être plus élevés, sans la démocratisation de la solution à l'amiable tels que le mandat ad hoc et la conciliation qui consiste en un accord entre l'entreprise et ses principaux créanciers et partenaires. " Près de deux emplois sur trois sont sauvés grâce à ce type de procédure pour un nombre d'emplois concernés de l'ordre de 550.000 en 2015 ", précise l'étude.

Mécaniquement, cette sinistralité pèse sur l'investissement. Dans l'industrie, l'Insee a constaté une baisse de 2% de la formation brute de capital fixe des entreprises l'année dernière.

Les ETI et les grands groupes sont un peu protégés

" Le recul des investissements pour les entreprises en difficulté est marqué en 2015, quels que soient les acteurs. L'attentisme s'explique en partie par  le manque de visibilité sur les perspectives économiques des entreprises, par le vieillissement démographique, par l'absence de garanties apportées à l'appui d'une demande de financement ou l'absence de convergence des régimes européens d'insolvabilité. Les solutions de refinancement apparaissent cependant plus faciles pour les grandes entreprises qui bénéficient de l'abondance des liquidités sur le marché ", explique l'étude. Bref, le proverbe « on ne prête qu'aux riches » est cruellement d'actualité. Si seulement tous les grands comptes avaient un comportement exemplaire avec leurs fournisseurs....

Fabien Piliu
Commentaires 3
à écrit le 30/03/2016 à 8:08
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Malgré la légère reprise, les défaillances d'entreprises ont augmenté = PAS DE REPRISE !

à écrit le 29/03/2016 à 23:15
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Reprise ?? Quelle reprise ?? Moi y'en a pas voir de reprise !! Mais bon si les économistes le disent...

à écrit le 29/03/2016 à 19:56
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Surtout arrétez de nous parler de reprise, regardez la liste des licençiements !!!!! Lamentable....

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