Malgré Omicron, l'économie française résiste, assure la Banque de France

L'activité économique en France a jusqu'à présent bien résisté au déferlement du variant Omicron du coronavirus, a déclaré mardi la Banque de France, en confirmant ses prévisions de croissance. Par ailleurs, selon des responsables sanitaires américain et européen, la flambée du variant Omicron pourrait transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle le monde pourra vivre.
(Crédits : ALY SONG)

Alors que Banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions pour l'économie mondiale, l'activité économique en France tient le choc face à la déferlante du variant Omicron. Malgré les craintes de désorganisations des entreprises en raison de l'envolée de l'absentéisme provoquée par la multiplication des contaminations et des cas contact, l'activité devrait se stabiliser en janvier, selon la Banque de France.

"Pour le moment, les difficultés d'approvisionnement et de recrutement ont supplanté les problématiques d'absentéisme", a relevé ce mardi Hélène Tanguy, directrice des enquêtes de la Banque de France.

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Alors que la croissance s'est élevée à 0,6% au quatrième trimestre 2021 par rapport au troisième trimestre, confortant la prévision d'une hausse du produit intérieur brut de 6,7% sur l'ensemble de l'année, la banque centrale nationale estime en effet que le produit intérieur brut (PIB) se maintient en janvier comme en décembre, à 0,75% au-dessus de son niveau d'avant-crise. Les anticipations de stabilisation de l'activité en janvier sont compatibles avec notre scénario central de projection pour 2022", ajoute-t-elle, soit une croissance prévue à 3,6% pour cette année. Une prévision publiée en décembre quand la banque centrale a abaissé sa prévision de 0,1 point. Un niveau inférieur à celui prévu par le gouvernement qui, pour l'heure, maintient sa prévision de 4%.

"Impact faible" selon Bruno Le Maire

Alors que le variant Omicron déferle sur la France, les nouvelles restrictions imposées par le gouvernement pour freiner l'épidémie auront « un impact faible » sur la croissance, assurait en effet la semaine dernière dans Le Figaro le ministre de l'Economie et des finances Bruno Le Maire. « Omicron perturbera évidemment notre vie sociale au mois de janvier, mais nous avons pris les mesures nécessaires pour éviter la désorganisation de notre économie. Je reste très confiant pour la croissance française », déclarait-il.

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Conséquences contrastées

La cinquième vague du COVID-19, qui a conduit le gouvernement à appliquer de nouvelles restrictions sanitaires face à l'envolée du nombre de cas de contamination, a des conséquences différentes selon les secteurs, précise l'enquête de conjoncture. En janvier, l'activité est ainsi attendue en très légère hausse dans l'industrie, stable dans le bâtiment, bien orientée dans les services aux entreprises mais en repli marqué dans plusieurs activités de services, comme l'hôtellerie-restauration et l'événementiel.

Pour le mois de janvier, "dans l'industrie comme dans le bâtiment on a toujours des carnets de commande qui sont très au-dessus de la moyenne historique", a indiqué le directeur général de la banque centrale, Olivier Garnier, lors d'un point presse.

Il a néanmoins relevé que dans l'automobile, ainsi que dans l'informatique et l'électronique, on s'attend "à un repli de l'activité qui ne tient pas directement à la vague Omicron mais à la persistance des difficultés d'approvisionnement, notamment dans le domaine des semi-conducteurs". Pour les services, la note de conjoncture prévoit une activité en léger repli, avec de fortes disparités entre "le travail temporaire et les services aux entreprises, qui sont bien orientés", et à l'inverse l'hébergement, la restauration et le secteur de l'événementiel, qui font état d'une "forte détérioration en lien avec le contexte sanitaire".

Ainsi, pour l'hébergement, l'activité se situerait à 64% du niveau d'avant-crise en ce début d'année, contre 80% au quatrième trimestre 2021, alors que dans la restauration, elle diminuerait dans le même temps de 85% à 75%. Pour le mois de décembre, l'enquête a mis en évidence une progression à la fois dans l'industrie et les services, ainsi que, dans une moindre mesure, dans le bâtiment. Dans l'industrie, le taux d'utilisation des capacités de production est supérieur en novembre et en décembre à la moyenne sur 15 ans dans tous les secteurs, sauf pour l'automobile et l'aéronautique.

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Omicron pourrait transformer le Covid en une maladie endémique

La flambée du variant Omicron pourrait transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle le monde pourra vivre, ont estimé mardi des responsables sanitaires américain et européen.  "Avec l'augmentation de l'immunité dans la population - et avec Omicron, il y aura beaucoup d'immunité naturelle en plus de la vaccination - nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l'endémicité", a déclaré Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'Agence européenne du médicament, l'EMA, basée à Amsterdam. Aux Etats-Unis, qui ont enregistré mardi un nouveau record avec près de 146.000 malades hospitalisés, le conseiller de la Maison blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci, a lui aussi laissé entrevoir une période de "transition", après laquelle il deviendra possible de "vivre avec" le virus.

"Alors qu'Omicron monte et redescend, j'espère que nous allons avoir une situation avec (...) une combinaison entre une bonne immunité de fond et la possibilité de soigner une personne à risque", a-t-il dit. "Nous n'en sommes pas au point où nous pouvons dire de façon acceptable, 'vivons avec' (...) mais je pense que nous y arriverons".

Surtout que la croissance mondiale va ralentir cette année et qu'un scénario du pire n'est pas exclu sous l'effet d'Omicron, dont la propagation accentue pénurie de main-d'œuvre et problèmes logistiques, a prévenu mardi la Banque mondiale.

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Commentaires 7
à écrit le 12/01/2022 à 10:42
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Ne perdons pas de vue que cette tactique est basée sur un mensonge, une dissimulation. Il s'agit de faire peur aux gens par ce que la conséquence, liée à l'inconséquence des gouverne et ment successifs précédent et celui ci, est la saturation des se...

à écrit le 12/01/2022 à 10:23
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Galouzo, c'est le même qui disait qu'il n'y avait pas d'inflation ?

à écrit le 12/01/2022 à 10:09
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Ou, Malgré un rhume classique , l'économie française résiste, assure la Banque de France

à écrit le 12/01/2022 à 9:24
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Il n'y a pas de "déferlement" : les contaminations concernent pour l'essentiel des porteurs sains, et les symptômes sont souvent bénins. Arrêtons d'abuser du Saint-Véran, de mettre le chaos dans nos vies et de croire craintivement que tout homme bien...

le 12/01/2022 à 10:05
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C'est vrai que je n'aimerais pas avoir Véran comme médecin traitant ,le gars serait capable de m'envoyer au cimetière 6 mois plus tard.

à écrit le 12/01/2022 à 9:15
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Depuis plus de 2 mois les sud africains nous disent que le variant Omicron n'est pas dangereux et n'entraîne pas de surmortalité. Les journalistes et les 'responsables sanitaires' semblent le découvrir maintenant si on en croit cet article ...

à écrit le 12/01/2022 à 8:51
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Logique puisque ce sont les français qui encaissent tout tandis que juste après on leur demandera d'encore plus se saigner pour rembourser la nullité des décisions hystériques de notre classe dirigeante pharmaceutique.

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