Omicron déferle sur la France : "un impact faible sur la croissance", assure Bruno Le Maire

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire maintient la prévision de croissance du gouvernement pour la France à 4% en 2022, le variant Omicron ayant selon lui "un impact faible", dans une interview au Figaro à paraître mardi.
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des finances
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des finances (Crédits : Reuters)

Alors que le variant Omicron déferle sur la France, les nouvelles restrictions imposées par le gouvernement pour freiner l'épidémie auront « un impact faible » sur la croissance, assure ce mardi dans Le Figaro le ministre de l'Economie et des finances Bruno Le Maire. « Omicron perturbera évidemment notre vie sociale au mois de janvier, mais nous avons pris les mesures nécessaires pour éviter la désorganisation de notre économie. Je reste très confiant pour la croissance française », a-t-il déclaré, en précisant maintenir sa prévision d'une hausse de 4% de croissance en 2022, après celle de 2021 « qui sera supérieure aux 6,25% annoncés. »

La Banque de France estimait le 19 décembre que la croissance de l'économie atteindrait 3,6% cette année, après 6,7% en 2021. Le déficit budgétaire de 2021 sera "significativement inférieur à 8% (du PIB) contre 8,2% anticipé", les recettes fiscales ayant été plus importantes que prévu, a relevé M. Le Maire.

Aides ciblées

Ces prévisions interviennent dans la foulée des nouvelles aides annoncées par Bercy pour aider les entreprises frappées par l'épidémie.

Toutes les entreprises faisant l'objet de mesures de restrictions sanitaires bénéficieront de l'activité partielle sans reste à charge. Les bases du déclenchement de ce dispositif sont élargies et "toutes les entreprises qui auront perdu 65% de leur chiffre d'affaires" --contre 80% jusqu'à présent-- seront éligibles au remboursement de l'activité partielle à 100% sans reste à charge.

Le dispositif de prise en charge des coûts fixes, réservé jusqu'à présent à un nombre limité d'entreprises (événementiel, loisirs indoor, traiteurs...), sera quant à lui élargi à l'ensemble des entreprises du tourisme. Le seuil d'accès au dispositif de prise en charge de l'intégralité des coûts fixes est lui aussi abaissé, à 50% de perte de chiffre d'affaires, contre 65% auparavant. Le ministre a par ailleurs promis d'accélérer les procédures de remboursement pour les sommes inférieures à 50.000 euros, "en quelques jours".

Près de 2 milliards d'euros de marge de manoeuvre

« Ces mesures ciblées devraient coûter une centaine de millions d'euros. Nous avons été prévoyants. Il nous reste des crédits budgétaires de 2021 sur la mission urgence pour les financer », a expliqué Bruno Le Maire, ajoutant que la croissance supérieure aux attentes « donnera de meilleures recettes fiscales ».

L'Etat dispose de 1,8 milliard d'euros qui n'ont pas été dépensés dans le fonds d'urgence de réponse à la crise économique. "Donc nous avons une marge de manoeuvre de 1,8 milliard d'euros", a déclaré le ministre lundi, lors d'un point-presse.

Le ministre a également indiqué que deux demandes des secteurs concernés allaient être examinées : l'exonération de charges pour les entreprises qui auraient perdu 65% de leur chiffre d'affaires ou qui seraient l'objet de mesures de restrictions sanitaires, ainsi que les modalités de remboursement des prêts garantis par l'Etat déjà accordés.

Selon des participants à la réunion, seraient envisagées la possibilité de reporter de six mois la première échéance et la perspective d'un étalement jusqu'à 10 ans des remboursements, au cas par cas. Bercy n'a pas fait de commentaire.

Il souhaite, comme ses homologues du GNI et des Entreprises du voyage, que les entreprises qui pâtissent de restrictions d'activité bénéficient de l'activité partielle prise en charge à 100%, même si leur perte de chiffre d'affaires est inférieure à 65%.

 

Commentaires 6
à écrit le 04/01/2022 à 21:27
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Sarko, fillon, guéant, le maire, philippe, castex,... ça fait beaucoup pour la droite, ou c'est leur fonctionnement normal ?

à écrit le 04/01/2022 à 15:43
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Si tous les postes télétravaillés en Ile de France étaient délocalisés en Province, les employeurs économiseraient jusqu'à 30 % en masse salariale, et aussi en immobilier. Si les télétravaillés en France étaient délocalisés en Inde ou dans le Maghreb...

à écrit le 04/01/2022 à 15:05
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+4% du PIB = +4% de GES émis. La priorité de M Le Maire n'est clairement pas l'avenir de nos enfants. Mais que peut on attendre du gars qui a initié le projet Hercule et détruit EDF quand il était à la présidence de l'UE en 2008?

à écrit le 04/01/2022 à 12:26
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S'il le dit ça doit être vrai. Enfin, c'est vrai pour la semaine à venir. 1an, c'est long et les feux sont plutôt clignotants, ils peuvent rapidement passer au vert, ou au rouge si on prend en compte toutes les problèmes politiques, sociaux, économiq...

à écrit le 04/01/2022 à 8:05
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Heu vous avez vu l'endettement de la France !? Je ne pensais pas que Sarkozy serait battu à plates coutures quand même hein ! Le mec qui a vendu le quart du stock d'or français tandis que son cours en plus était au plus bas ! Et le pire est que j'ent...

à écrit le 04/01/2022 à 7:41
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La Macronie, Veran en-tête, nous disait l'inverse il ya une semaine. Il a reçu la derniere note actualisée du WEF/NWO ?

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