Elisabeth Borne prépare les esprits. Sur RTL, la première ministre a expliqué ce dimanche 3 septembre, que le gouvernement « aura à recourir certainement cet automne, à des 49.3, car notre pays a besoin d'un budget. » Ne souhaitant pas se dédire, alors qu'elle avait pris des engagements contraires, Elisabeth Borne a toutefois détaillé : « L'objectif que je fixe pour l'avenir, c'est pas de 49.3, en dehors des textes financiers. »
Le budget, texte politique par excellence
Elisabeth Borne assure que les partis de l'opposition ont évidemment le droit de monter au créneau contre le projet de loi de finances « c'est respectable » selon elle, mais elle regrette que « sur les textes financiers, les oppositions considèrent que voter un budget, c'est dire son appartenance à une majorité ». La première ministre sait que sur le projet de loi de finances et celui sur la sécurité sociale, elle peut dégainer un 49.3. sans utiliser son droit de tirage. Elle prédit des blocages dans l'hémicycle. Elisabeth Borne, la première ministre a toutefois précisé : " L'objectif, que je fixe pour l'avenir, c'est pas de 49.3 , en dehors des textes financiers" .
Alors que le gouvernement s'apprête à couper dans les dépenses à hauteur de 10 milliards d'euros d'économie, la bataille au Parlement autour du budget promet d'être tendue.
La fin du quoi qu'il en coûte
Interrogé sur BFM politique un peu plus tôt, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie a précisé en effet, que sa priorité était la maîtrise des dépenses, et la sortie du quoi qu'il en coûte. Aussi, a -t-il jugé par exemple, que la proposition de Xavier Bertrand d'une nouvelle ristourne sur les carburants n'était pas responsable. « Est-ce qu'il serait cohérent par rapport à la sortie du quoi qu'il en coûte, de remettre une ristourne sur les carburants ? » . La proposition de Xavier Bertrand coûte 12 milliards d'euros. »
Et Bruno Le Maire de vanter, dans le prochain budget, les bonus écologiques, les énergies vertes, la sortie des énergies fossiles.