On recherche désespérement : agents d'entretien, serveurs de café, cuisiniers...

Selon l'enquête annuelle "Besoin de main d’œuvre" réalisée par Pôle emploi, les intentions d'embauches des entreprises sont en hausse de 5,1% en 2016 avec 88.000 recrutements potentiels. Mais ce sont surtout les métiers saisonniers et peu qualifiés qui sont recherchés.
Selon l'enquête annuelle "Besoin de main d'oeuvre" de Pôle emploi, les cusiniers, serveurs, agents d'entretien, etc. restent toujours les métiers les plus recherchés.

Bonne nouvelle sur le front de l'emploi en France: les perspectives de recrutement des entreprises progressent nettement cette année, atteignant un niveau jamais vu depuis sept ans, mais avec une part significative de contrats saisonniers, selon la traditionnelle enquête annuelle de Pôle emploi publiée "Besoin de main d'œuvre" qui recense aussi les métiers les plus recherchés.

Ainsi, après une croissance de seulement 2,3% en 2015, les intentions d'embauche pour 2016 ont augmenté de 5,1%, soit 88.000 projets de recrutement supplémentaires sur un total de plus de 1,8 million d'embauches potentielles: "Jamais nous n'avons obtenu un tel résultat" depuis que cette enquête "Besoins en main-d'œuvre" a été lancée sous cette forme il y sept ans", a expliqué le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, lors d'une conférence de presse.

Plus de 430.000 entreprises ont répondu à ce questionnaire, vaste cartographie des besoins de recrutement par métier et par bassin d'emploi. Environ 80% des projets qu'elles signalent se réalisent effectivement.

L'essor concerne surtout les emplois saisonniers

La hausse des prévisions d'embauche est cependant d'abord liée aux emplois saisonniers, notamment dans le tourisme (+8,6%, soit environ 45% des projets), quand celles des emplois non saisonniers n'augmentent que de 2,8%. Dans les intentions d'embauche, la part des emplois durables (CDI ou contrats à durée déterminée de plus de six mois) s'établit à 56,3%, en légère baisse par rapport à 2015, mais en nette hausse par rapport à 2014.

Le plus grand nombre d'intentions d'embauches émane des petites entreprises de moins de 10 salariés (45% des projets d'embauche), suivies par les établissements de 10 à 50 salariés (23%).

Les services en première ligne mais l'industrie retrouve des couleurs

Le secteur des services est le premier recruteur de France, représentant 41% des intentions d'embauche (+4,5% sur un an). Cela concerne les services à la personne (restauration, aides à domicile...), métiers à faible qualification, mais aussi les services aux entreprises, avec une forte demande sur les métiers qualifiés, comme les ingénieurs.

Les perspectives continuent aussi de croître dans l'industrie (+2,6%), mais moins qu'en 2014 et 2015. Le rebond de la construction est un autre fait notable. Les projets d'embauche augmentent de quelque 12% cette année, après un important repli en 2015, retrouvant leur niveau de 2014.

Dans le "top 15" des métiers les plus recherchés, figurent en tête les emplois saisonniers agricoles (viticulteurs, cueilleurs, etc.), suivis, entre autres, par les agents d'entretien de locaux, les professionnels de l'animation socioculturelle, les serveurs de café et de restaurants, les employés de cuisine, les aides à domicile, les ouvriers non qualifiés, les artistes, les vendeurs et les ingénieurs, qui font cette année leur entrée dans ce classement.

Entre 180.000 et 200.000 offres non pourvues

Les difficultés de recrutements restent importantes puisqu'elles concernent environ un tiers des entreprises mais selon Pôle emploi elles seraient en baisse depuis 2012. Selon l'organisme, le nombre d'offres non pourvues faute de candidats se situe dans une fourchette de 180.000 à 200.000. Ces difficultés touchent deux fois plus les petites entreprises que les grandes, faute de structures en ressources humaines.

Parmi les métiers les plus durs à pourvoir, dont beaucoup sont aussi, de fait, les plus recherchés: les services aux particuliers (cuisiniers, aides à domicile et ménagère, employés de maison), essentiellement par manque d'attractivité, mais aussi l'industrie (ingénieurs et cadres d'études), en raison surtout d'une inadéquation des profils. Certains métiers d'ouvriers qualifiés (couvreur, chaudronnier, etc.) ou du secteur médical et paramédical souffrent par ailleurs d'une pénurie de candidats: cette année, médecin est l'un des métiers pour lequel le pourcentage de projets de recrutement jugés difficiles est le plus élevé (70%).

(Avec AFP)

Commentaires 22
à écrit le 14/04/2016 à 21:58
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Le patronat français veut une société libérale et refuse d'en appliquer les règles de le loi de l'offre et la demande. J'ai connu ça en Bretagne, les abattoirs ne trouvaient pas de techniciens de maintenance, dans les usines du coin c'était de l'ord...

à écrit le 14/04/2016 à 8:44
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Intéressant ces jobs disponibles; mais trop fatiguant pour les "Nuits Debout " Il faut comprendre qu'après une nuit passée à dépaver une place, se faire un quarteron de flic, on a pas très envie de servir un café à un bourgeois bougon

à écrit le 14/04/2016 à 7:30
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une chance, nous avons des milliers de réfugiés aux compétences les plus variées, ils ne demandent qu'à s'intégrer en travaillant... déserrons les contraintes actuelles à leur sujet, et nous en porterons mieux, et ils nous en remercieront. c'est ce ...

à écrit le 13/04/2016 à 17:45
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Employeur je reçois chaque fin année le questionnaire de pôle emploi .La question posée avez vous l'intention de recruter l'an prochain ? vous pouvez très bien répondre oui sans que pour autant vous ne le fassiez pas pour une raison ou une autre .....

à écrit le 13/04/2016 à 16:27
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Loi de l'offre et de la demande : si vos postes ne trouvent pas preneur, augmentez les salaires. C'est aussi simple que ça.

à écrit le 13/04/2016 à 15:58
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La logique libérale de l'offre et de la demande voudrait que les patrons augmentent les salaires de ces professions afin d'y attirer plus de postulants. Mais bizarrement cette logique libérale, ne fonctionne que dans un sens ... celui du patron.

à écrit le 13/04/2016 à 14:47
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Uniquement, comme d'habitude, des intentions, c'est-à-dire du vent ! Ils sont tous à la recherche du mouton à 5 pattes, taxable et corvéable à merci, qui travaille pour la gloire. S'il y avait de vrais emplois, cela se saurait parce que je ne crois p...

à écrit le 13/04/2016 à 11:20
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"Entre 180.000 et 200.000 offres non pourvues" Tiens ,la moitié moins de ce que dit le patronat

à écrit le 13/04/2016 à 11:15
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Il faut absolument faire le ménage des fausses annonces qui font perdre leur temps aux demandeurs. C'est un vrai business. Et trop de candidats écartés car "trop âgés", "ne correspondant pas aux attentes", "trop d'expérience" ou " pas assez d'expérie...

à écrit le 13/04/2016 à 10:08
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Un employé non-qualifié, cela n'existe plus aujourd'hui. Chaque métier doit respecter des normes que l'employé doit connaitre et appliquer : que ce soit les règles d'hygiènes dans les cuisines, les normes sanitaires dans l'aide à la personne ou les s...

à écrit le 13/04/2016 à 7:45
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Augmenter les salaires de ces professions , les gens viendront, mais c'est vrai je n'ai pas etudié à l'ENA, je vis seulement dans la vie de tous les jours ^^

le 13/04/2016 à 17:52
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Le salaire ne fait pas tout , l'intérêt du travail , la pénibilité , la reconnaissance de l'employeur ...et l'envie surtout !!!...

le 15/04/2016 à 0:07
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Effectivement,cuisinier est un métier très dur mais magnifique...Mais de grâce,payez ces professionnels du métiers,et vous en trouverez des employés.Moi je suis à la retraite et j'étais sous payé,mais depuis 1969 je n'ai pas abdiqué,et je crois que d...

à écrit le 13/04/2016 à 6:54
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c'est sur, y a penurie apres faut voir quoi les boulots ou on travaille tous les jours 15 mn le matin et 15 l'apres midi et ou on ne peut pas cumuler plusieurs travails, effectivement ca n'interesse pas grand monde le diable est en general dan...

le 13/04/2016 à 15:18
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Venez-voir comment se passe la "gestion des RH" dans ces boites avec des illettrrés ou bien des personnes qui ne connaissent pas les tables de multiplication. Du canapé, des dénonciations entre salarié(e)s, la cuture du mensonge, du racisme anti-bl...

à écrit le 12/04/2016 à 21:36
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D'un côté on recherche des emplois peu qualifiés, de l'autre on nous serine que le problème c'est le manque de formation...

à écrit le 12/04/2016 à 19:41
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"figurent en tête les emplois saisonniers agricoles (viticulteurs, cueilleurs, etc.), suivis, entre autres, par les agents d'entretien de locaux, les professionnels de l'animation socioculturelle, les serveurs de café et de restaurants, les employés ...

à écrit le 12/04/2016 à 19:30
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Augmentez-les et traitez-les mieux. Vous aurez davantage de candidats de qualité.

à écrit le 12/04/2016 à 19:21
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Ahhh.... Le désespoir...

à écrit le 12/04/2016 à 19:20
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Commencez par les payer correctement vous aurez du monde. En résumé, métier où on fait du black beaucoup d'heures avec des horaires impossibles et payer au sous smic horaire le smic dit hôtelier....

à écrit le 12/04/2016 à 19:16
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Youpiiiiii !!

à écrit le 12/04/2016 à 18:50
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Tous ça c'est des discours d énarques Les enquêtes pôle emploi je les classe verticalement comme beaucoup de mes collègues Que pôle emploi S occupe de ces chômeurs et arrete de dépenser des millions pour des études inutiles

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