Pour Nicolas Sarkozy, François Hollande a "sacrifié la SNCF"

Invité d'Europe 1 ce jeudi matin, le président du parti Les Républicains est revenu sur les grèves de la SNCF, qu'il qualifie de "scandale".
La grève SNCF se poursuivra pour le premier jour de l'Euro de football.

A la veille du début de l'Euro de football, les mouvements de grève se poursuivent à la SNCF. Interviewé par Thomas Sotto, ce matin, l'ancien président Nicolas Sarkozy a fustigé les grévistes : "Les Français ont été durement éprouvés par des inondations. Et voilà que la CGT et des syndicats minoritaires décident de bloquer le pays pour des raisons corporatistes."

Le président du parti Les Républicains a dénoncé "la stratégie de M. Hollande, très simple, d'un cynisme effrayant : on va faire semblant de tenir sur la loi El Khomri mais on va lâcher sur tout le reste. Donc c'est très simple, on sacrifie la SNCF". "Il n'y a plus rien dans la loi El Khomri et on arrête toutes les autres réformes."

Nicolas Sarkozy est revenu sur le projet conduit par Guillaume Pepy, qui avait pour objectif de restructurer les 35 heures afin de gagner en efficacité et faire face à la concurrence des entreprises privées. Selon lui, il s'agissait d'une "bonne réforme" qui a été "jetée aux orties afin d'essayer "de faire passer une loi El Khomri dans laquelle il n'y a rien", a-t-il poursuivi.

Réformer les syndicats, organiser des référendums pour les grèves

En ce qui concerne les syndicats, Nicolas Sarkozy propose de "supprimer le monopole de présentation au premier tour des élections professionnelles pour les grandes centrales syndicales", un procédé qu'il qualifie de "bizarrerie invraisemblable".

Selon lui, cela permettrait d'"avoir de vrais représentants et pas des apparatchiks d'organisations qui sont au service d'ambitions politiques".

L'ancien président souhaite aussi "que dans les entreprises les centrales syndicales ne puissent plus nommer des délégués syndicaux qui sont des fonctionnaires de leur centrale, mais que ces délégués soient élus".

En cas de conflit, Nicolas Sarkozy voudrait que "le chef d'entreprise puisse décider d'un référendum" : "S'il y a une voix de majorité pour la grève on fait la grève, s'il y a une voix de majorité pour la reprise on fait la reprise."

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 09/06/2016 à 14:40
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C'est quoi cette stratégie de parler de tout et de rien pour occuper tout l'espace médiatique ? Ras le bol de voir cet ex président partout comme le Macron qui a la même stratégie. Pourrait on en France respecter la démocratie et donner la parole à t...

le 13/06/2016 à 16:52
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Si l'on n'entend pas parler de MLP et son "programme", c'est tout simplement parce qu'elle n'en a pas, elle ne sait qu'aboyer et faire quelques faibles jeux de mots pour amuser son électorat. Maintenant qu'elle a récolté les voix faciles avec cette p...

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