Il n'y aura pas de désistement dans le Grand Est. Le socialiste Jean-Pierre Masseret, troisième du premier tour des élections régionales avec 16,11% derrière Philippe Richert (LR-UDI-Modem, 25,83%) et Florian Philippot (FN,36,06%) a maintenu sa candidature en vue du deuxième tour des régionales en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, mardi 8 décembre, et ce en dépit des consignes nationales de son parti et du désistement de 71 colistiers sur 189.
Les dirigeants du Parti socialiste (PS) l'exhortaient à se retirer pour tenter de barrer la route au Front national (FN), arrivé en tête du premier tour dimanche dernier.
"Nous n'avons cédé à aucun diktat"
Les règles du jeu permettent à Jean-Pierre Masseret de confirmer sa candidature puisque seuls 71 colistiers se sont désistés auprès de la préfecture jusqu'à 18h00 -- il en fallait 95 pour que l'invalidation devienne automatique, selon l'article L352 du code électoral.
Une fois sa candidature validée, le candidat a publié un communiqué dans lequel il s'adresse aux électeurs d'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : "Nous leur offrons l'opportunité de choisir entre la Droite libérale, l'Extrême Droite nationaliste et la Gauche !"
Et de renchérir: "Nos concitoyens considéreront que nous avons fait nos propres analyses, nos propres propositions et que nous n'avons cédé à aucun diktat."