Rentrée sociale chargée pour le gouvernement

La rentrée sociale s'annonce dense avec la présentation de plans très attendus pour lutter contre la pauvreté ou transformer le système de santé, l'ouverture de négociations sur l'assurance chômage, mais aussi la reprise des discussions sur les retraites.
Emmanuel Macron a par avance exclu de toucher à l'âge légal de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 ans dans la plupart des cas.
Emmanuel Macron a par avance exclu de toucher à l'âge légal de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 ans dans la plupart des cas. (Crédits : POOL New)

Plan pauvreté présenté mi-septembre

Très attendu après le couac de son report en juillet dernier en pleine Coupe du monde, le plan pauvreté sera présenté vers la mi-septembre.

Annoncé par le président en octobre dernier, il doit comporter une série de mesures pour « rompre avec le déterminisme de la pauvreté », qui touche environ 14% de la population dont près d'un enfant sur cinq.

Cette « stratégie », qui sera « mise en œuvre en 2019 », « ne se contentera pas de proposer une politique de redistribution classique » mais « un accompagnement réel vers l'activité, le travail, la santé, le logement, l'éducation », a promis Emmanuel Macron, qui avait fustigé « le pognon de dingue » versé à des « gens pauvres (qui) restent pauvres ».

Petits-déjeuners offerts dans les écoles prioritaires, bonus financier pour les crèches accueillant des enfants défavorisés, instauration progressive d'un versement social unique devraient notamment y figurer.

Concertation sur l'assurance-chômage fin août

Les partenaires sociaux, à la demande du gouvernement, vont renégocier les règles de l'assurance chômage pour la troisième fois depuis début 2017.

L'exécutif souhaite que syndicats et patronat, qui gèrent le régime, instaurent un bonus-malus sur les cotisations patronales pour pénaliser les entreprises abusant des contrats courts. Face aux réticences patronales, le ministère du Travail s'est dit prêt à mettre en place ce bonus-malus.

Le gouvernement souhaite aussi que les partenaires sociaux se penchent à nouveau sur l'indemnisation des demandeurs d'emploi en activité réduite et des chômeurs de longue durée. Une concertation débutera fin août avec l'exécutif pour élaborer le document de cadrage de la négociation, qui doit s'étaler entre l'automne et février au plus tard.

« Transformation » du système de santé à l'automne

Attendue pour le printemps puis reportée à l'automne, l'annonce d'une transformation « globale » du système de santé doit permettre d'apporter des réponses au malaise des soignants et au déficit chronique des hôpitaux.

En février, « cinq grands chantiers » prioritaires ont été identifiés : qualité et pertinence des soins, financement des hôpitaux, formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé, virage numérique et organisation territoriale des soins.

L'exécutif souhaite notamment réduire la tarification à l'activité (T2A) des hôpitaux, faire la chasse aux actes médicaux « inutiles » et s'appuyer sur la médecine de ville pour désengorger les établissements.

« Notre objectif n'est pas de faire des économies mais de voir comment, avec le même montant de dépenses, on peut améliorer la qualité de vie des Français », a expliqué la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n'excluant pas que cela puisse entraîner la fermeture de services hospitaliers « de proximité ».

Projet de loi sur la fonction publique début 2019

La concertation sur la réforme de la fonction publique entre gouvernement et syndicats de fonctionnaires doit reprendre en septembre en vue de l'élaboration d'un projet de loi au premier semestre 2019.

Cette concertation vise pour l'exécutif à accompagner « la transformation de l'action publique », en apportant plus de « souplesse » dans la gestion des agents. Elle porte sur quatre thèmes : dialogue social, rémunérations, mobilité - y compris vers le privé - et recours accru aux contractuels.

Le gouvernement souhaite notamment la création d'un « contrat de mission » de six ans maximum. Il a aussi évoqué un élargissement du recours aux contractuels pour les « emplois permanents des catégories B et C ». Les syndicats y voient une « attaque » contre le statut de fonctionnaire.

Consultations sur la réforme des retraites dès septembre

A partir de septembre 2018, le gouvernement reprendra ses consultations avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites promise pour 2019, notamment sur l'âge de départ. Emmanuel Macron a par avance exclu de toucher à l'âge légal, actuellement fixé à 62 ans dans la plupart des cas.

Depuis le lancement mi-avril des concertations avec syndicats et patronat, le gouvernement les a laissé exposer leurs intentions, sans dévoiler les siennes.

Chaque organisation concernée (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Medef, CPME, U2P et FNSEA) a rencontré le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, qui doit présenter les grandes orientations du projet en décembre ou janvier.

L'exécutif a réitéré son souhait de mettre en place un régime « universel » et tenté d'apaiser les craintes nées d'une rumeur de suppression des pensions de réversion.

Commentaires 19
à écrit le 20/08/2018 à 19:31
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Tout pays qui a une dette de 100% de son PIB a le dos au mur. La France ne fait pas exception. Si Macron en parlait, le taux d'emprunt de la France monterait encore et la charge de la dette augmenterait encore. C'est comme un noeud coulant la dette. ...

à écrit le 20/08/2018 à 18:48
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imposer de nouvelles règles pour la légion d honneur heurte la population / choquant ! pour qui la méritée

à écrit le 20/08/2018 à 18:46
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imposer de nouvelles règles pour la légion d honneur heurte la population / choquant

à écrit le 20/08/2018 à 15:01
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Il y a un sujet qui est social par excellence : créer des emplois massifs, 20 000 emplois dans l'agriculture, la production des fruits et des vignobles, organiser créer de la main d'oeuvre qualifiée, des conducteurs de tracteurs, technicien du...

à écrit le 20/08/2018 à 11:16
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Macron un amateur on politique un àmateur ont économique un amateur ont sociales en la frimes de macron créateur de misère

à écrit le 20/08/2018 à 10:55
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Macron va encore s'attaquer aux retraités avec la diminution envisagée des pensions de reversions. On pensait avoir payé la facture avec la CSG , on s'est trompé. Il y a aussi le régime des retraites universelle, on se demande ce que va devenir l'imp...

à écrit le 20/08/2018 à 7:31
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Si seulement ce Président et son gouvernement s'occupaient de ce dont ils DOIVENT s'occuper: remettre les finances de la France en ordre et mettre les entreprises en l'état de subvenir aux besoins des Français! Payer Président, Ministres et Parlement...

le 20/08/2018 à 12:10
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Vous avez bien raison, le budget est en déficit depuis 1974, la dette est passée de 400 millions de FF sous Giscard à 2200 milliards aujourd'hui. Macron ne s'attaque pas à la réduction du déficit public, l'État va encore emprunter 100 milliards cette...

le 20/08/2018 à 12:35
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Dans un pays où les prestations sociales représentent grosso modo la moiité des dépenses publiques, la remise en ordre de finances que vous appelez de vos vœux nécessite bien la remise en cause de ces prestations sociales

le 20/08/2018 à 13:45
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Fiscalité record,mais déficits records.L'argent s'évapore.Il faut trouver une loi physique pour empecher l'évaporation.

à écrit le 19/08/2018 à 22:37
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Benala Ave le. Code de la bombe atomique c est vrais m ont grave ?

à écrit le 19/08/2018 à 21:31
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L’été 2018 aura été meurtrier pour la réputation d’Emmanuel Macron. La combinaison de deux affaires, par ailleurs liées, l’affaire Benalla et l’affaire DisinfoLab, expose de manière crue non seulement les méthodes de la Présidence de la République et...

à écrit le 19/08/2018 à 21:21
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Et l'a affaire Benalla, où en est-on, banni pas banni et la justice va t-elle passer ..?

à écrit le 19/08/2018 à 20:31
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Le plain pauvreté crée part macron vu part macron plus des pauvres TVA csg chômage gasoil gelé des retraites réduction d apl réduction de hadicape plus d immigrés la liste et grande votez macron c est votez la misère macron c est finis pour Lui 👎

à écrit le 19/08/2018 à 18:59
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"et tenté d'apaiser les craintes nées d'une rumeur de suppression des pensions de réversion". Ah, c'était une rumeur fallait le dire .Pourtant en juin ,la plupart des journaux annonçaient : "Le gouvernement veut remettre à plat les règles des pen...

à écrit le 19/08/2018 à 18:16
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Courage Juju, t'es pas un mauvais gars, seulement un pauvre très haut fonctionnaire imbu du sens de l'Etat qui souhaite le bonheur centralisé, dirigé et absolu de "ton peuple", bref, ce que l'état en france peut produire de pire. Ne t'inquiète pas p...

à écrit le 19/08/2018 à 18:11
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Ce n'est pas avec les livraisons de l'Aquarius que la pauvreté va s'évaporer . Les loups mangent les brebis et le mouton France est résigné . Bon courage !

à écrit le 19/08/2018 à 16:41
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Je suis toujours sidéré par la novlangue macronienne. Comment dire tout et son contraire dans la même phrase. Ce type nous avait promis que plus un SDF ne parcourerait plus les rues des villes avant la fin de l'année... dernière. Quelle crédib...

à écrit le 19/08/2018 à 16:17
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Je pense que l'on peut déjà affirmer que la classe moyenne sera la perdante comme d'habitude la seule qui aux yeux des politiques y compris M. Macron et LREM est la seule que l'on peut "pomper" sans vergogne. Le quinquennat actuel ne ménage pas ses e...

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