Soirée Macron à Vegas : Muriel Pénicaud entendue mardi par les juges

La ministre du Travail est convoquée comme témoin assisté ce mardi dans le cadre de l'enquête pour "favoritisme et recel de favoritisme" visant Business France, qu'elle dirigeait en 2016. En cause, une soirée organisée au salon CES de Las Vegas à la demande d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud avec Emmanuel Macron. L'enquête vise Business France, qu'elle dirigeait à l'époque.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud avec Emmanuel Macron. L'enquête vise Business France, qu'elle dirigeait à l'époque. (Crédits : Reuters)

La ministre du Travail Muriel Pénicaud sera entendue ce mardi par les juges Renaud Van Ruymbeke, Charlotte Bilger et Dominique Blanc qui enquêtent sur le déplacement controversé à Las Vegas qu'elle a organisé en 2016 pour Emmanuel Macron, lorsqu'elle était à l'époque directrice générale de Business France. Elle sera entendue sous le statut de témoin assisté, ce qui lui permet d'éviter une mise en examen pour le moment, dans cette enquête pour "favoritisme et recel de favoritisme" visant Business France.

Le 6 janvier 2016, Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie et de plus en pressenti comme candidat à l'élection présidentielle, avait rencontré des centaines d'entrepreneurs de la French Tech lors d'une soirée au Consumer Electronics Show (CES), la grand-messe annuelle de l'innovation à Las Vegas.

L'agence de promotion de l'économie française à l'étranger avait confié au groupe de communication Havas (groupe Bolloré) l'intégralité de l'organisation de cet événement, sans ouvrir de marché public, du fait du manque de temps, selon l'argumentaire de Business France. Havas affirme avoir été sollicité légalement dans le cadre d'un contrat-cadre signé six mois plus tôt avec Business France, pour cet événement qui lui a rapporté près de 290.000 euros, après renégociation.

Un rapport critique de l'Inspection générale des finances (IGF) transmis par Bercy avait conduit le parquet de Paris à ouvrir cette enquête en mars 2017, confiée le 7 juillet aux magistrats instructeurs.

Commentaires 4
à écrit le 21/05/2018 à 21:27
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On connaît l’issue: « négligente mais pas coupable » .., renvois d’ascenseur entre membres de cette caste d’élites aux manettes..

à écrit le 21/05/2018 à 12:22
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Je présume du résultat final , vu à quoi nous sommes habitués en la matière.

à écrit le 21/05/2018 à 10:14
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aucune crainte ! la justice pour col blanc est présente

à écrit le 21/05/2018 à 0:50
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Si les faits sont avérés, alors il y a comme pour le délit de corruption, un(e) corrupteur(rice) et un(e) corrompu(e). Et à l'évidence, la soirée ayant été montée pour et à l’instigation du cabinet de Macron, celui ci devrait être entendu d'autant p...

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