Le sujet promet d'agiter les débats entre les candidats à l'Elysée, à moins de trois mois de l'élection présidentielle. En effet, alors qu'Emmanuel Macron a lâché jeudi la bombe d'une remise en question la « quasi-gratuité » des études universitaires, Yannick Jadot (EELV) a d'ores et déjà réagi, fustigeant ce dimanche une proposition « choquante ».
« L'éducation est au coeur d'une société de l'intelligence, de la solidarité et de l'épanouissement et de l'émancipation, comme l'hôpital ça doit rester gratuit », a-t-il accusé lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
Partisan d'une réforme « systémique » des universités, qu'il veut plus « professionnalisante », le chef de l'Etat a en effet jugé intenable un système d'études supérieures « sans aucun prix », où « pourtant nous avons tant de précarité étudiante, et une difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l'argent public que partout dans le monde », a-t-il fait valoir en clôturant en visioconférence le Congrès de la Conférence des présidents d'universités.
Le président le plus "antijeunes"
« En 2017 quand Emmanuel Macron arrive au pouvoir, [...] il a décidé délibérément de sacrifier l'enseignement supérieur et l'université » au profit des classes préparatoires en n'augmentant pas le budget des universités malgré les hausses d'effectifs .« Et maintenant, qu'est ce qu'il dit ? Moi j'ai sacrifié l'université et en plus je vais créer encore plus d'inégalités sociales et scolaires à l'entrée de l'université, c'est choquant », a répondu Yannick Jadot.
Pour le candidat écologiste, les déclarations du président « révèlent ce qu'a été Emmanuel Macron au fond, sur la jeunesse ». « C'est le président le plus jeune de la Ve République et c'est le président le plus antijeunes de la Ve République, ça en dit long », a-t-il chargé.
(Avec AFP)