Trois choses à savoir sur Nikki Haley, nommée ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU

La gouverneure de Caroline du Sud vient d'être nommée au poste d'ambassadrice aux Nations unies. Nikki Haley s'est pourtant régulièrement opposée à Donald Trump pendant sa campagne présidentielle.
Anaïs Cherif
A 44 ans, Nikki Haley est présentée comme "l'étoile montante du parti républicain".

Femme et fille d'immigrés Indiens - autant dire que Nikki Haley ne semblait pas être la candidate naturelle aux yeux de Donald Trump pour le poste clé d'ambassadeur aux Nations unies. La gouverneure républicaine de Caroline du Sud fait pourtant partie des premières femmes nommées pour constituer l'équipe du président, avec Betsy DeVos à l'éducation. Sa nomination doit encore être validée par le Sénat. "La gouverneure Haley a fait ses preuves en rassemblant des gens, peu importe leur origine ou leur parti politique, pour faire adopter des politiques importantes pour le bien de son État et de notre pays", a déclaré Donald Trump dans un communiqué mercredi.

■ Quel est son parcours politique ?

A 44 ans, Nikki Haley est présentée comme "l'étoile montante du parti républicain". Après avoir travaillé dans le magasin de vêtements de sa mère, elle fait son entrée sur la scène politique en 2004 avec son élection à la Chambre des représentants de Caroline du Sud. Sa source d'inspiration : un discours d'Hillary Clinton, a-t-elle confié au New York Times. Soutenue par Sarah Palin du Tea Party, Nikki Haley devient la première femme gouverneure de l'Etat conservateur Caroline du Sud en 2011. Elle devient par la même occasion la plus jeune gouverneure du pays à 38 ans.

En 2015, la gouverneure se fait remarquer du grand public. Après le massacre de neuf Noirs dans une église, elle retire le drapeau confédéré devant le parlement de son Etat, interprété comme un symbole ségrégationniste.

■ Quelles sont ses relations avec Donald Trump ?

Compliquées. Nikki Haley a soutenu le sénateur de Floride Marco Rubio pour les primaires républicaines, avant de se rabattre sur Ted Cruz après l'abandon de la course par son favori. La gouverneure s'est régulièrement opposée aux propositions de Donald Trump pendant sa campagne, comme celle d'interdire l'entrée sur le sol américain aux musulmans. Favorable à l'immigration légale, elle avait déclaré : "Les républicains doivent se souvenir que la construction de l'Amérique repose sur l'immigration légale", rapporte le Washington Post.

Sans le nommer, Nikki Haley avait assuré en janvier dernier : "Pendant les périodes de tension, il peut être tentant de se laisser séduire par les voix les plus remplies de colère. Nous devons résister à cette tentation." Avant d'être on ne peut plus explicite le mois suivant, estimant que le magnat de l'immobilier "représente tout ce qu'un gouverneur ne veut pas pour président". Donald Trump lui a rendu ses piques coup pour coup, la jugeant "faible" sur les questions d'immigration. En mars dernier, il va même jusqu'à assurer qu'elle "embarrasse" les habitants de la Caroline du Sud. Des divergences qui semblent désormais aplanies - au moins en apparence - avec cette nomination...

 ■ Quel sera son rôle aux Nations unies ?

En tant qu'ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley va représenter les intérêts américains sur la scène internationale. Selon Reuters, elle devra rassurer les Etats membres sur certaines promesses de campagne de Donald Trump - comme la construction d'un mur avec le Mexique. Elle sera également en charge de négocier les traités et accords internationaux. Pour Donald Trump, "elle est une négociatrice reconnue et nous avons l'intention de négocier plein d'accords. Elle sera une grande leader pour nous représenter sur la scène mondiale."

La presse américaine a pointé son manque d'expérience sur la scène internationale. Sa seule prise de position a été son opposition à l'accord sur la nucléaire iranien, selon le Wall Street Journal. L'entourage du président tente de rassurer : "En tant que gouverneure, elle a mené sept missions commerciales à l'étranger et a réussi à attirer des emplois et des investissements grâce à des négociations avec des entreprises étrangères."

Anaïs Cherif
Commentaires 2
à écrit le 28/11/2016 à 19:37
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Je trouve vraiment incroyable qu'aux états unis, on se retrouve systématiquement toujours avec le même problème. cad des pauvres gens qui n'acceptent pas le résultat. Pour la plupart des cas sociaux ou des fanatiques. Le résultat ne changera pas, c'e...

à écrit le 24/11/2016 à 16:42
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D'ici un an si ça se trouve on va se rendre compte que le pire des deux candidats était le moins pire, peut-être qu'il faudra voter le pen contre fillon après tout, qu'est-ce qu'on risque ? Les deux étant pro-russes en plus franchement... Mais bo...

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