Audrey Azoulay, une Française à la tête de l'Unesco

L'ancienne ministre de la Culture est devenue vendredi directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Elle hérite d'une institution en pleine crise.
Audrey Azoulay entend renforcer l'action de l'organisation en faveur de l'éducation, "ferment de développement et d'égalité entre les sexes", promet de refonder l'ambition culturelle de l'Unesco et d'en faire un acteur de référence du développement durable.

C'est par ce tweet que le président Emmanuel Macron a salué vendredi 13 octobre l'élection de la nouvelle directrice générale de l'Unesco, la Française Audrey Azoulay. Au terme d'une élection marquée par de multiples rebondissements, qui se tenait depuis lundi, l'ancienne ministre française de la Culture e en effet finalement été choisie -par 30 voix contre 28- face au Qatari Hamad Al-Kawari pour diriger l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, basée à ParisSa nomination sera officialisée le 10 novembre prochain.

Une crédibilité et une efficacité à restaurer

Audrey Azoulay est la deuxième femme à diriger l'organisation après la Bulgare Irina Bokova à qui elle succède. Cette énarque multidiplômée, nommée au ministère de la Culture et de la Communication en février 2016 en remplacement de Fleur Pellerin, hérite d'une organisation paralysée par les problèmes financiers et les conflits politiques, devenue ainsi peu audible en dehors de son classement des sites remarquables au patrimoine mondial.

"(...) La première chose que je ferai sera de m'attacher à restaurer sa crédibilité, la confiance des Etats membres, son efficacité, afin qu'elle puisse agir, parce qu'elle est la seule à pouvoir le faire de façon durable sur les enjeux qui sont ceux de notre monde", a déclaré Audrey Azoulay lors d'un bref discours à l'issue de son élection.

Elle entend renforcer l'action de l'organisation en faveur de l'éducation, "ferment de développement et d'égalité entre les sexes", promet de refonder l'ambition culturelle de l'Unesco et d'en faire un acteur de référence du développement durable.

Le conflit israélo-palestinien au centre des tensions

La candidature de cette protégée de François Hollande, issue d'une famille juive marocaine, avait été déposée in extremis le 15 mars dernier, déclenchant la colère des pays arabes qui estimaient que la direction générale devait enfin leur revenir. Fille de l'écrivaine Katia Brami et de l'économiste de confession juive André Azoulay, qui prône le dialogue interreligieux et milite pour la création d'un Etat palestinien au côté d'Israël, elle est pourtant censée incarner le dialogue.

Mais la veille de son élection, la crise que traverse l'Unesco a été aggravée par l'annonce des Etats-Unis et d'Israël de leur intention de quitter l'Unesco. Les deux pays accusent l'organisation onusienne de discrimination anti-israélienne.

Les Etats-Unis étaient déjà partis une première fois en 1984, puis revenus en 2002. Ils avaient déjà suspendu leur contribution financière régulière - 80 millions de dollars par an (67 millions d'euros), soit près d'un quart du budget - il y a six ans, suite à l'admission en 2011 de la Palestine au sein de l'Unesco. Depuis, l'organisation, qui  emploie 2.000 personnes environ dans le monde, a dû réduire certains programmes, geler les embauches et faire appel aux contributions volontaires. En 2017, son budget était de 326 millions de dollars (275 millions d'euros), soit près de la moitié de ce qu'il était en 2012.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaires 12
à écrit le 16/10/2017 à 8:09
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L'"entre soi continue", vive micron.

à écrit le 15/10/2017 à 15:59
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@churchil : votre commentaire n'est qu'un tissu de préjugés de classe, issu du dénigrement des gens compétents et méritants... Au passage, Churchill, cela prend 2. L, béotien !!!

à écrit le 15/10/2017 à 11:12
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Soutien du grand rabbin de France Haïm Korsia À observer les récentes résolutions prises par l’Unesco, outrageantes à l’égard d’Israël et de l’Histoire du peuple juif, on peut aisément comprendre pourquoi les pays arabes souhaiteraient voir l’inst...

le 16/10/2017 à 10:11
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Je confirme : André Azoulay, conseiller du roi du Maroc depuis fort longtemps est un homme remarquable dont l'ouverture incarne véritablement le dialogue des cultures. Audrey Azoulay va dans le même sens ,et c'est bien pour l'UNESCO.

à écrit le 15/10/2017 à 7:18
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Tout d'abord il serait intéressant de connaître les frais de fonctionnement de cette entité internationale deuxièmement encore un scandale puisque cette institution n'est assujettie à l'impôt il fait bon travailler!!!à l'Unesco. Enfin dernier t non d...

à écrit le 14/10/2017 à 19:11
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Audrey taxi des factures ?

le 16/10/2017 à 17:39
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non, les taxis c'était la nommée Agnès Saal : qui aux dernières nouvelles continuait de péter au prix fort et aux frais du contribuable, faut plus se gêner

à écrit le 14/10/2017 à 18:36
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Audrey c est finis? Audrey taxi ? Au Audrey factures !! À rendre

à écrit le 14/10/2017 à 13:05
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tous les copains coquins de hollande, qui ont prouve ce dont ils etaient capables (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) sont recases a de bons postes bien payes

le 14/10/2017 à 20:51
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Audrey Azoulay est une femme de très haut niveau et d'une grande valeur. Ne dites donc pas de sottises par aveuglement. Cela n'a rien à voir avec Hollande, elle est a 100 coudées au dessus.....

le 15/10/2017 à 8:47
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Votre commentaire pourrait être considéré si Mme Azoulay avait gouverné ce qui n’est pas le cas au contraire. Tout comme M. Hollande elle est issue de cette caste politique nuisible pour notre pays l’ENA . Mme Azoulay en dehors de ses diplômes dont e...

à écrit le 14/10/2017 à 12:32
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Nous sommes très fiers et bon vent à la nouvelle directrice pour faire revenir les brebis galeuses.

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