Brésil : la Banque centrale maintient son taux directeur à 6,5%

La Banque centrale du Brésil (BCB) a maintenu mercredi son taux directeur à 6,5%. Cette dernière estime que la poussée de l'inflation en juin, suite à une grève des transporteurs routiers, était provisoire.
En l'espace d'une année, le Brésil a enregistré une hausse des prix de 4,39% en juin, contre 2,86% en mai.
En l'espace d'une année, le Brésil a enregistré une hausse des prix de 4,39% en juin, contre 2,86% en mai. (Crédits : © Nacho Doce / Reuters)

La décision, adoptée à l'unanimité par les neuf membres du Comité de politique monétaire (Copom) de la BCB, est conforme aux prévisions de la grande majorité des analystes.

"L'inflation de juin (+1,26% par rapport à mai) a reflété les effets haussiers significatifs de la paralysie du secteur des transports et d'autres ajustements de prix", mais "des données récentes corroborent la vision que ces effets doivent être temporaires", a dit la BCB dans un communiqué.

Une hausse des prix loin des 4,5% fixé par le gouvernement

La grève des camionneurs contre la hausse du diesel fin mai a provoqué une pénurie alimentaire, de fournitures et de carburant, affaiblissant une économie qui est sortie de deux années de récession en 2017 avec une croissance modeste de 1%.

Sur un an, le Brésil a enregistré une hausse des prix de 4,39% en juin, contre 2,86% en mai. Elle reste néanmoins légèrement inférieure à l'objectif de 4,5% fixé par le gouvernement, avec un plancher à 3%.

Le marché table sur une inflation de 0,30% en juillet par rapport à juin et de 4,11% en 2018, d'après l'enquête hebdomadaire Focus de la BCB.

Taux maintenu à 6,5% jusqu'en fin d'année

Le dollar s'est par ailleurs stabilisé ces dernières semaines autour de 3,70 réais, après avoir frôlé les 4 réais, atteignant son cours le plus élevé depuis deux ans.

Dans un contexte de hausse des taux aux États-Unis et de guerre commerciale entre Washington et Pékin, les investisseurs ont été amenés à chercher des placements plus sûrs, au détriment des marchés émergents.

Le taux devrait être maintenu à 6,5% jusqu'à la fin de l'année, avant d'être relevé aux alentours de 8% courant 2019, selon les prévisions des analystes interrogés par l'enquête Focus.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 03/08/2018 à 9:05
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Que les pays émergent arrêtent de s'enchainer à la finance mondiale n'est pour leurs peuples pas un mal, moins de pots de vins pour les politiciens par contre c'est sûr. "Assassinats d’élus et de militants sans terre: Retour de la violence politi...

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