Dans quel pays fait-il bon mourir  ?

L'accompagnement des personnes en fin de vie va devenir un sujet majeur en raison de la hausse du nombre d'individus concernés. L'Economist Intelligence Unit, cabinet d'études appartenant à The Economist, a publié un indice sur la qualité des politiques menées dans 80 pays. Le Royaume Uni se classe premier, la France n'arrive qu'à la 10e position, et nombre de pays émergents occupent un place plus qu'honorable.
Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, le nombre d'individus âgés de plus de 65 ans va dépasser bientôt celui des enfants âgés de moins de cinq ans.

L'Economist Intelligence Unit vient de publier un indice sur la... qualité de la mort, ou plus précisément un classement de la qualité de l'accompagnement de fin de vie. Cet indice est fondé sur 20 indicateurs, qui mesurent les conditions de prise en charge de la fin de vie comme les soins palliatifs, la qualité de l'accueil, la politique du système de santé ou encore l'engagement de la société, et ce dans 80 pays.

Une population de plus en plus âgée

La démarche peut paraître surprenante. On a plutôt l'habitude de parler de « qualité de la vie » que de « qualité de la mort ». Pourtant, c'est un sujet qui prend de plus en plus d'importance, relancé par le débat sur l'euthanasie, et l'obligation morale d'accompagner ceux qui sont en fin de vie dans les meilleures conditions physiques et psychologiques. Une nécessité qui s'impose d'autant que la longueur de la durée de vie s'allonge non seulement dans les économies développées mais aussi émergentes.

Ainsi, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, le nombre d'individus âgés de plus de 65 ans va dépasser bientôt celui des enfants âgés de moins de cinq ans. En 2030, les plus de 65 ans dépasseront le milliard de personnes, soit 1/8e de la population. Dans les pays riches, leur nombre devrait progresser de 140% en 15 ans. Autrement dit, le nombre de personnes dépendantes va considérablement augmenter.

 L'action de Cicely Mary Saunders

Certes, les pays les plus riches occupent le haut du classement. Ainsi, le Royaume Uni où pourtant les critiques vont bon train contre le système de santé occupe la première place, suivi par l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le Royaume Uni est en effet le pays qui a développé le premier des unités de soins palliatifs sous l'impulsion du docteur Cicely Mary Saunders, qui a fondé en 1967 le premier établissement a développé cette spécialité : le St. Christopher's Hospice.

La France, réputée pourtant avoir de bons services en matière de santé, ne se classe que 10e, derrière les Pays-Bas (8e) et les Etats-Unis (9e).

Toutefois, cet accompagnement de fin de vie qui devient de plus en plus lourd, complexe et coûteux n'est pas l'apanage des pays riches. Certains pays émergents ont fait de réels progrès qui se retrouvent dans le classement.

Surprenante Mongolie

Ainsi, la Mongolie se classe étonnement 28e, une performance due pratiquement à... une seule personne, le docteur Odontuya Davaasuren, une pédiatre qui après avoir assisté il y a quelques années à un colloque en Suède sur les derniers progrès en matière d'accompagnement de fin de vie a décidé de les appliquer dans son pays. Elle a notamment contribué à développer des unités de soins palliatifs dans les hôpitaux non seulement dans la capitale, Oulan-Bator, mais aussi en province.

L'Ouganda qui a décidé d'accroître la quantité de morphine pour réduire la souffrance des personnes en fin de vie, grâce à un partenariat public-privé, se classe 35e.

Les conséquences de la politique de l'enfant unique

Parmi les autres pays émergents bien placés, on trouve des pays de l'Amérique latine : Chili (27e), Costa Rica (29e), Panama (31e) ou encore l'Argentine (32e). La Chine est dans le bas du classement (71e). Cette dernière, comme l'Inde (67e), doit évidemment faire face à une population proportionnellement importante avec un problème qui va devenir aigu, celui de la conséquence de la politique de l'enfant unique, qui va déséquilibrer le rapport entre générations.

Selon les experts cités par le cabinet, des progrès doivent toutefois être réalisés. En effet, à peine 10% des patients qui sont en fin de vie aujourd'hui bénéficient d'un accompagnement correct.

classement de la mort

Commentaires 6
à écrit le 08/10/2015 à 10:59
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The Economist est tellement dans chauvinisme , que toutes ces classements ou les anglo-saxon sont en tètes n’ont aucune valeurs. C'est comme le classement des universités et autres pays les plus heureux .

à écrit le 07/10/2015 à 20:08
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Quand on voit comment est mort le XV de la Rose, on peut avoir des doutes sur le classement

à écrit le 07/10/2015 à 19:00
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Politiquement incorrect. J'aurai parié sur la Syrie, l'explosion de joie, les vierges, etc...

à écrit le 07/10/2015 à 17:46
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Dans un pays ou il fait bon vivre

à écrit le 07/10/2015 à 17:05
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Pas très fiable venant de The Economist qui publient souvent que des satisfécits concernant "son pays" !

le 07/10/2015 à 19:04
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@Tony: on est jamais mieux servi que par soi-même :-)

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