Fiscalité : Google menacé d'une lourde amende en... Indonésie

L'Indonésie considère que le géant de l'internet n'a pas rempli ses obligations en matière fiscale. L'amende pourrait s'élever à 420 millions de dollars. Djarkarta dit s'inspirer des enquêtes lancées par plusieurs pays européens.
Le 15 septembre, un responsable du fisc indonésien à Jakarta (photo), Muhammad Haniv, avait annoncé que le géant de l'internet américain avait refusé à des contrôleurs des impôts l'accès à ses états financiers, et qu'une enquête serait ouverte.

Google risque de devoir payer 420 millions de dollars au fisc indonésien dans le cadre d'une procédure ouverte à son encontre pour une fraude fiscale présumée en 2015, a indiqué lundi un responsable à Jakarta. Le 15 septembre, un responsable du fisc indonésien, Muhammad Haniv, avait annoncé que le géant de l'internet américain avait refusé à des contrôleurs des impôts l'accès à ses états financiers, et qu'une enquête serait ouverte. Google a réfuté toute fraude et assuré avoir payé tous ses impôts et taxes en Indonésie depuis l'ouverture de ses bureaux à Jakarta en 2011.

Des millions de dollars de bénéfice

Des contrôleurs des impôts se sont rendus lundi dans les locaux de Google, dont Muhammad Haniv qui a déclaré à l'AFP que le groupe basé en Californie n'avait pas rempli ses obligations en matière fiscale malgré des millions de dollars de bénéfices engrangés dans la première économie du sud-est asiatique. Si les autorités fiscales découvrent que Google n'a pas réglé l'intégralité des impôts qu'il doit au titre de 2015, il devra s'en acquitter et régler une lourde amende, pour une somme totale d'environ 420 millions de dollars, selon Muhammad Haniv.

"Les étrangers dégagent des (millions de dollars) de bénéfices mais refusent de payer des impôts, ce n'est pas juste", a affirmé ce responsable après avoir quitté les bureaux de Google. "Si besoin, nous saisirons la justice", a-t-il averti.

Muhammad Haniv ne s'est pas exprimé sur ce que Google pourrait éventuellement devoir pour les exercices antérieurs à 2015. Dans un communiqué publié jeudi, le directeur de la communication de Google Indonésie, Jason Tedjasukmana, avait assuré que Google avait toujours coopéré étroitement avec les autorités indonésiennes et avait "respecté les règles en s'acquittant de tous les impôts dus en Indonésie".

Facebook et Yahoo également visés

Muhammad Haniv fait valoir que l'ouverture d'une enquête fiscale a été inspirée par les multiples contrôles lancés en Europe sur les obligations fiscales du géant de l'internet, comme en Espagne, en Italie ou au Royaume-Uni. Google est régulièrement accusé en Europe et aux Etats-Unis de vouloir échapper aux impôts en choisissant de s'installer dans des pays à la fiscalité plus favorable. Jakarta fait aussi pression sur d'autres géants de la high-tech comme Facebook ou Yahoo pour éclaircir leurs pratiques fiscales.

Les entreprises mondiales de l'internet ont massivement investi ces dernières années en Indonésie, un marché clé pour elles. Un tiers des 255 millions d'Indonésiens a accès à Internet. Selon des analystes, la proportion devrait grimper à la faveur d'une amélioration des réseaux d'un bout à l'autre de l'archipel.

Commentaire 1
à écrit le 20/09/2016 à 8:00
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Bravo a l' Indonesie.

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