Japon : troisième mois consécutif de baisse des prix

Dans l'archipel, les prix se sont notamment repliés de 0,1% sur un an en octobre, alors que les analystes s'attendaient à un indicateur stable. La consommation des ménages a pour sa part fléchi de 2,4%. Les économistes sont désormais partagés sur la probabilité d'un nouvel assouplissement monétaire de la Banque du Japon (BoJ).
La consommation des foyers, qui compte pour quelque 60% du produit intérieur brut (PIB) japonais, peine à rebondir depuis une hausse de TVA début avril 2014. Cette frilosité pèse sur la reprise nippone.

Le Japon ne parvient pas à relancer la demande interne. Les prix ont encore reculé en octobre dans l'archipel,de même que la consommation des ménages, a annoncé vendredi 27 novembre le ministère des Affaires intérieures.

Hors ceux des produits périssables, les prix se sont notamment repliés de 0,1% sur un an, et ce pour le troisième mois consécutif. Ils avaient baissé en août pour la première fois depuis le lancement en avril 2013 par la Banque du Japon (BoJ) d'une vaste offensive monétaire précisément destinée à vaincre la déflation, phénomène pernicieux qui incite particuliers et entreprises à reporter achats et investissements dans l'attente de tarifs plus faibles encore.

2.140 euros déboursés en moyenne par foyer

La consommation des ménages a pour sa part fléchi de 2,4% en octobre par rapport à un an plus tôt, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg misaient sur une stagnation. En octobre, les ménages japonais ont déboursé en moyenne 282.401 yens (2.140 euros), réduisant particulièrement les frais dans l'éducation, les transports, les télécommunications et les soins médicaux.

La consommation des foyers, qui compte pour quelque 60% du produit intérieur brut (PIB), peine à rebondir depuis une hausse de TVA début avril 2014. Cette frilosité pèse sur la reprise nippone.

Les économistes partagés sur la politique de la Banque du Japon

Face aux reculs successifs des prix, la Banque du Japon (BoJ) avait annoncé fin octobre qu'elle ne parviendrait pas à atteindre dans les délais espérés son objectif d'inflation de 2%, visant désormais la période d'octobre 2016 à mars 2017. Elle attribue cependant ce contretemps à la chute des cours du pétrole et juge la tendance des prix positive à long terme puisque, en dehors de l'alimentation et de l'énergie, ils ont progressé de 0,7% en octobre, contre +0,9% en septembre et +0,8% en août.

Les économistes sont désormais partagés sur la probabilité d'un nouvel assouplissement monétaire, certains misant sur un geste dans les premiers mois de 2016, quand d'autres jugent que la BoJ n'assouplira plus une politique qui a atteint ses limites.

Le recul du chômage, lueur d'espoir

Tout comme le gouverneur de la BoJ Haruhiko Kuroda, le gouvernement continue également d'exhorter les firmes à augmenter les rémunérations de leurs salariés pour relancer la consommation et l'économie, retombée en récession aux deuxième et troisième trimestres. Une augmentation des salaires pourrait découler du recul du chômage, qui s'est établi le mois dernier à 3,1% de la population active: 0,3 point de mois que le mois précédent, et le plus bas niveau depuis deux décennies.

Dans le même temps, les conditions d'emploi sont restées très favorables, avec 124 offres pour 100 demandes, un niveau qui ne s'était pas vu depuis 23 ans, d'après le ministère du Travail.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 27/11/2015 à 11:28
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Ouah avec les milliards de Yens déversés un vrai succès et la BCE d'emboîter le pas; Cette guerre des monnaies nous mène dans un scénario jamais vu mais qui finira par mettre le système en grand péril. Serait-ce un bienfait??

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