L'Australie (aussi) instaure la préférence nationale pour l'emploi

Le Premier ministre australien a annoncé mardi que le visa 457, qui permet à des travailleurs qualifiés de s'installer dans le pays avec leur famille, serait supprimé au profit d'un autre système, privilégiant les travailleurs locaux.
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, en compagnie de son ministre de l'immigration Peter Dutton, mardi 18 avril, à Canberra.

Alors que Donald Trump doit signer mardi un décret "America First" pour les entreprises, l'Australie va abolir un visa temporaire de travail apprécié des étrangers et exiger désormais d'eux une plus grande connaissance de la langue anglaise et de meilleures qualifications. Le Premier ministre, Malcolm Turnbull, a mis en avant la préférence nationale pour expliquer ce changement.

Dans une annonce publiée sur Facebook mardi, il évoque "les valeurs australiennes", ajoutant que, si l'Australie restera une terre d'immigration, "les travailleurs australiens doivent avoir la priorité pour les emplois en Australie". "Nous n'autoriserons plus les visas 457 à devenir un passeport pour l'obtention d'emplois qui pourraient et devraient aller à des Australiens", ajoute-t-il.

Suppression d'un visa pour les travailleurs qualifiés

Ce fameux visa a été mis en place à l'origine pour attirer des travailleurs qualifiés en leur permettant de faire venir des membres de leur famille. Mais il est la cible de critiques, beaucoup estimant qu'il permet aux employeurs peu regardants de se fournir en main-d'oeuvre bon marché. Environ 95.000 personnes d'origine étrangère travaillent actuellement en Australie grâce à ce système. "Nous mettons fin au visa de type 457, il a perdu toute crédibilité", a déclaré Malcom Turnbull lors d'une conférence de presse à Canberra.

Il va être remplacé par un visa temporaire, valable deux ans et s'appliquant à un nombre plus réduit d'emplois que les quelque 200 sur la liste actuelle. Un autre type de visa valable quatre ans exigera une plus grande maîtrise de la langue anglaise.

(Avec Reuters)

Commentaires 7
à écrit le 19/04/2017 à 15:08
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Et pourtant, Australie et Usa sont les chantres du libéralisme ; en France , nos ultra-libéraux "bruxellois" ne veulent pas des travailleurs français qui coûtent trop cher .

à écrit le 19/04/2017 à 8:23
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Quels pays dictatoriaux ! Pourquoi ne pas prendre la France en exemple ou "immigré " et "détachés " sont devenus des statuts préférenciels ?

à écrit le 18/04/2017 à 15:01
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Et chez nous, c'est l'auto-flagellation constante de la part de bien-pensants qui vivent grassement de notre caisse en faillite mais qui veulent continuer à s'y abreuver !

à écrit le 18/04/2017 à 14:02
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Pour connaître quelques jeunes partis avec un Diplôme d'ingénieur en Australie....ils se sont retrouvés au mieux serveurs car l'Australie pratiquait déjà la préférence nationale. C'est étrange, personne n'écrit que les australiens sont fascistes....c...

à écrit le 18/04/2017 à 13:29
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Normal chaque pays se protège contre le dumping social sauf nous des travailleurs detachés detruisent des emplois dans le transport au point que le chauffeur français en national est devenu l'espèce rare pareil pour le batiment et sur les chantiers ...

à écrit le 18/04/2017 à 13:08
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En Australie, le RSA c'est l'argent de poche des kangourous, comptabilisé au poste Perth, sans les profits :-)

à écrit le 18/04/2017 à 9:37
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"Mais il est la cible de critiques, beaucoup estimant qu'il permet aux employeurs peu regardants de se fournir en main-d'oeuvre bon marché." Beau choix d'information qui rejoint celle de trump sur le même sujet. Difficile de savoir ce que cel...

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