Le message d'alerte de l'OCDE sur le chômage longue durée

Dans les 34 pays de l'OCDE, le chômage a diminué depuis 2014. Mais le chômage de longue durée ne cesse d'augmenter en raison de la difficulté des jeunes à s'insérer dans la vie active.
Le chômage dans les 34 pays de l’OCDE devrait baisser au cours des 18 prochains mois, pour tomber 6.5 % au dernier trimestre 2016.

Attention au piège du chômage de longue durée et de emplois précaires ou mal payés. Tel est en substance le message de l'OCDE dans son rapport sur les prévisions de chômage en 2015, publié jeudi 9 juillet. Pourtant, dans les 34 pays de l'OCDE, les chiffres du chômage sont encourageants. Selon l'organisation, ces derniers comptent 42 millions de travailleurs au chômage aujourd'hui, soit trois millions de moins qu'en en 2014, mais tout de même dix de plus qu'avant la crise.

Pour les jeunes qui ont fini leurs études pendant la crise financière de 2008-2009 et qui éprouvent des difficultés à s'insérer dans la vie active, les perspectives de carrière sont limitées, juge l'OCDE. Et selon l'organisation,  les perspectives de carrière à long terme d'une personne dépendent beaucoup de leurs dix premières années sur le marché du travail.

Ainsi, un chômeur sur trois est sans emploi depuis au moins douze mois dans les pays de l'OCDE, ce qui représente 15,7 millions de personnes. La hausse grimpe à 77.2 %, depuis fin 2007. Pis, plus de la moitié de ces travailleurs sont sans emploi depuis au moins deux ans.

"Empêcher que les séquelles de la crise ne deviennent permanentes"

"Les gouvernements doivent agir maintenant pour éviter une hausse permanente du nombre de travailleurs enfermés dans une spirale de chômage", clame Angel Gurría, secrétaire général de l'organisation. Et de renchérir:

"Le temps presse pour empêcher que les séquelles de la crise ne deviennent permanentes et que des millions de travailleurs ne se retrouvent piégés au bas de l'échelle économique".

Il faut notamment que les Etats mettent plus d'argent sur la table pour aider les chômeurs de longues durée et les jeunes à trouver un emploi, juge l'organisation. Elle déplore par exemple que "les dépenses unitaires réelles affectées aux programmes actifs du marché du travail ont reculé, entre 2007 et 2013, de plus de 50 % en Espagne, en Irlande, en Italie et au Royaume‑Uni, et de plus de 40 % en Australie".

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