Les prix de l'immobilier chinois continuent de grimper, mais pour combien de temps  ?

Le regain de forme du marché immobilier neuf chinois reste très hétérogène selon les villes. Et si globalement, les prix continuent de croître, les autorités chinoises tentent de réduire l'ampleur de la hausse.
Le marché immobilier chinois est très hétérogène

La flambée des prix de l'immobilier neuf s'est accélérée en juillet dans les grandes villes chinoises, selon une étude publiée lundi par le cabinet China Index Academy (CIA). Le prix moyen pour les maisons neuves dans les 100 principales villes a ainsi augmenté de 1,63 % par rapport à juin à 12,009 yuans (1.616 euros) par mètre carré, selon le cabinet CIA. Cette augmentation est plus forte qu'en juin où elle avait été de 1,32 %, après une hausse de 1,7 % en mai. Plus significatif, sur un an, le prix moyen d'un logement neuf dans les 100 plus importantes villes du pays avait bondi de 11,18 % sur un an en juin, après une progression de 10,34 % en mai. Ce qui montre le regain de forme des secteurs de l'immobilier et de la construction chinois qui, après des années de flambée des prix, ont connu des difficultés ces deux dernières années.

Mesures accommodantes

Mais les ventes immobilières se sont ressaisies depuis la fin 2015, Pékin ayant agi pour revitaliser le marché par le biais de plusieurs politiques accommodantes, incluant une réduction des impôts sur les transactions et donnant des incitations aux travailleurs déplacés pour acheter leurs maisons. Les autorités se montraient soucieuses de soutenir un secteur crucial pour l'économie et d'écouler une offre surabondante d'appartements vides dans les villes moyennes. Le rebond des ventes immobilières et des prix doit aussi beaucoup à l'envolée du crédit et de l'endettement sur les premiers mois de 2016, fruit d'une politique monétaire ultra-accommodante. Avec des résultats affolants : à Shenzhen, métropole frontalière de Hong Kong, les prix ont grimpé de 63 % sur un an en mars, tandis qu'ils bondissaient le même mois de 30 % sur un an à Shanghai.

Crainte d'une embardée des crédits

Le cocktail, géographiquement très inégal, d'une fièvre immobilière souvent spéculative et d'une embardée des crédits commence donc à inquiéter certains gouvernements locaux, en particulier à Shanghai. Résultat, si le renchérissement des prix reste fort dans des villes moyennes du centre-est comme Nankin ou Xiamen, il tend à s'essouffler à Shanghai notamment. Ainsi, le durcissement des politiques dans certaines villes-clés ferait « progressivement effet, entraînant une diminution des transactions », soulignaient le mois dernier les analystes du CIA. Autre exemple, à Hefei (est), où les prix avait grimpé de 2,6% sur un mois en juin, le niveau de l'apport exigé pour l'achat d'une résidence secondaire a été relevé, et les conditions d'obtention d'un prêt immobilier durcies, selon mes médias locaux. Preuve que la Chine reste très concernée par l'évolution de ses marchés immobiliers.

 (Avec AFP)

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