Manifestations à Hong Kong : les médias chinois exigent plus de fermeté de la part de Pékin

Les médias d'Etat chinois ont appelé Pékin à adopter une "ligne plus dure" à l'encontre des manifestants pro-démocratie à Hong Kong. Cela au lendemain d'un week-end émaillé de violences à la suite d'un nouvel avertissement de Pékin.
(Crédits : Kim Kyung Hoon)

Le climat pourrait se durcir encore davantage à Hong-Kong. C'est en tout cas ce que réclament les médias d'Etat chinois qui ont appelé, lundi 4 novembre, le gouvernement à faire preuve de davantage de fermeté pour mettre fin aux troubles à Hong Kong, au lendemain d'un weekend émaillé de violences à la suite d'un nouvel avertissement de Pékin.

Dimanche, une attaque au couteau a fait cinq blessés, dont un responsable politique local militant en faveur de la démocratie. La veille, des radicaux s'en sont pris au bureau hongkongais de l'agence de presse officielle Chine nouvelle, dont ils ont cassé les vitres. Dans la soirée, des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et des manifestants. ,"L'intensification de la violence à Hong Kong appelle à une ligne plus dure afin de rétablir l'ordre", a affirmé dans un éditorial le quotidien officiel China Daily.

Les manifestants "cherchent l'indulgence que leur offrent les médias locaux et occidentaux, tout en cherchant à faire taire ceux qui tentent de faire apparaître les manifestations sous le feu des projecteurs de la vérité", a déclaré le quotidien. C'est "voué à l'échec simplement parce que leur violence va se retrouver confrontée au poids de la loi", avertit-il. Dimanche, dans son éditorial, le tabloïd nationaliste Global Times a appelé "les forces de l'ordre hongkongaises à traduire en justice le plus tôt possible" les auteurs du saccage de l'agence de presse Chine nouvelle.

Mare de sang

Aucun éditorial de la presse chinoise n'a cependant fait état de la sanglante attaque au couteau dimanche à Tai Koo Shing, un quartier de la classe moyenne, qui a fait au moins cinq blessés. Selon des témoins cités par la presse locale, son auteur parlait mandarin (la principale langue de la Chine continentale) et criait des slogans en faveur du régime chinois.

Lire aussi : Elections à Hong Kong : la candidature d'une figure pro-démocratie invalidée par le gouvernement

Des images télévisées ont montré Andrew Chiu, un porte-drapeau du mouvement de contestation, une oreille presqu'entièrement sectionnée. Un deuxième homme gisait inconscient dans une mare de sang. Hong Kong, un territoire autonome, est secoué depuis cinq mois par des manifestations de militants dénonçant l'ingérence supposée de Pékin.

Vendredi, la Chine avait lancé un nouvel avertissement, prévenant qu'elle ne tolérerait "aucune activité" de nature à diviser le pays ou menacer la sécurité nationale et appelé à "renforcer la conscience nationale et le patriotisme". Le China Daily a souligné que le Parti veut renforcer le système judiciaire hongkongais afin de "sauvegarder la sécurité nationale". "Les habitants de Hong Kong, dont les vies sont perturbées par l'intensification de la violence de l'intimidation, provoquée et organisée par ceux qui espèrent utiliser Hong Kong comme un moyen de déstabiliser la nation, seront heureux quand la vie reviendra à la normale", selon le journal.

Commentaires 2
à écrit le 05/11/2019 à 10:55
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Même s'il y a 1 million de manifestants sur une population HKG de 8 millions qu'est ce que cela pèse face 1,4 Milliards de chinois.... Les trublions disparaitront bientôt de façon anonyme et la situation se calmera......

à écrit le 04/11/2019 à 13:57
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Merci beaucoup, à comparer avec les médias européens qui hurlent à la place de la classe dirigeante européenne, contre Trump, contre les immigrés, contre les anglais qui se sont fait copieusement insulter mais aussi pour l'agroindustrie et-c... il y ...

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