Manifestations à Hong Kong : l'exécutif dénonce les propos du vice-président américain

Pékin a fermement condamné ce vendredi les propos tenus la veille par le vice-président américain Mike Pence, qui a accusé la NBA de complaisance vis-à-vis du "régime autoritaire" chinois et soutenu les manifestants de Hong Kong.
Le vice-président américain Mike Pence.
Le vice-président américain Mike Pence. (Crédits : CHRIS WATTIE)

Une fois n'est pas coutume, il y a de l'eau dans le gaz entre la Chine et les Etats-Unis. Sujet de la discorde : la NBA, la puissante ligue de basket nord-américaine. En cause, les propos tenus, jeudi 24 octobre, par Mike Pence, le vice-président américain, qui a dénoncé l'attitude, à ses yeux trop conciliante de la NBA et de l'équipementier sportif Nike, vis-à-vis de Pékin depuis le début de la crise quoi secoue Hong-Kong. Mike Pence a notamment insisté sur le soutien des Etats-Unis aux manifestants hongkongais.

"En se mettant du côté du Parti communiste chinois et en faisant taire la liberté d'expression, la NBA se comporte comme une filiale à 100% d'un régime autoritaire", a estimé M. Pence lors d'un discours à Washington. "Certains des plus grands joueurs et propriétaires (de franchises) de la NBA, qui exercent quotidiennement leur droit de critiquer ce pays (les Etats-Unis), perdent leurs voix lorsqu'il s'agit des libertés et des droits d'autres peuples", a-t-il déclaré en référence à la superstar LeBron James, qui avait critiqué le tweet de Daryl Morey à l'origine de la crise qui oppose la ligue de basket américaine et Pékin.

Réponse cinglante de la Chine ce vendredi 25 octobre :

"Ses propos [ceux de Mike Pence] montrent l'arrogance et l'hypocrisie totales dont il fait preuve, sont pleins de préjugés politiques et de mensonges", a déclaré lors d'un point presse régulier Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "La Chine exprime sa profonde indignation et sa ferme opposition", a-t-elle souligné.

 Un tweet polémique met le feu au poudre

"Mike Pence fait des remarques irréfléchies et montre du doigt les autres pays, mais fait fi des graves problèmes que connaissent les États-Unis", a déclaré Hua Chunying, citant le racisme, les interventions militaires de Washington à l'étranger ou encore le programme de surveillance américain PRISM.

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Ses propos ont également fait réagir aux Etats-Unis, où l'ex-star du basket Charles Barkley, connu pour son franc-parler et dont la voix de consultant porte énormément, lui a demandé de "la fermer".

"Toutes les entreprises américaines font des affaires en Chine", a-t-il souligné. "S'ils veulent s'inquiéter de la situation en Chine, pourquoi tous ces politiciens qui font les choses mieux que les autres ne stoppent pas toutes les affaires avec la Chine?".

La crise qui oppose la Chine et la ligue nord-américaine de basket (NBA) couve depuis début octobre et un tweet de Daryl Morey, le directeur général des Houston Rockets, en soutien aux manifestants de Hong Kong. L'ex-colonie britannique, rendue à la Chine en 1997 et désormais territoire autonome, est secouée depuis juin par des manifestations de plus en plus violentes. Les protestataires exigent notamment davantage de libertés civiles et d'autonomie.

Commentaires 2
à écrit le 25/10/2019 à 15:41
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La démocratie a bon dos, la Chine menace l'hégémonie américaine voilà tout, les USA se préoccupent autant des citoyens d'hong Kong que des Kurdes.

à écrit le 25/10/2019 à 13:19
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"En se mettant du côté du Parti communiste chinois et en faisant taire la liberté d'expression, la NBA se comporte comme une filiale à 100% d'un régime autoritaire" ET en quoi est-ce critiquable ? Non mais vous avez vu la tournure de cet article ...

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