Primaires : Trump survit au tir de barrage, soirée ratée pour Clinton

Victorieux dans le Michigan et le Mississipi, l'homme d'affaires new-yorkais creuse la distance avec son plus proche rival, Ted Cruz. Du côté des démocrates, Bernie Sanders a créé la surprise en s'imposant d'une courte tête dans un des deux États qui votaient : le Michigan, prolongeant ainsi les primaires.
Au décompte des voix acquises avant ce mardi, l'ex-sénatrice de New York comptait près de 200 délégués d'avance sur le sénateur "socialiste" du Vermont (672 contre 477).

L'opposition de ses pairs ne fait pas peur à Donald Trump. Le milliardaire new-yorkais a remporté mardi 8 mars les primaires républicaines du Michigan et du Mississippi, malgré le tir de barrage des élites du Parti qui dure depuis une semaine.

"J'espère que les républicains vont apprécier. Ce qui se passe est tellement bon. On devrait se serrer les coudes et unifier le Parti", a-t-il déclaré.

Une semaine après sa solide prestation lors du "Super Tuesday", Trump espérait dans un premier temps distancer Ted Cruz, son plus proche rival. Le sénateur du Texas a toutefois remporté mardi la primaire de l'Idaho après s'être imposé ce week-end dans deux des quatre scrutins du week-end dernier.

Outre le Michigan, le Mississippi et l'Idaho, qui enverront respectivement 59, 40 et 32 délégués à la convention de Cleveland, cet été, les quatre prétendants à l'investiture républicaine s'affrontent mardi à Hawaï (19).

Trumpen position de force pour mettre fin à la course

Avant les scrutins du jour, Trump pouvait compter sur 384 délégués. Il en faut 1.237 pour être investi. Cruz était en deuxième position, avec 300 délégués. Marco Rubio, sénateur de Floride, est décroché avec 151 et John Kasich ferme la marche avec 37 seulement. A l'inverse de ses rivaux, le gouverneur de l'Ohio n'a toujours pas remporté la moindre victoire.

Sa victoire dans le Michigan, "gros lot" du jour, le place en position de force pour les scrutins potentiellement décisifs du 15 mars dans l'Ohio, la Floride, l'Illinois, le Missouri et la Caroline du Nord. Dans les deux premiers, le vainqueur empochera les voix de tous les délégués, ce qui pourrait mettre fin aux espoirs de ses trois adversaires.

Coup d'éclat de Sanders dans le Michigan

Côté démocrate, Hillary Clinton s'est imposée mardi dans le Mississippi (41 délégués), où 90% des électeurs noirs ont voté pour elle, selon les sondages réalisés à la sortie des urnes, mais Bernie Sanders a fait mentir les sondages en l'emportant d'une courte tête dans le Michigan, où 148 délégués sont en jeu. Selon des résultats quasi-complets, il y obtenait 50% des voix contre 48% pour Hillary Clinton. Ce coup d'éclat risque de prolonger le duel.

"Cela signifie que la révolution politique dont nous parlons reçoit un écho fort partout dans le pays et nous pensons que nos meilleures régions restent à venir", a déclaré Bernie Sanders dans une conférence de presse à Miami, en Floride.

L'autre primaire démocrate de la soirée, dans le Mississippi, a vu la victoire d'Hillary Clinton comme prévu. Elle a reçu 83% des voix contre 16%, selon des résultats partiels.

Au décompte des voix acquises avant ce mardi, l'ex-sénatrice de New York comptait près de 200 délégués d'avance sur le sénateur "socialiste" du Vermont (672 contre 477). Elle peut aussi s'appuyer sur le soutien d'une majorité de "super délégués", non élus par ce dispositif de primaires. La convention démocrate réunira 4.764 délégués à Philadelphie et il en faudra au moins 2.383 pour briguer la succession de Barack Obama lors du scrutin du 8 novembre.

(avec Reuters et AFP)

Commentaires 4
à écrit le 09/03/2016 à 10:00
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Si à la place de Bernie Sanders ils avaient mit un politicien plus jeune il aurait explosé la transparente Clinton. Les démocrates ont osé un véritable candidat de gauche mais bon pas trop quand même hein, on sait jamais il ne faudrait pas qu'il soit...

le 09/03/2016 à 14:15
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J'ai apprécié de travailler avec des américains pour ce côté nature face à l'argent on ne cache pas la réalité de sa situation au contraire puis cette fierté d'être américain et politiquement soit démocrates soit républicains. Aux US le mot gauche e...

le 09/03/2016 à 18:05
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L'économie égalitaire est obligée afin de créer de la croissance, l'exemple actuel avec notre néolibéralisme qui capitalise toutes les richesses dans quelques mains au final empêche l'économie mondiale de respirer et les ménages de consommer. Ce ...

le 10/03/2016 à 8:28
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Sans redistribution des richesses pas de croissance économique. L'égalitarisme dont vous parlez tant est une obligation économique et humaine en plus. On comprend bien que les riches ne la veuillent pas puisque essentielle source d'inégalités...

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