
Trop c'est trop. Face aux intimidations incessantes du président des Etats-Unis contre les médias plus de 350 médias américains issus de quelque 200 groupes de presse ont riposté ensemble jeudi en publiant des éditoriaux qui réclament le respect du premier amendement de la Constitution, c'est-à-dire de la liberté de la presse.
"Les journalistes ne sont pas l'ennemi"
Le Boston Globe est à l'initiative de cette campagne pour réagir à la multiplication des coups de boutoir du président américain contre les médias, qu'il accuse de produire des "fake news" dès qu'ils rapportent des informations qui le dérangent. Le milliardaire n'hésite pas également à traiter les grands médias d'"ennemi" ou d'"ennemi du peuple". Le prestigieux quotidien a appelé tous les médias du pays à dénoncer dans leurs éditos "une guerre sale contre la presse libre". Dans son éditorial intitulé "Les journalistes ne sont pas l'ennemi", le Boston Globe écrit ainsi :
"Nous avons aujourd'hui aux Etats-Unis un président qui a créé un mantra selon lequel tout média qui ne soutient pas ouvertement la politique de l'administration actuelle est l'ennemi du peuple."
Le Boston Globe a rassemblé sur son site web les éditoriaux de ces plus de 350 médias répartis dans tout le pays - infographie à l'appui - qui réclament aussi la fin des intimidations.
"C'est un des nombreux mensonges propagés par notre président comme par un charlatan d'antan qui jetait de la poussière ou de "l'eau magique" sur une foule pleine d'espoir", poursuit le prestigieux quotidien.
Selon le Globe, le comportement de Trump à l'égard des médias incite la plupart des hommes forts comme le Russe Vladimir Poutine ou le Turc Recep Tayyip Erdogan à traiter les journalistes comme des ennemis.
Danger pour la démocratie
Le New York Times, journal très fréquemment attaqué par Trump, a publié un court éditorial intitulé "La presse libre a besoin de vous", pour rappeler la valeur de la liberté de la presse américaine et réclamer des lecteurs leur solidarité dans un contexte de crise industrielle de la presse, tout en rappelant que ladite presse n'est pas infaillible et que le peuple a évidemment le droit de la critiquer. Mais le grand quotidien l'assure :
"Fustiger des vérités avérées en les traitant de "fake news" parce qu'elles vous déplaisent est dangereux pour la démocratie. Et traiter les journalistes d'"ennemis du peuple" est tout aussi dangereux. Un point c'est tout."
Pour les partisans de la liberté de la presse, les déclarations de Donald Trump vont à l'encontre du premier amendement de la Constitution des Etats-Unis qui assure la liberté d'expression et, notamment, protège le travail des journalistes. Les attaques du président américain menacent le rôle de contre-pouvoir de la presse indispensable en démocratie.
Vers une démarche contre-productive
Ken Paulson, un ancien rédacteur en chef du quotidien USA Today et un des responsables du Newseum, le musée de l'information à Washington, relativise l'efficacité de cette campagne de sensibilisation :
"Les personnes qui lisent les éditoriaux n'ont pas besoin d'être convaincues. Ce ne sont pas elles qui hurlent (sur les journalistes) aux meetings présidentiels."
Pour autant, pour Paulson, la presse américaine ne peut rester sans rien faire face à l'attitude de la Maison Blanche qui vise à affaiblir le premier amendement. Il estime que le développement d'une campagne "marketing" plus large serait plus judicieux afin de souligner l'importance d'une presse libre.
Mais, selon certains, l'initiative de jeudi serait susceptible d'encourager les partisans du président, qui y verraient une preuve de plus que les journalistes se sont ligués contre lui.
"Les médias organisent une attaque plus étudiée et publique que jamais contre Donald Trump" et contre "la moitié du pays qui le soutient", a tweeté Mike Huckabee, ancien gouverneur républicain et commentateur sur la chaîne conservatrice Fox News.
Pour 43% des républicains, Trump devrait pouvoir fermer des journaux
Même certains journalistes critiques du président ont des doutes. A l'instar de Jack Shafer, de Politico, qui pense que l'effort coordonné "va à coup sûr avoir un effet contre-productif".
Mais pour les défenseurs des médias, les enjeux sont bien trop importants pour accepter que les affirmations présidentielles soient hors de contrôle. Et il n'est pas inutile de rappeler ici que ce climat d'hostilité peut avoir des conséquences dramatiques comme à Annapolis (Maryland), fin juin, quand un tireur entretenant une relation conflictuelle avec le journal le Capital Gazette a assassiné cinq journalistes.
Selon un sondage Ipsos, 43% des républicains estiment que Donald Trump devrait avoir cette autorité de pouvoir fermer des médias ayant une "mauvaise attitude".
( Avec AFP )
Soit vous êtes un grand naïf, soit vous chercher les "vérités alternatives" qui collent avec votre idéologie.
Tous les populistes, Trump, Poutine ou Erdogan ont besoin d'une presse aux ordres pour que leurs mensonges ne fasse pas l'objet d’enquêtes.
Soit vous êtes un grand naïf, soit vous chercher les "vérités alternatives" qui collent avec votre idéologie.
Tous les populistes, Trump, Poutine ou Erdogan ont besoin d'une presse aux ordres pour que leurs mensonges ne fasse pas l'objet d’enquêtes.
Russes????
lol
En 2016, Trump avait obt'enu 62.9 millions de voix (Clinton 65.8, souvenons-nous en toujours).
Sur cette base, ça nous fait 27 millions de crétins qui sont pour la fermeture des journaux d'opposition, sur une population de 324 millions d'américain (8%). Tout d'un coup ça devient moins impressionnant.
Même chez les républicains, 57% des électeurs seraient pas en accord avec ce genre de mesure, ce qui est une forme de désaveu.
Les medias ont donc raison de défendre ce qu’ils peuvent, à savoir la liberté d’expression et et à préserver la divergences d’opinions. Quitte à contrarier les susceptibilités. Après tout c’est la confrontation d’idées et le dialogue qui firent avancer les pays civilisés et non les comportements barbares. Ou peut être que je me trompe d’époque ?
Bon courage aux médias attachés à leur liberté.
- les acteurs tous pro-Clinton qui traitaient Trump de fasciste et limite violeur, alors que les violeurs étaient chez eux (Weinstein et autre stars / producteurs)
- les journaux soit disant libres alors que ce sont juste des joujoux de milliardaires (NYT appartient à Amazon)
En France, les journaux appartiennent à des marchands de canon, et entendre des journaliste vouloir la démocratie est risible. Nos médias ont soutenu le camps des djihadistes en Syrie (comme le gouvernement de Hollande d'ailleurs) en les traitant de rebelles anti-Assad. Et ce n'est qu'un exemple parmi tous les scandales Francais. Guerres en Irak, Libye, Rwanda, Kosovo... Clandestins soutenus par les journalistes (pour faire pression à la baisse sur les salaires)
Il y a longtemps que les journalistes ne sont plus objectifs et qu'ils ne défendent qu'un camps, celui de l'argent
Trump pdt les violeurs sont en taule.
Non mais, je suis juste mort de rire.
Voici Trump, le pdt soutenu par les suprematistes mâles blancs, érigé en protecteur des femmes.
Je m’en roule par terre de rire tellement c’est délirant !
Quant à la suite : tous les journalistes sont dans les mains du grand capital.
Conclusion : mettons en place une bonne vieille dictature comme ça tout sera réglé.
Je vous laisse continuer à travailler sur votre thèse de très haut niveau ce week-end.
Ceux-ci ne travaillent pas pour le Peuple français, ses intérêts et ses aspirations en termes d’information et de développement mais sont au service d’une idéologie politique qui vise à formater les esprits (cette pensée unique !).
Deux voies de sorties possibles (car le Peuple a toujours raison même quand il semble se tromper) : un sévère et massif changement de comportement vis-à-vis du Peuple ou la sécession !
Libre ?
LOL
"Des temps obscurs, une ligne claire: Critique des médias, vingt ans après" https://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/RIMBERT/56929
Le jour où les journalistes respecteront la charte de Münich de ce même journalisme, vous pourrez parler d' information..
Dénigrer toute une profession ressemble quand même sur le principe à une attaque ad hominem...
Je critique le comportement de nombreux journalistes mais je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de bons journalistes ! Si on se met à douter de ceux qui apportent des informations méticuleusement vérifiées alors on permet à n'importe qui de s'improviser journaliste alternatif et de dire n'importe quoi.
Trump comme le FN sont des défenseurs ardents de la liberté de parole, mais seulement pour ceux qui sont d'accord avec eux et défendent leur idéologie. En pratique on s'est aperçu très vite que quand le FN gagne une mairie, un certain nombre d'associations, dont certaines fonctionnant depuis des décennies sans aucun souci particulier se voient privées de dotation, de locaux et persécutées de toutes les façons possible parce que vues comme des ennemis politiques.
Le droit de parole va beaucoup plus loin aux USA qu'en France, parce que le premier amendement n'autorise aucune limite au droit de parole et de presse, alors qu'en France il y a des lois contre l'incitation à la haine raciale, le déni du génocide juif, la diffamation ou les discriminations sexuelles.
Je pense que les journaux américains ont raison de faire savoir au public quels sont les enjeux de la véritable guerre menée par Trump contre les média qui ne sont pas de son camp.
D'autant plus, que contrairement à la légende, la plupart des gros réseaux d'information TV étaient et restent pro-Trump.
Les chinois doivent bien rigoler en vous lisant.