Venezuela : Juan Guaido ne compte pas baisser les armes face à Nicolas Maduro

Après une journée de heurts très violents entre pro-Guaido et fidèles à Maduro, soldée par un maintien du dirigeant, l'opposant Juan Guaido appelle ses fidèles armés, à retourner au combat.
L'opposant Juan Guaido, rejoint par une partie des forces armées, appelle ses fidèles à renouveler leur mobilisation ce mercredi 1er mai.
L'opposant Juan Guaido, rejoint par une partie des forces armées, appelle ses fidèles à renouveler leur mobilisation ce mercredi 1er mai. (Crédits : IVAN ALVARADO)

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé mardi que l'"escarmouche putschiste" de soldats qui ont fait défection pour rallier l'opposant Juan Guaido avait été mise en échec, tout en annonçant des "poursuites pénales" contre les responsables.

Maduro décidé à poursuivre son opposant

Dans une allocution à la radio et à la télévision d'un peu moins d'une heure - sa première apparition publique depuis les échauffourées qui ont marqué la journée - Nicolas Maduro a félicité les Forces armées pour avoir "mis en échec le petit groupe qui comptait répandre la violence à travers cette escarmouche putschiste".

Selon lui, cinq soldats et trois policiers ont été blessés par balle lors des heurts avec des manifestants pro-Guaido, survenus après que ce dernier a revendiqué le soutien d'un groupe de "militaires courageux". Pour le gouvernement vénézuélien, ce soulèvement est une "tentative de coup d'Etat".

"Ceci ne saurait rester impuni, j'ai parlé au procureur général. J'ai désigné trois procureurs (...) qui sont en train d'interroger toutes les personnes impliquées", a déclaré Nicolas Maduro, flanqué du ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino, et de plusieurs responsables civils et militaires.

Les procureurs "lancent des poursuites pénales pour les graves délits commis contre la Constitution, l'Etat de droit et le droit à la paix", a-t-il poursuivi. Selon le chef d'Etat, qui revendique l'héritage politique du défunt président Hugo Chavez (1999-2003), les soldats factieux entendaient provoquer une "tragédie", avec "50, 100 ou même 200 morts".

"Toutes les bases militaires étaient en alerte, loyales à la révolution, au commandant en chef et à la Constitution", a-t-il affirmé

Juan Guaido appelle à l'acte 2

L'opposant vénézuélien Juan Guaido a appelé à la poursuite mercredi des manifestations contre le président Nicolas Maduro, au soir d'une journée marquée par la défection en sa faveur de soldats et des heurts entre les forces de l'ordre et certains de ses sympathisants.

"J'appelle les Forces armées à continuer d'avancer dans l'"opération liberté". Demain, 1er mai, nous continuerons (...). Dans tout le Venezuela, nous serons dans la rue", a dit Juan Guaido dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux.

Même s'il a reconnu que l'opposition vénézuélienne n'avait pas réussi à faire basculer dans son camp le haut commandement militaire, resté fidèle à M. Maduro, M. Guaido a insisté sur le fait que des failles avaient été mises en lumière dans leur soutien. "Il est clair que ce qu'affirmait le régime, qui affirmait contrôler les Forces armées, est une farce", a-t-il lancé.

Il a repris des affirmations du secrétaire d'Etat Mike Pompeo selon qui M. Maduro avait été sur le point mardi matin de fuir vers Cuba avant d'en être dissuadé par la Russie. Des propos démentis par le dirigeant vénézuélien mais toujours défendues par son opposant : "Les informations sont vraies: l'usurpateur avait tout préparé pour partir, et ce sont des forces étrangères qui l'ont obligé à rester", a-t-il assuré dans un message écrit sur Instagram.

"Mike Pompeo a dit que (..) Maduro disposait d'un avion prêt à l'emmener à Cuba et que les Russes l'en ont sorti et qu'ils lui ont interdit de quitter le pays. Monsieur Pompeo, je vous en prie, quel manque de sérieux", a déclaré Nicolas Maduro.

Commentaires 4
à écrit le 01/05/2019 à 13:22
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Ce n'est pas le genre des américains en effet !

le 04/05/2019 à 15:32
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Maduro sait que ses jours sont comptés.... Le peuple vénézuélien, qui émigre massivement, et même une partie grandissante de l'armée, n'en peuvent plus d'un dictateur comme lui. Il n'y a qu'en France à l'extrême gauche qu'une minorité d'individus co...

le 06/05/2019 à 15:00
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Heu j'ai du mal à comprendre l'intérêt de votre "réponse" vous pourriez retirer toute la bile de votre clavier et recommencer svp ? Merci. Vous avez peur de quoi en fait ?

à écrit le 01/05/2019 à 13:03
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Maduro fuera en Venezuela le gente mueren de hambre viva Juan futuro présidente

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