IVG : les coulisses d’une victoire politique

Éric Dupond-Moretti a obtenu le vote du Sénat pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Récit d’une conquête avant le Congrès demain à Versailles.
Caroline Vigoureux
Le garde des Sceaux dans l’hémicycle du Sénat, mercredi à Paris.
Le garde des Sceaux dans l’hémicycle du Sénat, mercredi à Paris. (Crédits : © Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM)

« Ça fait bizarre. » Lorsque Éric Dupond-Moretti retrouve mercredi les bancs du gouvernement, le garde des Sceaux est surpris d'être applaudi, des sénateurs communistes jusqu'aux centristes. Au Palais du Luxembourg, où la droite règne, les ministres sont habitués à plus de distance. Cette fois, son plaidoyer pour inscrire dans la Constitution la « liberté garantie à la femme » de recourir à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) séduit son auditoire. Les huissiers viennent lui apporter plusieurs mots manuscrits. Un sénateur LR, jusqu'alors opposé au texte, vient de basculer : « Bravo pour votre discours. Je partage et je vais voter conforme. » Un socialiste le remercie « d'avoir œuvré à ce moment historique ».

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Quelques minutes plus tard, Gérard Larcher, qui répète depuis plusieurs semaines son opposition à cette révision, annonce le résultat qui le désavoue très largement : 267 pour, 50 contre. À La Tribune Dimanche, Éric Dupond-Moretti dit avoir vécu le « moment le plus marquant » depuis son arrivée Place Vendôme il y a quatre ans. Il décrit un « instant suspendu » durant lequel il a été pris par « le vertige de l'Histoire »: « Quand on fait de la politique, c'est aussi pour changer la vie des gens. Nous avons fait avancer la liberté des femmes, ce n'est pas rien. » Personne à l'Élysée ni au gouvernement n'imaginait une victoire si écrasante. Sur 132 élus LR, 72 ont voté pour le texte. Le président du groupe, Bruno Retailleau, raconte avoir vu « s'évaporer une vingtaine de voix en quelques secondes ».

Les sénateurs l'ont bien senti, l'opinion est très majoritairement pour cette réforme. Le débat dépasse largement les murs du Parlement. Même l'actrice Sophie Marceau a recadré Gérard Larcher sur Instagram. La droite sénatoriale a eu beau avancer tous les arguments juridiques possibles, ils sont devenus inaudibles et microscopiques à côté de la lourdeur du symbole. Au bout d'un moment, les sénateurs ont été confrontés à une question simple : de quel côté de l'Histoire voulaient-ils être ?

Éric Dupond-Moretti en avait fait une affaire personnelle. Le garde des Sceaux a ouvert ces dernières semaines sa table aux sénateurs. « Je voulais les rassurer sur les points qui les inquiétaient, raconte-t-il. C'est bien le moins quand on veut construire un texte de compromis. » Lui et Gérard Larcher ont deux points communs : l'amour de la chasse et celui de la bonne chère. Ils le partagent ensemble lors d'un dîner à la chancellerie début février. Ce soir-là, le ministre de la Justice sait bien qu'il ne va pas convaincre son invité. Mais l'ancien ténor du barreau tient quand même à lui démontrer l'équilibre du texte : « C'est une protection de la loi Veil et non une extension. »

En janvier, le garde des Sceaux avait déjà reçu à dîner Bruno Retailleau et Hervé Marseille, hommes clés du Sénat, tous deux opposés au texte. Les présidents des groupes LR et Union centriste ont écouté la démonstration du garde des Sceaux. Ce dernier les a aussi questionnés : « Comment sentez-vous la situation ? Et votre groupe ? » Avec Bruno Retailleau, il est vite passé à autre chose, sachant bien que le sénateur de Vendée, catholique conservateur, n'était pas à convaincre.

Mi-décembre, c'est le discret mais influent président de la commission des lois du Sénat, François-Noël Buffet, que le garde des Sceaux avait reçu. Les deux hommes ont un ami en commun qui leur est cher, André Soulier, grand avocat lyonnais avec qui ils ont déjà dîné à la chancellerie. Éric Dupond-Moretti apaise ses convives, heurtés que le gouvernement ait déjà donné la date du Congrès, potentiellement le 5 mars, comme si le vote du Sénat n'était qu'une formalité : « Je prendrai le temps qu'il faut. » Dès lors, l'Élysée donne pour consigne que seul le garde des Sceaux s'exprime dans les médias sur la révision constitutionnelle.

Derrière ce résultat glorieux, il y a aussi un groupe bien coordonné de cinq femmes, qui ont aidé en coulisses le ministre à décrocher cette victoire au Sénat : l'écologiste Mélanie Vogel, à l'origine d'une proposition de loi sur le sujet, les socialistes Laurence Rossignol et Marie-Pierre de La Gontrie, la centriste Dominique Vérien, présidente de la délégation aux droits des femmes, la LR Elsa Schalck. Au sein de chaque groupe politique, elles identifient qui convaincre avec quel argument. Et donnent les derniers décomptes au directeur de cabinet du garde des Sceaux, Guillem Gervilla.

L'amendement déposé en dernière minute, lundi midi, par le sénateur LR Philippe Bas pour supprimer le terme « garantie » et ne garder que celui de « liberté » de recourir à l'avortement, fait frémir tous les défenseurs du texte. Cette rédaction imposerait un nouvel examen à l'Assemblée nationale. Et compromettrait l'avenir du projet de loi. Mardi, Éric Dupond-Moretti passe une heure et demie dans les couloirs du Palais du Luxembourg pour convaincre les élus. Le lendemain matin, les consultations internes à la majorité sénatoriale donnent le verdict : le texte sera largement adopté.

Le travail de conviction a payé bien au-delà de ce que pouvait espérer le gouvernement. Un premier signal avait alerté l'exécutif quant à une possible victoire. En octobre 2022, la proposition de loi de la sénatrice écologiste Mélanie Vogel visant à constitutionnaliser l'IVG n'est rejetée que d'une courte majorité. Puis, en février 2023, le sénateur LR Philippe Bas propose un compromis sur le texte de l'Insoumise Mathilde Panot, visant aussi à graver l'IVG dans le marbre. Sa version, dans laquelle on ne parle plus de « droit de la femme » à recourir à l'avortement mais de « liberté » - bien moins contraignante juridiquement -, est adoptée. C'est une bascule importante qui fait dire à l'exécutif qu'un chemin existe. Un mois plus tard, le 8 mars, Emmanuel Macron annonce, lors d'un discours d'hommage à Gisèle Halimi, son intention de constitutionnaliser l'IVG. Ce qui ne s'est jamais fait nulle part ailleurs dans le monde.

Une cérémonie à la chancellerie se tiendra le 8 mars pour sceller la nouvelle Constitution

Mais il ne veut pas entendre parler d'une proposition de loi constitutionnelle parce qu'elle impliquerait forcément un référendum. Le risque de raviver de vieilles fractures dans la société est trop grand. Pour passer par la voie plus rassurante du Congrès, il faut impérativement que le président dépose lui-même un projet de loi constitutionnel. La ministre des Familles, Aurore Bergé, également à l'origine d'une proposition de loi sur l'IVG, et Éric Thiers, le conseiller institutions du président, travaillent à une rédaction acceptable aux yeux du Sénat. La révision constitutionnelle est présentée mi-décembre en Conseil des ministres.

Lors de réunions à l'Élysée autour du président, conseillers comme ministres l'alertent, calculs à l'appui : « Cette réforme ne passera pas. » « C'est mort », lâche Gérald Darmanin, selon des propos rapportés par Le Figaro. Un défaitisme ambiant qui agace Éric Dupond-Moretti. Mais Emmanuel Macron, qui suit tout cela de très près, semble sûr de son fait : « J'ai toute confiance en le garde pour trouver la voie de passage. » Début février, les projections montrent pour la première fois un vote positif.

Mercredi soir, en sortant du Sénat, le ministre de la Justice regagne la Place Vendôme. Il s'assure que la presse à sceaux, cette énorme machine qui trône dans son bureau, fonctionne bien. La dernière fois qu'elle a été utilisée, c'était pour la révision constitutionnelle de Nicolas Sarkozy, en 2008. Demain, le Parlement sera réuni en Congrès à Versailles pour voter la révision constitutionnelle. Si elle est adoptée - il y a très peu de doute -, une cérémonie se tiendra à la chancellerie en présence d'Emmanuel Macron pour sceller la nouvelle Constitution. Elle aura lieu le 8 mars, date de la Journée internationale des droits des femmes. Le scénario est idéal pour permettre au président de redorer son blason féministe, lui qui en avait grandement besoin. Un conseiller du pouvoir n'en revient pas d'un tel alignement des planètes : « Pour une fois, l'idéal coïncide avec le réel. »

Caroline Vigoureux
Commentaires 40
à écrit le 05/03/2024 à 17:34
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suite a mon commentaire de ce jour j'ajouterai simplement messieurs ne soyez pas egoiste avec votre partenaire si l'enfant n'est pas desire utilisez simplement le bon vieux preservatif qui preservera votre partenaire de bien des soucis et de mauv...

à écrit le 05/03/2024 à 12:01
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macron a encore trouver une astuce pour faire diversion L"'IVG tout le monde applaudit de joie oui mais cela est une chose qui peu eventuellement rendre service mais attention a la face cachee les medicaments utilises ne sont pas sans danger ...

le 05/03/2024 à 13:37
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On enlève vraiment tous les droits des femmes, notamment celui d’avoir un enfant et de la garder. « Tu veux un gosse? Pas moi, avorte, je te le paie ». C’est nul, c’est lamentable. Tous ça pour satisfaire quelques vieilles femmes aigries, misandres e...

à écrit le 05/03/2024 à 9:42
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Cela ne changera rien ds la vie de tous les jours de la population, c’est l’ avantage des lois societales quand on a pas de prise sur le réel on invente des fausses réformes et on les mets en spectacle.

le 05/03/2024 à 11:02
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Exact

le 05/03/2024 à 12:26
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On dit souvent que les politiques devraient appliquer les méthode du privé et c'est ce qu'ils font avec ce genre de réforme, reprenant la devise officieuse de Procter & Gamble ("faire le maximum de mousse avec le minimum de produit").... Et puis ça h...

le 05/03/2024 à 13:01
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Pas sûr que la haine des église synagogue et mosquée vous permette d avoir une lecture spirituelle digne d un texte constitutionnel, d'un régime qui reprend tous les symboles des religions. Dire que 200mil IVG par an est un problème et un cercueil de...

le 05/03/2024 à 17:40
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@Jeano131 : il est à noter qu'à partir du moment où on a libéralisé en 1905 le marché de la foi en France, l'Eglise a vite commencé à se dégonfler, ce qui voulait bien dire qu'elle était peu compétitive... A noter que je discutais encore il y a peu a...

le 05/03/2024 à 19:23
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Effectivement la compétitivité de l état est nulle, c est pour cela de nombreux sont les candidats éduqués et diplômes a émigré vers d autres cieux,et cela est pour toutes les ethnies et religions qui composent la France.

à écrit le 05/03/2024 à 9:28
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Pendant ce temps : Une jeune femme de 21 ans est soupçonné d'infanticide. Elle s'est présentée mercredi 21 février à l'hôpital de Forbach (Moselle) avec le corps sans vie de son bébé. Elle avait accouché quelques heures plus tôt chez elle à Morsba...

à écrit le 05/03/2024 à 8:56
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Une honte politique d'avoir attendu aussi longtemps comme pour le droit de mourir dignement. L'individu est seul maître et décisionnaire de son corps et de son esprit ! A inscrire dans la constitution.

le 05/03/2024 à 11:55
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C'est contraire aux principe d'une l'Eglise chatouilleuse sur ces sujets, mais celle-ci est en voie de marginalisation (dix à douze fidèles enterrés pour un baptisé).

à écrit le 05/03/2024 à 1:55
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L'assassinat des citoyens a naître garanti par la constitution est une belle avancée féminine ! Quel droit constitutionnel que d'avoir le pouvoir de mettre a mort une civilisation, française, en une révolution culturelle sur 25ans. Le féminisme devra...

le 05/03/2024 à 7:50
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"L'assassinat des citoyens a naîtr" Et c'est quoi ta position par rapport à la peine de mort ? Histoire qu'on rigole, merci.

le 05/03/2024 à 9:16
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@jeannot la femme n'est pas la création d'un dieu , ni le jouet de mâles arriérés ! le corps d'une femme n'appartient qu'à elle. Ne pas réduire ou soumettre une femme à une fabrique à enfants, elle est un individu avant tout en tant que t'elle elle f...

le 05/03/2024 à 10:11
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Réponse 1, je propose une corde et un anneau au plafond a tout prisonnier d un crime de sang, a lui de trouver la force de vivre. Réponse 2, une femme dispose de son corps et uniquement du sien, l enfant à naître qui est en bonne santé , arrêter le ...

le 05/03/2024 à 14:53
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"Si on veut du sexe il y a des capotes, a vous de savoir s en servir!" C'est bien le problème car autrement, il y n'aurait bien moins d'IVG, qui concerne le plus souvent des femmes faiblement instruites et/ou en situation de précarité... De la même m...

le 05/03/2024 à 17:16
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Donc tu es pour la peine de mort, logique donc que tu sois pour la peine de vie.

le 05/03/2024 à 17:23
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"qui concerne le plus souvent des femmes faiblement instruites et/ou en situation de précarité..." Exactement, et ce serait bien que tout ces gens plein d'idées arrêtées prennent du recul sur notre société actuelle, fassent un tour avec les travaille...

le 05/03/2024 à 19:29
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De conjecture en digression, vous me semblez bien accrochez a vos convictions, je ne sais que vous témoigner ma plus grande interrogation sur vos conclusions hâtives.

le 08/03/2024 à 9:09
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Puis alors s'en prendre directement à la personne plutôt qu'aux arguments vieux... comment fais tu pour continuer de me harceler avec ces vieilles ficèles ??? Tu n'y ai pas sémantiquement comme la plupart et c'est tout et c'est pas grave.

à écrit le 04/03/2024 à 17:53
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Je n'a i rien contre l'IVG bien au contraire, mais a quoi sert de l'intégrer dans notre constitution dans notre pays alors que le plus difficile est de trouver un médecin compatissent et le pratique sans faire souffrir la femme? On a nos députés et ...

à écrit le 04/03/2024 à 15:51
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C'est effectivement une révolution majeure pour le recherche dans l'humain transgénique ! Nous pouvons maintenant poursuivre nos travaux, et aucun tribunal ne pourra nous empêcher de procéder à une IVG jusqu'à neuf mois de gestation, puisqu'aucune li...

le 04/03/2024 à 17:17
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La vache les gars...

à écrit le 04/03/2024 à 15:30
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avant on apprenait que la constitution d'un pays, c'est les grandes lignes directrices, le reste est decline plus tard......mais ca c'etait avant les baveux les wokes, et autres hypertolerants......desormais on pourra inscrire dans toute constitution...

à écrit le 04/03/2024 à 13:31
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Une société a une « licence to kill » dans sa constitution est profondément malade. Ils utilisent la violence de la loi pour leurs actions contre les bébés. Les bébés ne peuvent pas se défendre. Qui pourrait considérer cela comme une victoire? Tuer u...

à écrit le 04/03/2024 à 11:53
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Chacun rendra ses comptes la-haut.

le 04/03/2024 à 12:16
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Pour l'instant je crois que c'est le commentaire que j'ai lu ici qui m'inquiète le plus.

à écrit le 04/03/2024 à 11:52
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Chacun rendra ses comptes la-haut.

à écrit le 04/03/2024 à 10:26
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Il est profondément regrettable que la constitution ne devienne qu'un catalogue d'arrangements décidés au fil du vent et de l'évolution pas nécessairement positive de la société, au lieu de rester un socle des fondements de la nation auquel se référe...

à écrit le 04/03/2024 à 9:12
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La droite LR a encore capitulé. Elle aurait dû exiger une réforme de la Constitution sur l'immigration en contrepartie.

à écrit le 04/03/2024 à 9:08
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La honte totale, oser faire ce genre de propagande complètement débile sur ce sujet juste pour parler d'autres choses, c'est pitoyable, minable, hallucinant..... LA HONTE MACRONISTE

à écrit le 04/03/2024 à 8:52
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Dés que cela touche La Constitution, on nous parle de "victoire politique", en petit comité dans un Congrès sans que le peuple puisse se prononcer par Référendum !

à écrit le 04/03/2024 à 3:40
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A-t-on besoin d'une Constitution? Sans, on économiserait le Conseil Constitutionnel. A noter qu'une récente loi serait passée. Pas très rassurant de constater que nos représentants sont capables d'un Coup d'Etat... Ca me rappelle un certain François ...

le 04/03/2024 à 8:37
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@ henry : vous avez une opinion sur un sujet non maitrise De droit législatif ce qui est inquiétant . .. une loi ça ne change ou modifie en un claquement de doigt avec la majorité à une assemblée … alors qu’ une fois inscrite dans la constitution ...

le 05/03/2024 à 8:52
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@ henry .. oui vu que les lois peuvent se faire et défaire . C est pas un outil pérenne et stable la constitution oui .. connaissez vos au moins le rôle de chacun et l’ organisation des pouvoirs en France ? Apparemment non …

le 05/03/2024 à 8:53
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@ henry .. oui vu que les lois peuvent se faire et défaire . C est pas un outil pérenne et stable la constitution oui .. connaissez vos au moins le rôle de chacun et l’ organisation des pouvoirs en France ? Apparemment non …

à écrit le 03/03/2024 à 9:02
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De la propagande politicienne, des amas de lois les unes sur les autres alors que le conseil d'Etat a déclaré les français en situation d'insécurité juridique depuis 2016. Personne ne remettrait en France ce droit en question. Nos dirigeants sont NUL...

le 05/03/2024 à 0:14
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@ dossier 51 : Et ben si : Retailleau et la droite du petit jesus , Marine le pen et le Rn … l’ ont déjà évoqué par le passé…vous manquez de clairvoyance et ne lisez pas. Leur presse ou déclaration présente et passée….

le 05/03/2024 à 17:21
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La droite bourgeoise-catho a tendance à se radicaliser depuis un certain temps...

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