Autriche : le gouvernement Kurz renversé par une motion de censure

En Autriche, le chancelier Sebastian Kurz (ÖVP, Parti populaire d'Autriche) vient d'être démis de ses fonctions ce lundi 27 mai suite à la validation d'une motion de censure soutenue par son ancien partenaire de coalition gouvernementale, le Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite). Ce vote intervient après que l'ÖVP a recueilli dimanche le meilleur score jamais réalisé par un parti autrichien à un scrutin européen depuis 1995.
(Crédits : Reuters)

La crise politique en Autriche s'intensifie. Le gouvernement du conservateur Sebastian Kurz a été renversé ce lundi 27 mai en Autriche par une motion de censure, neuf jours après la démission de son vice-chancelier Heinz-Christian Strache, chef de file du Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite).

La motion a été votée par le FPÖ et l'opposition sociale-démocrate (SPÖ), qui rassemblent à eux deux 103 des 183 sièges du Conseil national, la chambre basse du Parlement autrichien.

Un scandale de corruption visant le vice-chancelier a fait voler en éclats la coalition

Sebastian Kurz a remanié le 22 mai son gouvernement après le départ de l'ensemble des ministres FPÖ dans le sillage de la démission forcée de l'ancien vice-chancelier Heinz-Christian Strache, emporté par le scandale d'une vidéo dans laquelle on le voit proposer, en échange d'un soutien politique et financier, des contrats publics à une femme se disant la nièce d'un oligarque russe.

Dans la foulée, il avait formé un gouvernement technique chargé d'expédier les affaires courantes en attendant des élections législatives anticipées en septembre. Mais le calendrier pourrait s'accélérer avec ce nouveau rebondissement.

Européennes : le parti conservateur ÖVP en tête

Paradoxalement, l'adoption de la motion de censure n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour Sebastian Kurz, dont le Parti populaire autrichien (ÖVP) est arrivé nettement en tête des élections au Parlement européen dimanche, avec près de 35% des voix - meilleur score jamais réalisé par un parti autrichien à un scrutin européen depuis l'adhésion du pays en 1995. Il disposera de 7 sièges au sein de l'hémicycle européen.

Le SPÖ et surtout le FPÖ ont été largement distancés, enregistrant tous deux un net recul par rapport aux législatives de 2017.

Lire aussi : Élections européennes : les résultats pays par pays avec les projections en sièges

(avec Reuters et AFP)

Commentaires 2
à écrit le 28/05/2019 à 17:36
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Il a du succès et il est renversé? Je me demande bien où est la logique!

à écrit le 27/05/2019 à 17:13
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Si je comprends bien les sociaux démocrates se sont alliés à l'extrême droite pour virer un conservateur ? Les partis politiques, quelle crédibilité ? Et du coup les élections ?

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