Chômage dans l'UE : quelles évolutions depuis la crise ?

Le taux de chômage dans la zone euro s'est établi à 10,1 % en juin dernier d'après les chiffres publiés par la Commission européenne. Dans l'Union européenne à 28, il atteint 8,6 % de la population active. Comment les chiffres du chômage ont-ils varié depuis la crise ?
Grégoire Normand
Les pays du Sud de l'Europe ont été beaucoup plus touché sur le front du chômage.

Le taux de chômage (au sens du BIT) qui s'élève en juin à 10,1 % en zone euro n'avait plus atteint ce score depuis le troisième trimestre 2011. Quant au taux de chômage dans l'UE à 28, il n'avait pas été aussi bas depuis la fin du premier trimestre 2009. Les taux des deux zones géographiques sont cependant loin d'avoir retrouvé leurs niveaux d'avant crise et l'écart entre les deux ne se résorbe pas comme l'illustre le graphique ci-dessous.

Après une forte hausse suite à la crise économique de 2008, le taux de chômage a amorcé une diminution dans certains pays. Beaucoup d'entre eux, sauf l'Allemagne, ont connu un accroissement de leur taux de chômage jusqu'en 2013.

Classement du chômage

La comparaison des taux de chômage entre 2007 et 2016 permet d'observer que le classement des pays a bien changé. Si la Slovaquie figurait en tête du palmarès avant la crise, son taux de chômage en 2016 lui permet de se classer en 8e position. La Pologne a également vu sa place baisser et se classe 19e.

Les données concernant la France permettent d'observer qu'elle est restée au même rang. L' Allemagne, qui était en quatrième place en 2007, est passée à la 26e position cette année.  Pour la Grèce, la situation est plus critique. Si Athènes présentait un taux de 8,4 % en 2007, la cure d'austérité et les effets de la crise ont fait remonter le pays à la première place du classement avec un taux à 24,1%.

Comment les taux ont-ils varié depuis la crise ?

L'évolution à la hausse la plus spectaculaire du taux de chômage concerne Chypre qui a subi une hausse de plus de 200 % de son taux de chômage entre le T2 2007 et le T2 2016. La Grèce a également connu une variation à la hausse impressionnante de 186 %. A l'inverse, l'Allemagne (-50 %), Malte (-35 %) et la Pologne (-35 %) sont les trois pays qui ont connu la plus forte baisse.

 Au regard du graphique ci-dessous, l'impact des effets de la crise sur le marché du travail des pays du Sud de l'Europe s'illustre par une forte et rapide hausse du chômage, en Grèce et en Espagne notamment. La dégradation de l'activité a également pu être amplifiée par la crise des dettes souveraines pour Athènes notamment comme le souligne une étude de l'Insee.

Grégoire Normand
Commentaires 7
à écrit le 03/09/2016 à 23:21
Signaler
TOUS LE MONDE SAIT QUE L ALLEMAGNE N A PAS BRADER SES INDUSTRIES ET USINES COMME LA FAIT LA FRANCE ELLE EST RECOMPENSE PAR LA LEGERE REPRISE ECONMIQUE? EXENPLE MON DERNIER GROS EMPLOYEUR DISAIS IL FAUT COUPE LES BRANCHES POURIES ET SE CONSENTRES SUR ...

à écrit le 03/09/2016 à 18:09
Signaler
C'est vrai que le taux de chômage baisse en UE mais un taux en dessus de son niveau de 2007 d'après l'évolution de la courbe de l'article.Cela signifie que 2 points de plus de la population active sont venu grossir la classe des chômeurs. Pour l'i...

à écrit le 03/09/2016 à 16:18
Signaler
La crise n'est que la conséquence de notre appartenance a l euro et non a cause de notre patriotisme !

à écrit le 03/09/2016 à 14:26
Signaler
Le taux de chômage n'est pas un indicateur pertinent de la santé économique d'un pays. L’Irlande a vu son chômage augmenter alors que son activité économique est bonne. On nous agite l'épouvantail du chômage sous les yeux pour nous faire croire qu'il...

à écrit le 02/09/2016 à 20:32
Signaler
Exact, si on sépare en 2 le tableau du "Taux de Chômage T2 2016" on constate que tous les pays hors Euro se trouve dans la partie basse soit la Tchéquie, le RU, la Hongrie, la Roumanie, le Danemark, la Pologne, la Suède, la Bulgarie et dans la partie...

à écrit le 02/09/2016 à 18:05
Signaler
Il serait instructif d'ajouter la courbe du chômage de la seule zone non-euro. Il est beaucoup plus bas. Qu'en conclure ?

le 03/09/2016 à 2:44
Signaler
Pas grand chose justement, les variations du taux de chômage montrent que seuls les PECO frontaliers à l'Allemagne ont connu une amélioration, quelle que soit leur monnaie (l'Allemagne et la Slovaquie sont dans la zone euro). Ces pays ont suivi le "d...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.