Brexit : un premier sommet européen à 27 mercredi, sans Cameron

Par latribune.fr  |   |  2472  mots
Le président du Conseil européen Donald Tusk a convoqué un sommet sans Cameron pour discuter du Brexit.
Les Britanniques ont voté à 52% pour une sortie de l'Union européenne (Brexit), à l'issue d'un référendum historique. Suivez en direct, sur notre site, le déroulé des événements et les réactions tout au long de la journée.

Le regard de La Tribune sur le Brexit

Voici une sélection des articles publiés ce matin sur le sujet :

A consulter également, notre dossier spécial Brexit.

18h30 : Les Bourses européennes clôturent en nette baisse

La Bourse de Paris a terminé sur un plongeon de 8,04% : l'indice CAC 40 a perdu 359,17 points à 4.106,73 points, dans un volume d'échanges exceptionnellement élevé de 11,7 milliards d'euros.

Effaçant d'un trait tous ses gains de la semaine, Francfort a ainsi lâché 6,82%, sa pire séance depuis la crise de 2008, Milan 12,48%, quant à Madrid, l'indice vedette a chuté de 12,35%, sa plus forte baisse historique. La dernière plus forte chute, de 9,14%, remontait à octobre 2008, selon un porte-parole de la Bourse de Madrid.

Dans ce paysage, Londres s'en sort moins mal qu'attendu, avec une baisse du FTSE-100 limitée à 3,15%. L'indice a même gagné 1,95% sur la semaine.

18h15 : Le président du Conseil européen convoque un sommet sans Cameron pour discuter du Brexit

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, réunira comme prévu dès mercredi un premier sommet à Vingt-Sept, sans le Britannique David Cameron, pour discuter du Brexit, a-t-on appris de source européenne. Ce format à 27 sera amené à se reproduire dans les mois à venir, le pays demandant à quitter l'UE ne pouvant participer aux délibérations liées à son départ.

La veille, le Premier ministre britannique aura participé à un sommet des Vingt-Huit à Bruxelles.

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18h10 : Michel Sapin se veut rassurant sur la croissance française

Le ministre des Finances a estimé vendredi qu'il n'y avait "pas d'inquiétude particulière" à avoir pour la croissance française, malgré la victoire des partisans d'une sortie de l'Union européenne au Royaume-Uni.

"Il faut rester extrêmement attentif mais aujourd'hui, je n'ai pas d'inquiétude particulière" pour la croissance de l'économie française, a estimé Michel Sapin lors d'une conférence de presse, estimant que "les moteurs internes" de la reprise, à savoir la consommation des ménages et l'investissement des entreprises, restaient "allumés".

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18h00 : Les traités sur l'immigration entre la France et le Royaume-Uni ne changeront pas

La sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne n'entraînera pas de modification des traités bilatéraux franco-britanniques sur l'immigration, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll.

Le président Les Républicains de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui doit notamment gérer l'afflux à Calais de migrants désireux de passer au Royaume-Uni, avait auparavant demandé au gouvernement de dénoncer le traité du Touquet. Ce traité conclu en 2003 prévoit le contrôle sur le sol français des personnes désireuses d'aller au Royaume-Uni avant leur embarquement, ce qui déplace de facto du côté français le contrôle de la frontière britannique.

17h00 : EDF pas inquiet pour le projet de centrale Hinkley Point

DF a confirmé vendredi que le projet d'EPR de Hinkley Point au Royaume-Uni se poursuivrait malgré la victoire du Brexit au référendum qui s'est tenu la veille outre-Manche.

"Au jour d'aujourd'hui, nous pensons que ce vote n'a pas d'impact sur notre stratégie", a déclaré le PDG, Jean-Bernard Lévy, selon une transcription transmise à Londres par la filiale britannique du groupe.

Interrogé sur le projet d'Hinkley Point, il a renvoyé aux déclarations du ministre britannique de l'Energie, qui a fait état de son soutien à l'énergie nucléaire afin de décarboner le mix énergétique du pays.

16h45 : 1,68 milliards de dollars de réduction budgétaire pour le Mexique

Le gouvernement mexicain a annoncé vendredi une réduction de dépenses budgétaires pour atteindre ses objectifs budgétaires à la suite du Brexit.

"Nous avons entamé une seconde réduction de dépenses budgétaires portant uniquement sur le budget fédéral, qui ne concerne pas l'entreprise étatique Petróleos Mexicanos, et s'élève à 31,715 milliards de pesos" (1,680 milliard de dollars, spot 1,531 milliard d'euros), a indiqué le ministre des Finances Luis Videgaray.

16h00 : Pas de changement de relations entre Londres et Washington

"Le peuple du Royaume-Uni a parlé et nous respectons sa décision", a dit Barack Obama dans un communiqué.

Le président des États-Unis, qui s'était dit en faveur du camp du "in", a affirmé que "la relation spéciale entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni est immuable, et l'appartenance du Royaume-Uni à l'Otan demeure une pierre angulaire vitale de la politique économique, étrangère et de sécurité des Etats-Unis". Il a ajouté que cela était aussi le cas de la relation entre Washington et l'Union européenne.

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15h45 : Les Bourses américaines chutent à l'ouverture

Le recul est toutefois un peu moins marqué à Wall Street qu'en Europe. L'indice Dow Jones perd 495,40 points, soit 2,75%, à 17.515,67 après un peu moins de dix minutes de cotations. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 2,68% à 2.056,72 et le Nasdaq Composite cède 3,27% à 4.749,39.

"Cela va être une journée effrayante", prédit Brad McMillan, responsable de l'investissement chez Commonwealth Financial.

À l'image de leurs consœurs européennes, les grandes banques américains souffrent particulièrement : les titres Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase, Bank of America et Citigroup perdent entre 4,80% et 7,76% dans les premiers échanges. L'indice sectoriel des banques chute de 3,91%.

15h30 : Le FMI souhaite une transition "en douceur"

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a exhorté vendredi l'Union européenne et la Grande-Bretagne à assurer ensemble une "transition en douceur" vers une nouvelle relation économique après la victoire du "Brexit".

"Nous exhortons les autorités au Royaume-Uni et en Europe à collaborer ensemble pour assurer une transition en douceur vers une nouvelle relation économique (...), notamment en clarifiant les procédures et les objectifs généraux qui guideront ce processus", a déclaré la dirigeante dans un communiqué.

14h30 : Le G7, sur le qui-vive, scrute les marchés

Les ministres des Finances et présidents des banques centrales du G7 ont mis en garde vendredi contre les conséquences qu'aura le "non" britannique sur la stabilité économique des mouvements de change.

"Nous reconnaissons que la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change peuvent avoir des effets néfastes pour la stabilité économique et financière", ont-ils déclaré dans un communiqué publié au Japon, qui préside actuellement le G7, à l'issue d'une conférence téléphonique

Ils ont ajouté que l'économie et le secteur financiers britanniques restaient résistants et affirmé leur confiance dans les autorités britanniques pour faire face aux conséquences du référendum.

13h30 : Merkel appelle à ne pas prendre de "décisions précipitées"

La chancelière allemande a estimé que la victoire du "out" est un revers pour l'intégration européenne. Elle a appelé à "analyser la situation calmement et ne pas prendre de décisions précipitées", soulignant que "l'Allemagne a un intérêt particulier et une responsabilité particulière à faire en sorte que l'unité européenne soit un succès".

13h : François Hollande estime que le Brexit "met gravement l'Europe à l'épreuve"

Le président de la République assure que "l'Europe ne peut plus faire comme avant (...). Elle doit montrer dans ces circonstances sa solidité et sa force (...) Le danger est immense face aux extrémismes et aux populismes (...) L'Europe est une grande idée et pas seulement un grand marché". François Hollande devrait se rendre lundi à Berlin pour une réunion avec Angela Merkel, Donald Tusk (président du Conseil européen) et Matteo Renzi, premier ministre italien.

12h15: L'UE demande au Royaume-Uni de lancer la procédure de sortie "dès que possible"

Dans un communiqué commun, Donald Tusk (président du Conseil européen), Jean-Claude Juncker (Commission) et Martin Schulz (Parlement européen) déclarent : "Nous attendons maintenant que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible (...) Nous nous tenons prêts à lancer les négociations".

12h10 : Le maire de Londres cherche à calmer les entreprises

Sadiq Khan a demandé aux entreprises de "ne pas paniquer" et il a assuré que Londres resterait "le meilleur endroit au monde pour faire des affaires". Dès vendredi matin, la banque américaine JP Morgan, qui emploie 16.000 personnes au Royaume-Uni a prévenu qu'elle pourrait déplacer des emplois dans d'autres pays.

11h10 : Les banques s'effondrent en Bourse

De nombreux établissements se retrouvent affectés par le résultat du référendum. Ce matin, la Deutsche Bank s'effondrait ainsi de plus de 16%, tout comme BNP Paribas, tandis que Société Générale décrochait de plus de 25%. Les investisseurs sont surtout inquiets de l'impact de la chute de la livre sterling sur les bilans des banques.

10h35 : Valérie Pécresse veut accueillir les entreprises ayant leur siège à Londres

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a assuré ce matin sur LCI que sa région était "prête à accueillir" les entreprises ayant leur siège à Londres et souhaitant rester dans l'UE. "On n'est pas des charognards", a-t-elle ajouté, mais "si nous ne sommes pas prêts, ils iront à Dublin ou New-York".

10h30 : Le résumé de la matinée

  • Le "Brexit" l'a emporté avec 51,9% des suffrages
  • David Cameron, le Premier ministre, a annoncé sa démission d'ici trois mois

10h25: Un conseil des ministres extraordinaire convoqué cet après-midi à l'Elysée

François Hollande va réunir ses ministres cet après-midi, après une première réunion ce vendredi matin avec notamment le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et Stéphane Le Foll (porte-parole, ministre de l'Agriculture).

9h58: Les Bourses européennes chutent lourdement, la BoE se dit prête à soutenir les marchés

Après l'annonce du résultat du référendum, les marchés sont dans le rouge. La Bourse de Madrid plonge de 12% à l'ouverture, la Bourse d'Athènes perd près de 15%. A 7h32 GMT, le Dax lâchait plus de 8%. La BoE (Bank of England) s'est dit prête à injecter 326 milliards d'euros de fonds additionnels pour assurer des liquidités suffisantes au fonctionnement des marchés.

9h30 : David Cameron annonce qu'il va démissionner

Le Premier ministre britannique David Cameron, qui avait fait campagne pour rester dans l'UE, vient d'annoncer qu'il allait démissionner d'ici 3 mois, estimant qu'un autre chef de gouvernement aura la charge d'entamer les négociations pour sortir de l'UE.

9h20 : Le Brexit : une défaite de l'UE telle qu'elle est

Pour notre journaliste Romaric Godin, "La victoire du camp opposé à l'UE dans le référendum britannique montre une incapacité de l'UE à convaincre les populations de son utilité et de sa nature démocratique". Son analyse est à lire ici.

9h10 : les Unes de la presse britannique

Le Brexit est évidemment l'événement majeur de ce vendredi et truste les Unes de la presse du Royaume-Uni : c'est à découvrir ici.

08h28 : le Nikkei s'effondre de 7,92% en clôture

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a plongé de 7,92% vendredi à la clôture, les investisseurs cédant à la panique après la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne, un choc pour eux comparable à la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008.

08h11 : Le Brexit l'emporte avec 51,9% des voix (résultats définitifs)

07h40 : premières réactions politiques après la victoire du "Leave"

En France, François Hollande s'exprimera  après une réunion ministérielle prévue à 9H00, selon un communiqué de l'Elysée.

Sur BFMTV, Florian Philippot, vice-président du Front National et député européen s'est dit "heureux" de l'issue de ce scrutin. Il demande "un référendum en France".

Aux Pays-Bas, le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders réclame un référendum sur une éventuelle sortie des Pays-Bas de l'Union européenne (UE). "Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l'UE", a-t-il déclaré dans un communiqué.

07h15 : chute de la livre, à son plus bas niveau depuis 1985

La livre britannique a chuté à 1,33 dollar vendredi, perdant plus de 10% sur la journée, alors que le Brexit était donné en tête selon les projections de la BBC et de Sky News.Vers 03H45 GMT (05H50 à Paris),  la monnaie britannique a dévissé à 1,3305 dollar, après avoir touché un peu plus tôt son plus bas niveau depuis 1985, selon les annales de l'agence financière Bloomberg. Parallèlement, et avant même que l'annonce soit officielle, le yen, valeur refuge, flambait: le dollar chutait à 99,04 yens, du jamais vu depuis novembre 2013, contre 106,84 yens auparavant, et l'euro à 109,60 yens, contre 122,01 yens.

Dans le même temps, l'or a bondi à son plus haut niveau. Vers 03H50 GMT, le cours de l'once de métal jaune est monté à 1.359,08 dollars, son niveau le plus fort depuis le 19 mars 2014, un bond d'environ 8% par rapport au début des échanges asiatiques, avant de s'installer autour de 1.330 dollars.

"L'or s'envole alors que les investisseurs se ruent vers la sécurité relative" que représente le métal jaune à leurs yeux, a commenté Joe Rundle, courtier chez ETX Capital.

07h00 : panique sur les marchés asiatiques, Hong Kong plonge de plus de 5%

Sur le front des indices boursiers, la Bourse de Tokyo, première grande place financière à ouvrir après la fermeture des bureaux de vote, a d'abord démarré sur des gains modérés avant de soudainement changer de cap une heure plus tard, plongeant de plus de 5% à la reprise de la mi-journée. Ailleurs dans la région Asie-Pacifique, Hong Kong abandonnait plus de 3%, idem pour Sydney, Séoul lâchait plus de 2% et Shanghai 0,90%.

06h45 : victoire du camp du "Leave"

Après dépouillement dans 349 des 382 des centres, 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit à l'issue du référendum marqué par une participation importante (72,2%) selon les données officielles. La participation au scrutin a été forte, avec 72,2% selon le chiffre officiel.

Les dirigeants européens ont prévu de se réunir dans la matinée vendredi à Bruxelles pour tirer les leçons de ce vote. Le président français François Hollande a promis que des initiatives seraient prises "quoi qu'il se passe" pour faire "évoluer la construction européenne".

(avec AFP et Reuters)