En Ecosse après le Brexit, la reine Elisabeth prône la réflexion

La souveraine britannique, qui s'exprimait pour l'ouverture officielle de la cinquième session du Parlement écossais, n'a pas évoqué directement la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
La reine doit faire preuve d'une stricte impartialité en politique.
La reine doit faire preuve d'une stricte impartialité en politique. (Crédits : Reuters)

Elisabeth II a prôné la réflexion et le calme samedi devant les parlementaires écossais tout en reconnaissant que rester calme pouvait être difficile dans un monde en mutation. La souveraine britannique, qui s'exprimait pour l'ouverture officielle de la cinquième session du Parlement écossais, n'a pas évoqué directement la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne en faveur de laquelle les Britanniques se sont prononcés la semaine dernière.

En Ecosse où l'électorat a majoritairement voté pour rester au sein de l'UE, des appels se sont fait entendre à la suite de ce résultat pour l'organisation d'un second référendum sur l'indépendance après celui de 2014 où les Écossais ont décidé de rester dans le Royaume-Uni.

"Nous vivons et travaillons dans un monde de plus en plus complexe et contraignant où les événements peuvent se produire à une vitesse remarquable - et c'est d'ailleurs le cas - et conserver la capacité de rester calme et réfléchi peut être difficile", a déclaré la reine, qui doit faire preuve d'une stricte impartialité en politique.

"Comme ce Parlement l'a démontré avec succès au fil des ans, ce qui fait la qualité des dirigeants dans un monde qui va si vite est d'accorder une place suffisante à une réflexion et une méditation tranquilles, susceptibles de permettre un examen plus profond, plus calme, de la meilleure façon de traiter les difficultés et les opportunités", a déclaré la monarque de 90 ans.

Le Brexit a déclenché une bataille pour la direction du Parti conservateur du Premier ministre David Cameron, qui a fait part de son intention de démissionner, tandis qu'au sein de l'opposition travailliste, son chef de file Jeremy Corbyn, a été accusé d'avoir fait preuve de trop de tiédeur pendant la campagne pour le référendum du 23 juin.

En Ecosse, la Première ministre Nicola Sturgeon s'est engagée à tout faire pour maintenir l'Ecosse au sein de l'UE, y compris en organisant un second référendum sur l'indépendance. En 2014, les Écossais l'ont rejetée à une majorité de 55%, contre 45% qui ont voté pour (Reuters).

Commentaires 9
à écrit le 03/07/2016 à 12:23
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Le Brexit à au moins un avantage c est de mettre au grand jour l hostilité des classes dirigeantes vis à vis de la démocratie, de la souveraineté populaire qu elles considèrent comme incompatibles avec la mondialisation néo libérale ( ce qui est log...

à écrit le 03/07/2016 à 11:47
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Il est certain qu’un brexit lui serait financièrement défavorable. Mais elle n’en est pas au point d’aller chercher un sac aux « resto du cœur »… ! La reine n’a pas à intervenir dans la conduite de la politique de son pays, mais supposons qu’elle ex...

le 03/07/2016 à 14:40
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La reine d’Angleterre est née bien avant l'EU, elle va bien s'en accommoder sans. D'ailleurs, une citation pour situer sont point de vue, au surlendemain du Brexit « I’M STILL ALIVE ANYWAY ! » Je traduit ça par :"C'est pas ça qui va me tuer", et vou...

le 04/07/2016 à 9:39
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@******b Je ne suis pas spécialement angliciste ; on peut traduire ses paroles comme vous le présentez, mais peut être aussi avec un sens différent, plus sibyllin…allez savoir !

le 04/07/2016 à 12:08
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@charly10: on est en effet certain que la Reine va crever de faim :-) Quant au "I am still alive", je crois qu'il s'agit d'une interprétation déformée des médias français, car elle évoque la période chargée et ereintante physiquement qu'elle vient de...

à écrit le 02/07/2016 à 21:19
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2014 a été selon elle, une "annus horibilis". Comment qualifiera t'elle 2016? En plus elle risque de perdre les aides européennes sur son petit jardin agricole privé (13 000 hectares...). De quoi être dégoutée. Je serai bien curieux de savoir c...

le 03/07/2016 à 1:28
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2014... vous voulez dire l'année ou Juncker s'est fait élire au grand dam des Anglais? Rappelez vous qu'en mai de cette année là, le Premier ministre britannique avait menacé de faire sortir le Royaume-Uni de l’UE précisément si Jean-Claude Juncker, ...

à écrit le 02/07/2016 à 18:24
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Un discours auquel on peut prêter toutes les intentions.

à écrit le 02/07/2016 à 17:46
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Qu'elle en profite, tant qu'elle n'a pas encore besoin d'un visa pour se rendre à Balmoral...

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