Grâce à une majorité fragile, Theresa May obtient la confiance de la Chambre des communes

Premier test de solidité de l'alliance entre les conservateurs et le DUP, le vote sur le discours de la reine a permis à Theresa May de valider son programme législatif. Non sans quelques remous, notamment sur la question du Brexit.
Privée de la majorité absolue depuis son pari raté des élections législatives anticipées du 8 juin, Theresa May a écourté un déplacement à Berlin pour assister au vote.

La Première ministre britannique a obtenu jeudi la confiance de la Chambre des communes par une courte majorité de 323 voix contre 309, après la formation d'une alliance parlementaire avec ses alliés nord-irlandais du DUP. Privée de la majorité absolue depuis son pari raté des élections législatives anticipées du 8 juin, Theresa May a écourté un déplacement à Berlin pour assister au vote.

La veille, mercredi, la locataire du 10 Downing Street avait obtenu à la Chambre le rejet de justesse, déjà, d'un premier amendement déposé par l'opposition travailliste pour contester un projet de plafonnement des salaires de certains fonctionnaires.

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Mais ce vote serré ne lui a pas permis d'aborder le vote sur "le discours de la reine", qui permet à la Chambre des communes de valider le programme législatif du gouvernement, en toute sérénité. Pour ajouter à ses difficultés, ce n'est pas à un, mais à trois votes que les députés ont procédé. Trois amendements déposés par l'opposition ont permis d'évaluer la discipline de la nouvelle majorité - car, théoriquement, il suffit à seulement sept députés conservateurs de fronder pour mettre la Première ministre en échec.

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L'amendement sur les politiques d'austérité rejeté

Le premier visait à garantir le droit à l'avortement en Irlande du Nord, contesté par le DUP. Pour éviter une défaite, le gouvernement a dû lâcher du lest et autoriser le déblocage de fonds pour permettre à des Nord-Irlandaises d'avorter en Angleterre. Les deux autres ont été rejetés. Le deuxième demandait à Theresa May d'aborder différemment la sortie de l'Union européenne - en conservant l'accès au marché commun et à l'union douanière, sa vision d'un "Brexit dur" étant contestée jusqu'au sein de son propre parti, et le troisième l'appelait à renoncer aux politiques d'austérité, vivement critiqués après l'incendie meurtrier de la tour Grenfell, à Londres.

Jeremy Corbyn, chef de file du Labour, a estimé jeudi que "Theresa May n'a pas de mandat pour continuer à fermer nos écoles, nos hôpitaux, nos commissariats et d'autres services publics vitaux ou pour tirer le Brexit vers le bas. Le Labour combattra ces politiques pied à pied".

Le Labour est prêt "à former un gouvernement (...) au service du plus grand nombre et non de quelques-uns", a-t-il insisté en promettant un Brexit qui donne la priorité à l'emploi et un transfert des richesses et du pouvoir au peuple.

(Avec Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 30/06/2017 à 17:54
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May n'a plus aucune crédibilité...elle va devoir quitter son poste. Son alliance un peu minable ne durera pas....attendons les premiers soubresauts de l'économie anglaise....

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