L'inflation recule en février en zone euro touchée par le coronavirus

L'inflation en zone euro a reculé en février, a annoncé mardi l'Office européen des statistiques, selon un chiffre provisoire, très en deçà de l'objectif de la BCE, et qui pourrait être un signe de l'impact du coronavirus.
L'inflation dans la zone euro a ralenti en février en raison de la baisse des prix de l'énergie, la propagation de l'épidémie de coronavirus ayant fait baisser les cours pétroliers, montre la première estimation publiée mardi par Eurostat.
L'inflation dans la zone euro a ralenti en février en raison de la baisse des prix de l'énergie, la propagation de l'épidémie de coronavirus ayant fait baisser les cours pétroliers, montre la première estimation publiée mardi par Eurostat. (Crédits : ERIC GAILLARD)

Les effets de la contagion sur les prix prennent de l'ampleur. Ce ralentissement à 1,2% --conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset-- intervient après trois mois d'accélération de l'inflation. En janvier, elle avait encore atteint 1,4%. Mais en février, alors que l'épidémie du coronavirus, partie de Chine, s'étendait petit à petit à travers le monde, les prix de l'énergie ont reculé en zone euro (-0,3%, contre 1,9% en janvier).

Chute de la consommation de pétrole

Ce mois-là, la consommation de pétrole de l'atelier du monde, touché de plein fouet par la maladie Covid-19, a fortement reculé, ce qui s'est répercuté sur les prix de l'énergie. Le niveau d'inflation en zone euro en février reste bien en deçà de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui vise à maintenir un niveau d'inflation légèrement inférieur à 2%.

L'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac - qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) a elle progressé à 1,2%, contre 1,1% en janvier.

Chômage stable dans la zone euro

Par ailleurs, le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 7,4%, son niveau le plus faible depuis mai 2008, selon des chiffres également publiés mardi par Eurostat. Ce chiffre est conforme à celui anticipé par les analystes interrogés par Factset. Depuis qu'il est repassé en septembre 2016 sous le seuil symbolique de 10,0%, le chômage dans la zone euro n'a cessé de reculer. Au pire de la crise de la dette, le chômage avait atteint dans la zone euro le taux record de 12,1% en avril, mai et juin 2013.

Les Pays-Bas ont, parmi les 19 pays de la monnaie unique, enregistré le plus faible taux de chômage en janvier, à 3,0%. A l'autre bout de l'échelle, la Grèce a affiché le taux le plus élevé (16,5% en novembre, dernier chiffre disponible), suivie de l'Espagne (13,7%). Dans les 28 pays de l'UE, le taux de chômage s'est établi à 6,6% en janvier, stable par rapport à décembre.

Commentaires 3
à écrit le 04/03/2020 à 4:41
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Et dire qu’on nous avait promis richesses, prospérité, sécurité de l’emploi avec cette magique monnaie commune. Ça sent le roussi tout de même !

à écrit le 03/03/2020 à 14:01
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Le chômage est stable car le socle résiduel est toujours le même et il ne changera jamais.

à écrit le 03/03/2020 à 13:08
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C'est quand même assez hallucinant que l'objectif unique d'une banque centrale soit de faire perdre du pouvoir d'achat constamment et de maniere reguliere a la monnaie qu'elle emet. Je me suis pas encore assez laissé pousser les oreilles pour tout c...

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