
Les marchés ont encore bu la tasse mardi, ébranlés par les inquiétudes sur la situation politique en Italie. Au lendemain de la nomination de l'économiste Carlo Cottarelli, un ancien du Fonds monétaire international (FMI), par le président Sergio Mattarella, à la tête d'un gouvernement de transition, la perspective de nouvelles élections, peut-être dès la fin juillet, a ravivé le spectre de la crise de la dette dans la zone euro. La monnaie unique a ainsi chuté sous 1,16 dollar, à son plus bas niveau depuis juillet 2017.
"L'impasse italienne fait frémir les marchés financiers", résument les stratégistes d'Ostrum Asset Management (ex-Natixis AM).
Le rendement des obligations d'Etat italiennes à deux ans a bondi à 2,702%, son plus haut niveau depuis 2012. L'écart de taux avec les obligations d'Etat allemandes à dix ans (Bund), le "spread", un baromètre de mesure du risque financier très suivi par les investisseurs, a grimpé au-dessus des 300 points de base, au plus haut depuis 2013.
Toutes les places boursières européennes ont accusé le coup. A Paris, le CAC 40 a fini en repli de 1,29%. A Francfort, le DAX a reculé de 1,63%. A Madrid, l'Ibex a lâché 2,49%. A Milan, le MIB a clôturé en baisse de 2,65%.
BNP Paribas et Crédit Agricole chahutées
Ce sont les valeurs bancaires qui ont tiré les indices vers le bas. Les deux banques françaises les plus exposées en Italie ont signé parmi les pires performances du jour : BNP Paribas a chuté de 4,46% et Crédit Agricole de 3,29%, tandis que la filiale de gestion d'actifs de la banque verte, Amundi, qui a racheté l'italien Pioneer Investments pour 3,5 milliards d'euro l'an dernier, a lâché 4,06%. La filiale de marchés de BPCE Natixis a cédé 4,78%.
BNP Paribas possède la sixième banque italienne, BNL, rachetée en 2006 : cette filiale a réalisé 2,9 milliards d'euros de produit net bancaire l'an dernier et 192 millions de bénéfice avant impôts. L'Italie est le deuxième marché domestique du Crédit Agricole, où il emploie 8.200 personnes, en particulier dans son réseau de banque de détail Cariparma, racheté en 2007, renforcé de trois petites caisses régionales acquises l'an dernier.
Ailleurs en Europe, l'espagnole Banco Santander, première banque de la zone euro par la capitalisation, a cédé plus de 5% et BBVA plus de 4%. Banco Sabadell, très exposée à la dette italienne, a cédé 6,82%.
Lanterne rouge du Dax, Deutsche Bank a fini en repli de 4,60%. Credit Suisse a essuyé la plus forte baisse de la Bourse suisse (-3.70%). Les banques britanniques ont été emportées dans le sillage de l'indice sectoriel. Même les banques américaines ont tangué : à Wall Street vers 19 heures de Paris, Morgan Stanley chutait de plus de 5%. JPMorgan Chase de 4%, Bank of America, Goldman Sachs et Citigroup de plus de 3%.
Les assureurs ont également souffert. En Allemagne, les plus fortement exposés à la dette souveraine italienne, Munich Re et Allianz ont cédé plus de 3%.
(avec agences)
A se demander si les Russes, toujours grands stratèges, n'ont pas permis la réunification pour que l'Europe ne se fasse pas.
Personnellement je suis pessimiste, surtout quand je vois le chauvinisme croissant qui s'empare des peuples européens et particulièrement allemand et français, les plus importants.
La constitution italienne (http://www.quirinale.it/qrnw/costituzione/pdf/costituzione_francese.pdf) stipule que le président représente l'unité nationale. En bafouant le choix de la majorité absolue des électeurs italiens, il va donc à l'encontre de l'esprit de la constitution, qui par ailleurs ne lui donne aucunement la charge de "rassurer les marchés". La constitution italienne donne au président la charge de nommer un gouvernement, qui devra être approuvé par les chambres. Nommer un gouvernement minoritaire contourne clairement cette disposition de la constitution italienne.
Le premier coupable de cette situation est la doctrine de l'Union européenne qui a raboté les pouvoirs des états au profit des financiers. Le marché est un bon serviteur mais un mauvais maître. En supprimant aux états le droit de réglementer les flux financiers et celui d'emprunter à taux nul à la banque centrale, Bruxelles à mis les nations sous l'épée de Damoclès des mouvements irrationnels des marchés financiers.
Si les populistes veulent changer le système, il faudrait déjà qu'ils comprennent comment il marche , parce que là, c'est mal parti, les vautours sont déjà en train de tourner autour de l'Italie.
Après certains diront que la finance veut museler la démocratie, quelle naïveté! La finance veut l'argent, tout l'argent, le reste ne l’intéresse pas. Ils sont déja en train de spéculer sur la dette italienne en achetant des CDS.
A chaque déclaration fracassante des populistes, ils se frottent les mains.
Plus les marchés tremblent, plus ils se rapprochent du jackpot.
L'Italie est la proie des fonds rapaces étrangers, anglo-américains : vous ne pouvez pas refuser une vente, c'est la DEFINITION de la monnaie LEGALE. Par conséquence, si vous ne pouvez pas non plus refuser le change dans la monnaie légale (cas de l'Euro), alors vous est OBLIGE DE VENDRE à des étrangers.
C'est EXACTEMENT CE QUI SE PASSE EN FRANCE, avec la vente de nos fleurons industriels à l'étranger, du fait de notre monnaie diabolique car non nationale : l'Euro.
Il faut lire Pierre Jovanovic , le reportage en Italie, ce témoignage est essentiel.
Que l'italie soit dans la zone Euro ou pas, cela ne changerait rien quant à la capacité des fonds US à racheter des actifs italiens.
vous oubliez que nos chers amis européens sont aussi nos concurrents économiques:
l' Allemagne aurait torpillé des ventes de sous-marin Français à l ' export plus performants que les siens....nous leur avons lâché ALSTHOM-ferroviaire, l ' Italie n 'est pas en reste avec le NAVAL..(ex-chantiers de l ' atlantique et Naval group) bref à ce petit jeu tous les coups sont permis tant en dehors de l ' Europe qu ' en intra... c 'est une triste réalité alors soyons pragmatique!
L'idée de l'axe franco-allemand est une sorte de chasse gardée avec des républiques bananières, comme les USA l'ont fait avec l’Amérique latine.
Comment a-t-on pu faire confiance à ce duo pour faire l'Europe!
C'est un peu comme laisser la garde de la bergerie à deux loups complices.
Elle est belle l'UE franco-allemande, c'est une copie de l'empire de Charlemagne et elle ne tiendra pas plus longtemps que ce dernier.
185.000 Italiens ont été obligés de s'exiler en 2017 pour echapper au chômage.
La natalité en Italie est de 1,35 par couple, il n'y aura vite que des Africains pour vouloir y vivre.
Le chomage italien est lié à un complot de deux pays nationalistes qui se sont faits la guerre 3 fois en 70 ans ?
Je ne vois pas le lien.
C'est aussi la faute de l'UE si la natalité baisse au Japon ?
Enfin, le crime organisé reste un frein économique majeur pour le sud de l'Italie et là encore, ce n'est pas de la faute de l'europe.
In fine pour se prémunir d'être comptable au yeux du peuple de leur turpitudes
Et la corée du nord ?
Ce 29 mai 2018, le Commissaire européen de nationalité allemande, Günther Oettinger, en charge du Budget de l’Union européenne, vient de soulever un tollé général en Italie en assurant – via un message Twitter – que « les marchés financiers vont apprendre aux Italiens comment voter ».
Venant après la décision du président de la République Sergio Mattarella de refuser de nommer un ministre des finances hostile à l’euro, et alors que la Bourse de Milan est en forte baisse et que le « spread » (l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand à dix ans) a dépassé mardi matin la barre des 300 points, cette déclaration apparaît aux yeux de la grande majorité des Italiens comme un énième bras d’honneur des eurodictateurs qui siègent à Bruxelles contre la démocratie.
https://www.upr.fr/actualite/france/communique-de-presse-halte-a-leurodictature-lupr-demande-a-la-france-dexiger-la-demission-immediate-du-commissaire-europeen-allemand-gunther-oettinger
Vous avez 10 k€ à placer, par exemple des économies pour votre retraite.
A rémunération égale, vous préférez achetez un titre du trésor allemand ou Italien ? Bah moi, je n'hésite pas. Avec un gouvernement irresponsable et démago, la probabillité que l'Italie ne puisse rembourser et réelle.
Donc, ok pour prêtez à l'Italie, mais il faut que cela paye "mieux", vue le risque que je prends ; cela entraine le fameux spread.
La finance ne manipule rien, derrière la finance il y a des épargnants qui veulent être mieux rémunérés compte tenu des risques qu'ils prennent.
Bravo à lui il est tombé pile poil et encore une fois nous avons des dirigeants incapables de se remettre en question se morfondant en permanence dans la médiocrité rentière néolibérale.
"Crise de la dette ou dette due à la crise ?" https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/crisedette
la Commission de Bruxelles est infectée par les lobbyistes des voyous de la finance qui agissent en bandes organisée pour faire les poches des citoyens de l'Europe du sud.
il est grand temps de dissoudre la Commission de Bruxelles et de récupérer leurs luxueux bâtiments pour loger la misère que Bruxelles à généré en Italie, en France, en Espagne et au Portugal.
A titre de logements, les Commissaires de Bruxelles devrait plutôt se voir affectés les cellules de prisons de haute sécurité, car in finé les Commissaires de Bruxelles se sont conduits tels des mafias.
Viva l'ITEXIT et le FREXIT
L'idée de l'axe franco-allemand est une sorte de chasse gardée avec des républiques bananières, comme les USA l'ont fait avec l’Amérique latine.
Comment a-t-on pu faire confiance à ce duo pour faire l'Europe!
C'est un peu comme laisser la garde de la bergerie à deux loups complices.
Elle est belle l'UE franco-allemande, c'est une copie de l'empire de Charlemagne et elle ne tiendra pas plus longtemps que ce dernier.
185.000 Italiens ont été obligés de s'exiler en 2017 pour echapper au chômage.
La natalité en Italie est de 1,35 par couple, il n'y aura vite que des Africains pour vouloir y vivre.