Le gouvernement offre un répit à Neo Sécurité en quête de repreneurs

Le numéro 2 de la sécurité en France, en cessation de paiement, va bénéficier d'un délai supplémentaire. Plusieurs repreneurs sont sur les rangs. Le dirigeant de Neo Sécurité s'est par ailleurs engagé à quitter ses fonctions sans indemnité.
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La société de gardiennage Neo Sécurité, qui vient de se déclarer en cessation de paiement, va bénéficier d'un délai supplémentaire. Les pouvoirs publics ont annoncé ce mercredi leur décision d'étudier le report de la date d'exigibilité de certaines charges, selon le ministère de l'Industrie. Il a également précisé dans son communiqué que "le dirigeant de Neo Sécurité s'est engagé à quitter ses fonctions sans indemnité dans le cadre (d'une) cession". "L'objectif du gouvernement est la préservation du plus grand nombre possible d'emplois et la mise en place d'un projet de développement ambitieux pour cette entreprise", a relevé le ministère.

Le ministère "a engagé des discussions avec plusieurs repreneurs potentiels pour Neo Sécurité", a-t-il fait valoir, évoquant "des groupes de premier plan comme Securitas ou Fiducial - le cabinet français d'expertise-comptable s'était mis sur les rangs pour reprendre la société de gardiennage Neo Sécurité en proposant de conserver l'intégralité de ses 5.100 salariés -, mais aussi des consortiums d'entreprises locales, et des fonds d'investissement". "Afin de permettre la conclusion de cette cession sans attendre un redressement judiciaire, les pouvoirs publics vont donner un délai supplémentaire et étudier le report de la date d'exigibilité de certaines charges, a indiqué le ministère, sans autre précision. "Ce report doit permettre l'examen courant mai des différents projets de reprise".

Née en mars 2009 de la reprise des activités françaises, très déficitaires, du groupe britannique G4S, l'entreprise Neo Sécurité devait subir une restructuration dans la foulée. L'opération ayant pris du retard, elle avait été placée en procédure de sauvegarde en mars 2011. Son président, Jean Michel Houry, ancien de la Brink's critiqué par les syndicats pour son salaire et sa gestion, assure que son entreprise a besoin d'un prêt-relais de 15 millions d'euros pour continuer à fonctionner. La société, qui emploie 5.100 salariés, s'est déclarée le 24 mai en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Une audience est prévue jeudi matin.

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Commentaire 1
à écrit le 02/05/2012 à 16:39
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Certes, mais le gouvernement ne donne aucun délai aux entreprises sous-traitances dont les factures ne sont pas payées ...

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