Nationalisation des banques : la Maison Blanche tente de rassurer

Alors que les valeurs bancaires ont encore été à la peine ce vendredi à la Bourse de New York, l'administration américaine a écarté l'hypothèse d'un nationalisation des banques.

La Maison Blanche a tenté ce vendredi d'éteindre l'incendie suscité par les rumeurs persisantes et grandissantes d'une possible nationalisation de Bank of America et de Citigroup. "Cette administration continue de penser qu'un maintien du système bancaire dans le secteur privé est la solution la plus adaptée tant qu'elles sont suffisamment régulées", a ainsi déclaré un porte-parole. "C'est notre opinion depuis longtemps et nous la conservons."

Dans la foulée de cette déclaration, les valeurs bancaires ont limité leurs pertes, hormis Citigroup. Mais ces dernières ont quand même connu une nouvelle journée noire à Wall Street. Depuis la déception provoquée par les mesures du plan de stabilisation du secteur financier, présenté la semaine dernière par Timothy Geithner, les marchés sanctionnent lourdement les valeurs bancaires.

La Banque de New York a encore perdu  22,31% ce vendredi, après avoir chuté de 14% la veille. L'action est repassée sous la barre des deux dollars, pour la première fois depuis 1990. De son côté, Bank of America ne perd finalement que 3,56% à 3,79 dollars, après avoir touché son plus bas niveau depuis 1984, Un analyste interrogé par CNBC a estimé que l'action de BofA était le meilleur achat possible de l'histoire de Wall Street.

Ces rumeurs ont été renforcées en cours de séance par les déclarations de Christopher Dodd. Le président de la commission bancaire du Sénat estime en effet que ce scénario pourrait être nécessaire. Le directeur général de Bank of America Kenneth Lewis a réagi, expliquant que la nationalisation n'était pas une option envisageable et envisagée pour son groupe et estimant que ces rumeurs étaient fondées sur une mauvaise interprétation de la situation financière.

Le mois dernier, Bank of America a publié sa première perte trimestrielle en 17 ans, pénalisée par la reprise de Merrill Lynch. Citigroup, assommé par les créances douteuses et les actifs toxiques, a perdu 28,5 milliards de dollars au cours des 15 derniers mois. Elles ont chacune reçu 45 milliards de dollars d'aide publique ces derniers mois.

Dans leur sillage, JPMorgan a reculé de 3,40% à 19,90 dollars et Wells Fargo a cédé 9,16% à 10,91 dollars. Les deux dernières banques d'affaires de Wall Street, Goldman Sachs et Morgan Stanley, ont respectivement abandonné 1,11% à 84,59 dollars et 2,51% à 19,43 dollars.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pour préparer le terrain à la nationalisation de la Société Générale et de la BNP, Christine Lagarde vient de se déclarer en faveur de la nationalisation des banques en faillite. Pronostic : dans quelques jours, Sarkozy annoncera la nationalisatio...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Mr OBAMA et son administration sont dans l'erreur. Il faut tailler sévèrement et la nationalisation des établissements en faillite, sans indemnisation des actionnaires, est la seule solution. Ensuite il faut apporter les ressources nécessaires pour ...

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