Lloyds Banking : 65% du capital pris par le gouvernement britannique

La banque née du mariage de Lloyds TSB avec HBOS obtient ainsi une assurance sur 290 milliards d'euros d'actifs toxiques. LBG, Lloyds Banking Group, s'est engagé à augmenter ses prêts aux ménages et aux entreprises.

Le gouvernement britannique va porter sa participation dans le capital de Lloyds Banking Group à 65% au lieu de 43% actuellement, a-t-il annoncé samedi 7 mars. Cette participation passera à un maximum théorique de 77% en incluant des actions spéciales, mais le gouvernement a accepté de ne pas aller au-delà de 75%, pour éviter une nationalisation de fait de LBG.

Cette augmentation de la participation vient en contrepartie de la garantie publique accordée à l'équivalent de 260 milliards de livres (290 milliards d'euros) d'actifs toxiques de LBG, un groupe né de la fusion des banques HBOS et Lloyds TSB. Ces 260 milliards de livres d'actifs risqués sont assurés par le gouvernement à hauteur de 90%, au-delà d'une franchise de 25 milliards de livres qui restera à la charge de la banque.

LBG s'est également engagé à augmenter ses prêts aux ménages et entreprises britanniques de 28 milliards de livres (31 milliards d'euros) sur les deux prochaines années. Le groupe devra aussi payer une prime de 15,6 milliards de livres, dont le paiement est échelonné sur sept ans.

Ces prêts seront destinés la première année à hauteur de 3 milliards aux particuliers et de 11 milliards aux entreprises. Un montant identique est prévu pour la seconde année, dépendant des "circonstances économiques à ce moment-là".

"Participer au plan de protection des actifs réduit de manière substantielle le profil de risque du bilan du groupe", a déclaré Eric Daniels, directeur général de LBG . "Notre position nettement améliorée en terme de capital permettra au groupe de résister au pire des ralentissements économiques et de sortir renforcé quand l'économie repartira", a-t-il estimé. Le secrétaire d'Etat au Trésor Stephen Timms, en commentant cet accord, a admis samedi que "le coût final pour le contribuable reste incertain" et qu'il faudra "des années" pour qu'il soit connu. Mais à terme "Lloyds sera une banque forte et prospère", a-t-il assuré.

 

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.