HSBC pourrait licencier 1.200 salariés

Le géant bancaire britannique pourrait licencier jusqu'à 1.200 employés au Royaume-Uni, soit 2% de ses effectifs britanniques.

Le géant bancaire britannique HSBC a annoncé mercredi qu'il pourrait licencier jusqu'à 1.200 employés au Royaume-Uni, soit 2% de ses effectifs britanniques, ce qui a déclenché une violente polémique avec un syndicat qui l'a accusé de masquer l'ampleur de ses réductions d'effectifs.


La banque, qui emploie actuellement 58.000 personnes au Royaume-Uni, a précisé que les licenciements toucheraient des salariés des activités de support (centres d'appel, services administratifs, ressources humaines, informatique...), mais que ses personnels en agences seraient épargnés. "Nous devons prendre ces décisions difficiles pour nous adapter à un nouvel environnement et nous assurer que nous restons en bonne position pour aborder l'avenir", a justifié Paul Thurston, qui dirige les activités britanniques du groupe, rappelant que les banques faisaient face à un environnement "extrêmement difficile".
 

Mais le syndicat britannique Unite a critiqué sévèrement la décision de HSBC , et a estimé qu'au delà des seuls licenciements annoncés ce mercredi, en incluant notamment les départs non remplacés et autres mouvements de personnel, les effectifs britanniques allaient être réduits de 2.900 personnes au total cette année, dont 500 postes qui seraient délocalisés en Inde. Et face au refus de la direction d' HSBC de confirmer ou de démentir ces chiffres, un porte-parole d' HSBC interrogé par l'AFP s'en étant tenu aux 1.200 licenciements annoncés, Unite a haussé le ton, accusant la banque de chercher à masqué la gravité de ses réductions d'effectifs. "Unite est furieux que HSBC trompe ses employés et ses clients sur l'ampleur réelle de la dévastation" qu'elle va provoquer avec ses réductions d'effectifs, a déclaré Derek Simpson, le codirigeant de Unite, jugeant l'attitude du groupe "complètement honteuse".
 

Dereck Simpson a également accusé HSBC de vouloir créer une banque "à deux vitesses", entre la clientèle fortunée, qui continuerait à bénéficier de services de proximité, tandis que le traitement des opérations courantes des autres usagers serait délocalisé en Inde. " HSBC est un établissement rentable, et dans l'annonce d'aujourd'hui (mercredi), la crise financière sert de prétexte à des licenciements", a-t-il dit.

L'annonce de HSBC a fait suite à des fuites dans la presse, plusieurs quotidiens britanniques ayant rapporté mercredi qu'elle s'apprêtait à supprimer un millier d'emplois au Royaume-Uni. La banque avait déjà supprimé l'an dernier 1.100 postes, dont 500 au Royaume-Uni, et a également annoncé au début du mois la suppression de 6.100 emplois aux Etats-Unis, où elle compte arrêter ses activités de prêt à la consommation.
 

HSBC , qui a mieux résisté que ses concurrentes britannique à la crise du crédit, malgré d'énormes pertes aux Etats-Unis, a néanmoins vu ses bénéfices chuter de 70% l'an dernier, et elle a dû se résoudre ce mois-ci à lancer une levée de fonds record pour une entreprise britannique (12,5 milliards de livres, soit environ 14 milliards d'euros) pour renforcer sa situation financière.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.