Nouvelles aides possibles pour les banques américaines face aux actifs toxiques

Organe du Congrès américain, le Congressionnal Oversight Panel envisage de soumettre les banques américaines de moindre ampleur aux tests de résistance afin de rechercher les actifs douteux. Elles pourraient ensuite bénéficier d'aides.

Le Trésor doit envisager d'étendre les programmes visant à retrancher les actifs douteux des bilans bancaires si les mesures en cours ne suffisent pas à relancer les marchés ou si la conjoncture économique se dégrade encore, estime un organe du Congrès américain.

Le Congressionnal Oversight Panel (COP) observe, dans son dernier rapport mensuel paru mardi, que les crédits et valeurs mobilières douteux restent une menace pour le système financier, surtout pour les banques de moindre ampleur exposées à un gonflement des pertes attachées à des crédits immobiliers commerciaux.

Il se peut donc que ces banques doivent subir elles aussi des tests de résistance et bénéficier d'un soutien aux fonds propres à l'image de ce qui a été fait pour les grands établissements, note l'organe parlementaire, d'autant, ajoute-t-il, qu'elles ont plus de mal à lever des fonds et à absorber les pertes que leurs homologues de grande taille.
Même si la situation des marchés financiers tend à s'améliorer, "une incertitude demeure qui est de savoir si les actifs douteux qui restent dans les bilans bancaires peuvent à nouveau être un catalyseur d'instabilité".

Dans un entretien accordé à Reuters Television, la présidente du COP Elizabeth Warren a souligné que personne ne connaissait avec exactitude le montant des actifs toxiques détenus par les banques.

Montant inconnu

"Personne ne sait vraiment de quel volume il s'agit", a-t-elle déclaré.
"Cela fait dix mois que nous sommes en crise et nous ne sommes pas en mesure de dire combien vaut le dollar."
Les estimations parlent de "quelque chose entre 600 milliards de dollars et 1.500 milliards de dollars d' actifs toxiques. C'est beaucoup."

L'organe recommande également de renouveler les tests de résistance des 19 premières banques américaines au cas où la conjoncture économique se dégraderait au-delà des hypothèses ayant servi de base à la première batterie de tests conduite en avril.

L'analyse donnée par le COP montre que dans le cas d'une dégradation supérieure de 20% aux hypothèses des premiers tests, quelque 719 banques à l'actif variant de 600 millions de dollars à 100 milliards de dollars devraient lever un total de 21 milliards de dollars de fonds propres pour absorber leurs pertes sur créances.

L'organe a approuvé le rapport par quatre voix contre une. Le représentant républicain Jeb Hansarling du Texas a dit qu'il ne pouvait endosser un rapport se faisant l'avocat d'une nouvelle intervention publique qui ne se justifierait pas forcément.

"Il est possible que le marché des actifs toxiques commence déjà à se soigner de lui même et que l'intervention du COP se révèle inappropriée si ce n'est contre-productive", écrit-il dans une annexe du rapport.

"Pour cette raison, je pense qu'il est trop tôt pour soutenir une ou plusieurs des propositions avancées par l'organe. Il faut, au contraire, que le Trésor et la Fed continuent de surveiller le marché des actifs toxiques."

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