Banques britanniques : Londres dévoile ses projets

RBS (Royal Bank of Scotland) et LBG (Lloyds Banking Group) connaissent désormais à quelle sauce elles vont être mangées par Londres pour l'avenir. Les deux établissements vont connaître des sorts différents.

C'est le grand jour pour les banques britanniques les plus touchées par la crise et qui ont bénéficié du soutien de l'Etat : RBS (Royal Bank of Scotland) et LBG (Lloyds Banking Group issu de la fusion entre Lloyds TSB et HBOS, mariage de Halifax et de Bank f Scotland).

Elles connaissent désormais à quelle sauce elles vont être mangées par Londres pour l'avenir. Les deux établissements vont connaître des sorts différents.

RBS va ainsi bénéficier d'un soutien financier supplémentaire de 25,5 milliards de livres sous forme d'achat d'actions B pour renforcer son capital. Une émission supplémentaire de 8 milliards est envisagée en cas de ratio de solidité financière "Tier One" encore trop bas, sous la barre des 5%. La part publique dans RBS pourra ainsi monter à 84,4% contre 70,3% aujourd'hui.

Pour répondre aux demandes de Bruxelles, Royal Bank of Scotland devra parallèlement céder, mais uniquement à de petits ou de nouveaux acteurs du marché, des pans entiers d'activité : réseaux en Angleterre et au Pays de Galles ainsi que des parties de Natwest en Ecosse, assurance, services dans la banque de "gros" (à destination des enterprises), activités dans les matières premières (participation dans la société Sempra).

RBS doit afficher une perte de 60 milliards de livres (dont 21,3 milliards de pertes "historiques" liées à la crise) contre 42,2 milliards initialement attendus dans le cadre du plan de sauvetage du gouvernement.

A l'inverse, LBG prévoit de sortir de la tutelle publique en remboursant les aides reçues grâce à une émission d'un montant de 21 milliards de livres à 15 pence avec une décote de 82% sur le cours de lundi soir. Lloyds Banking Group ne souscrira donc pas au nouveau plan de protection du gouvernement qui aurait vu la participation de ce dernier monter à 62% (contre 43% aujourd'hui) et aurait coûté à la banque 15,6 milliards de livres.

LBG devra toutefois verser à l'Etat 2,5 milliards au titre de la protection financière qu'il a apporté à l'établissement ces huit derniers mois face à la crise économique et financière. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont prévu d'investir 5,8 milliards de livres en souscrivant à leurs droits préférentiels dans le cadre de l'augmentation de capital de la banque.

Lloyds Banking Group devra aussi céder des actifs pour obtenir le feu vert de la Commission européenne au plan d'aides de 17 milliards de livres qu'il a reçu de Londres. Il va vendre des activités de banque de détail réprésentant 4,6% du marché des comptes courants en Grande-Bretagne et 19% des prêts immobiliers du groupe.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.